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22 avril 2024

Les toiles de Thierry Beccaro

Le soleil brille. La mer est calme. Nous sommes à Monte Carlo, plus exactement ? Au Grimaldi Forum, lieu où se déroule le 47ème Festival de Télévision de Monte Carlo.

A cette occasion, nous avons invité le présentateur de « Motus » à jouer, un jeu dans lequel il nous dévoilera une chose qui le fait vibrer. Mais laissons donc notre candidat se présenter ….


beccarrot.jpg Nice-Premium : Bonjour Thierry, vous êtes un candidat qui nous vient de …

Thierry Beccaro : De Aubenas

N-P : Qui se trouve où ?

T.B. : Dans le sud de la France.

N-P : Vous êtes né là-bas ?

T.B. : Non, non, moi je suis né à Saint-Mandé, à côté du zoo de Vincennes, à peu de chose près, je naissais dans la cage du chimpanzé.

N-P : Que faites-vous dans la vie, Thierry ?

T.B. : Artiste polyvalent : télé, théâtre, peinture, écriture et puis … être humain. Qui est une des tâches les plus nobles. Essayer de n’être pas trop mal. Comme disait Enzo Enzo, « quelqu’un de bien ».

N-P : Des passions ?

T.B. : Pas forcément parce que c’est vrai qu’on est dans une époque où il faut toujours avoir des passions. J’ai des coups de cœur, des choses qui me font vibrer comme la peinture.

N-P : Quel style de peinture ?

T.B. : Plutôt abstrait. Très colorée. Ce qui me surprend toujours parce que j’ai parfois une perception de moi un peu plus sombre et ce que je peins est très très lumineux. Ce qui n’étonnent pas beaucoup les gens parce que tout ce qui doit sortir, c’est ce qu’il y a à l’intérieur. C’est une belle respiration par rapport au métier de la télévision et du théâtre. C’est bien d’avoir pleins de portes de sortie. C’est bien aussi d’avoir des portes d’entrée (sourire).

N-P : Vous utilisez la peinture à l’huile ?

T.B. : C’est plus difficile. Pour le moment, je suis à l’acrylique. De temps en temps, je peins à l’huile mais à l’huile une fois que c’est parti, c’est plus compliqué à rectifier. L’acrylique, on peut éventuellement gommer un peu. Mais à mon avis, l’huile, ce sera ma prochaine étape.

N-P : Comment vous vous êtes lancé sur la toile ?

T.B. : Il y a six ans. J’ai terminé le dessin de ma fille. Elle a commencé à peindre à la campagne, puis elle en a eu marre, et moi j’ai fini. J’ai trouvé ça assez joli et émouvant. C’est vrai quand vous peignez et que ça se passe comme vous voulez, quand vous arrivez au terme du tableau, il y a une espèce de plaisir, de quelque chose indéfinissable. Vous savez que le tableau est terminé si quand vous vous éloignez et vous le regardez objectivement en vous disant : « S’il n’est pas de moi, qu’est ce que je ressens ? » Et après, je me dis : « C’est moi qui est fait ça », j’ai une espèce de naïveté, de joie et là vous savez qu’il ne faut rien toucher. Parfois, il y a la petite touche qui tue. Le seul piège, c’est quand tout est terminé et que vous vous dites : « Tiens je vais rajouter ça » et … Le mieux est l’ennemi du bien. J’ai vautré une ou deux toiles comme ça. Après cette ultime touche, elle ne parle plus. C’est le problème de la chirurgie esthétique. Des femmes vont se refaire le visage, et leur mari ne les reconnaît plus, ne les aime plus.

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N-P : Thierry Beccaro a beaucoup de portes d’évasion.

T.B. : Oui, je suis content, ça vous évite d’être enfermé dans le bocal et la lucarne télévisuelle à qui je dois beaucoup. Je ne renie pas ce que j’ai fait à la télévision. Mais il faut savoir quitter Paris pour aller à la campagne pour mieux y revenir. C’est comme ça qu’on est heureux et qu’on apprécie mieux.

N-P : Après cette présentation, revenons au jeu. Alors je vous dis un mot et vous, vous me dites ce qu’il évoque pour vous. Radio Bleu :

T.B. : Le début, la découverte, les promesses, la chance qui vous ai donné pour pouvoir exercer, commencer …

N-P : Une porte ouverte ?

T.B. : Exactement. Une porte ouverte pour essayer de montrer qui on est, de quoi on est capable. Que du bonheur !

N-P : Grand-mère

T.B. : C’est d’abord ma grand-mère à moi qui est un personnage qui a compté dans ma vie et qui compte toujours, je pense qu’elle veille sur moi. Et puis « Grand-mère et boule de gomme », une belle émission : L’idée de recevoir tous les mercredis, une grand-mère ou un grand-père avec des enfants et de les faire discuter d’un thème. Le thème de Noël, avec une grand-mère et des enfants, c’était magnifique, parce que le Noël d’un grand-mère c’était assez austère, et le Noël des enfants c’est plus joyeux et riche et c’était la rencontre.

N-P : TF1

T.B. : J’ai bossé pour TF1, c’est incroyable. J’ai présenté une émission religieuse le dimanche matin, à l’époque des speakerines.

N-P : France 2

T.B. : Je suis estampillé. J’ai commencé en 87, presque un anniversaire. Mais je ne suis pas du genre à fêter les anniversaires. Je trouve que c’est bien de dire que je suis toujours là et que ça continue. Pour les 30 ans, on verra. France2, c’est là où j’ai commencé.

N-P : Justement, Matin Bonheur ou Matin calvaire ?

T.B. : Matin bonheur, c’était magnifique cette émission. On commençait et on était totalement innocent de ce qu’il y allait devenir. Le vrai bonheur est souvent dans l’innocence. On a reçu de nombreuses personnalités : Alain Delon était le premier invité, Enrique Iglesias, Claude Brasseur, Anthony Quinn, Nana Mouskouri, Jacques Villeret …C’était que du bonheur.

bec.jpg N-P : Quelle qualité pensez-vous qui faut avoir pour que les personnalités se sentent en confiance ?

T.B. : D’abord avoir vu ce qu’il fait, avoir lu son livre, avoir vu sa pièce, son film, son expo, écouter son disque … et puis après l’écouter. Ne pas préparer la prochaine question, mais l’écouter parce qu’il va peut être vous dire quelque chose qui ne correspond pas du tout à la prochaine question. Et le piège quand on commence, c’est qu’on pose une question, on écoute vaguement la réponse, et on est déjà sur la question qu’on a préparée. Moi, j’ai eu la chance d’avoir une productrice qui me reprenait. Il faut écouter et lui montrer qu’on s’est intéressé à son travail. C’est le plus beau cadeau qu’on se fait à soi-même, car le type en face vous regarde et se dit : « C’est merveilleux, j’ai quelqu’un qui m’aime, qui s’intéresse à moi ». C’est même très égoïste. C’est le plus beau cadeau que je me fais à moi parce que ça va me revenir en boomerang.

N-P : Marie-Ange Nardi

T.B. : Super souvenir. On s’est connu sur « 40° à l’ombre », belle émission ensoleillée. J’ai bossé avec Marie-Ange sur une pièce « Le fil à la patte » qu’on a joué avec tous les animateurs de France 2, mise en scène par Francis Perrin. J’étais le futur mari de Marie-Ange.

N-P : 40° à l’ombre ou 40° au soleil ?

T.B. : C’était parfois la même chose. Il y avait des endroits où c’était 40° au soleil. Je me souviens du tournage sur une plage de Beaulieu qui s’appelle la Petite Afrique où il faisait très très chaud. Que du bonheur ! Super ambiance !

N-P : Demain, on vous laissez choisir la Une de notre journal web, que mettriez-vous en avant ?

T.B. : Question terrible, …. Je pense que je parlerais certainement du Darfour parce que je pense qu’il faut s’y intéresser de très près et je parlerais également de la vraie menace de la relation Bush/Poutine et ce qu’elle représente exactement.

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Site : France 2

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