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17 mai 2024

« Le recrutement se fera aussi dans les rues à Nice »

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L’entreprise Sentors, comparateur en assurances senior et filiale du groupe GreenBull lance un appel à manifester le 8 août à la place Masséna de 11h à 13h. Elle veut ainsi informer de la problématique de l’embauche dans les entreprises. Soumia Boudemagh, directrice Organisation & Capital Humain chez GreenBull nous explique l’intérêt de cette manifestation et ces enjeux.


Quel est le principe de cette « manifestation de recrutement » ?

Il y a trois objectifs de prévus, le premier qui est le plus important est d’avoir plus de visibilité et espérer attire plus de candidats aujourd’hui comme pour demain. Le but est aussi de marquer le coup pour mettre en avant le problème de fond, que nous constatons comme beaucoup d’entreprises, qui est l’inadéquation entre les candidats sur le marché du travail et les besoins des entreprises et les difficultés à mettre en relation les candidats avec les bonnes entreprises et vice-versa.

Pourquoi utilisez-vous l’expression de « gilet vert » pour qualifier ce collectif ?

C’est avant tout une référence bienveillante au mouvement des gilets jaunes. On a voulu à notre manière utiliser les méthodes du mouvement pour mettre par exemple en avant leurs revendications et leurs difficultés dans le quotidien. On a voulu faire une sorte de « mouvement des gilets jaunes pour les entreprises » pour exprimer la principale difficulté des entreprises, c’est-à-dire le recrutement. On a choisi la couleur verte car c’est celle de notre entreprise de notre logo, notre déco est basée sur le vert. C’est symbolique pour nous, car ça représente l’espoir.

Comment va se dérouler cette manifestation ?

Comme durant le mouvement des gilets jaunes, cette fois si, on va porter un gilet vert. Sachant qu’on est une entreprise fun et humoristique, on aura des slogans sur les pancartes et les flyers qui sont inspirés de ceux des gilets jaunes, mais adapter à notre contexte, notre entreprise et à notre au thème en faisant des petits clins d’œil à l’actualité sur ce qu’on entend.

Quel est l’état actuel du recrutement dans les entreprises en France ?

Ça fait une dizaine d’années que je travaille dans les ressources humaines et que je fais du recrutement dans différents secteurs comme l’ingénierie, le médicale, la cosmétique ou encore dans les télécoms. Quel que soit le secteur d’activité, la problématique du recrutement est toujours là. On voulait exprimer un ras-le-bol car il y a de vraies difficultés. Par exemple, les entreprises comme nous qui se développent et qui recrutent ne sont pas forcément mis en visibilité. Dans ce contexte actuel, on entend beaucoup parler des entreprises en difficulté ou qui doivent procéder à des licenciements économiques. Par contre, les entreprises comme nous qui ont une dynamique positive et qui n’ont pas subi les effets de la crise sanitaire, nous voulons profiter d’une visibilité et on est révolté car la problématique du recrutement est le nôtre frein dans notre développement et nos objectifs.

Quel est selon vous les raisons de ces difficultés dans le recrutement des collaborateurs ?

Ça peut s’expliquer par un manque de critères et certains sont intrinsèques lié aux candidats ou aux salariés dans des entreprises. Il y a inadéquation entre ce que peut refléter une entreprise et les clichés. Il y a des salariés et des chômeurs en recherche d’emplois qui sont démotivés par la vision qu’on peut se faire du patron où de l’entreprise car on a l’impression d’être exploité et de ne pas avoir un potentiel de développement. Il y a aussi tous les outils de mise en relation avec les candidats qui ne sont pas adaptés aux besoins du marché. Aujourd’hui, les entreprises utilisent comme intermédiaire pôle emploi les salons et les sites de recrutement. Ces outils ne sont pas adaptés à nos besoins. En entreprises, on va plus chercher une personnalité plutôt qu’un CV et une grande réactivité.

Si vous avez le choix de choisir entre une personne très diplômé et une personne moins diplômé, mais plus créative, comment faites-vous ?

Dans l’idéal, si le premier est diplômé par exemple de HEC et qu’il a un bon profil et un bon potentiel, on le prendra. Si le deuxième est en revanche plus créatif et moins diplômé, on le prendra aussi. Après sur un même poste, on favorisera le potentiel, car les softs kills (compétences de bases qui réunissent à la fois des compétences professionnels et humaines) ne s’apprennent pas, car si une personne à des lacunes sur des compétences techniques, on sait qu’on pourra les rattraper et en six mois, il sera opérationnel. Par contre une personne peu motivée peut avoir le meilleur CV du monde, au bout de six mois, il aura la même mentalité.

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