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29 avril 2024

Les tentes des Don Quichotte persistent à Nice

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don-quichotte-nice-2.jpg Les dix-neuf tentes initiales sont devenues trente-huit grâce aux dons collectés quotidiennement juste au-dessus de la plage par deux militants prompts à renseigner les passants sur le mouvement et à les inviter à signer la pétition qui vient soutenir la charte instituée par les Enfants de Don Quichotte. 687 tentes seraient installées dans tous le pays. Cette charte comporte six articles simples :

  • ouvrir les structures d’hébergement 24h/24h, 365 jours par an, humaniser les conditions d’accueil

  • tout accueil en hébergement doit mener à une solution stable

  • créer immédiatement une offre de logements temporaires

  • créer plus de logements sociaux accessibles aux ménages les plus pauvres

  • développer des formes alternatives d’habitat

  • rendre le droit au logement opposable sur tout le territoire

    Le 8 janvier dernier, Augustin Legrand, un des fondateurs des Enfants de Don Quichotte semblait satisfait des promesses faites par le Premier Ministre Villepin et le Ministre de la cohésion sociale Borloo et appelait au démantèlement progressif des tentes. Parti depuis en Afrique du Sud pour tourner un film, son frère Jean-Baptiste paraissait plus attentiste, de même que de nombreux militants du secteur de l’urgence sociale ainsi que les sans domiciles fixes eux-même logés dans les tentes du Canal Saint-Martin.

    A Nice, les porte-parole estiment que le démontage des tentes n’est pas d’actualité. D’ailleurs, le campement s’organise peu à peu ; outre le nombre des tentes, une grande tente servant de point de rassemblement a été léguée par Emmaüs, des tables ont été installées, des couverts ont été dénichés, etc. Bref, les porte-parole du mouvement ainsi que les sans domicile fixe n’envisagent pas tout de suite de déménager.

    Plusieurs réunions ont eu déjà eu lieu avec la Mairie. Celle d’aujourd’hui a pour ordre du jour, uniquement la question du déménagement du campement dans la plaine du Var, maintes fois refusé par le collectif. La situation risque de ne pas connaître beaucoup d’évolutions pour le moment. De plus, le collectif aurait déposé auprès des services de la Mairie un certain nombre de dossiers de S.D.F. en attendant qu’une solution de relogement viable soit proposée pour chacun des cas, condition, entre autres, du démontage du campement. La Mairie n’a amené aucune réponse ; « elle souhaite laisser pourrir le mouvement » assure une militante, mais « seule une tempête nous fera partir de la plage, ce que la Mairie attend avec impatience » rajoute un autre militant.

    Par ailleurs, une autre réunion se tient ce jour entre les différents acteurs locaux de ce secteur d’action, à savoir la Croix Rouge, Emmaüs, et d’autres afin de fédérer les bonnes volontés et d’établir une éventuelle position commune à tenir, au niveau national et au niveau local. On le voit, les enjeux sont multiples ; il existe de réelles possibilités pour que le mouvement prenne de l’ampleur ; ceci dit, la probabilité du pourrissement et de la lassitude existe aussi.

    L’avenir du mouvement dépendra des annonces qui seront faites au niveau des institutions, mais surtout des actions qui seront mises en place par ces mêmes institutions en collaboration avec les acteurs de terrain. Il dépendra aussi de la médiatisation, constante ou non, qui sera faite de cette dynamique.

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