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4 mai 2024

La San Bertoumieu’ en fête à Nice

jpg_san-bertoumieu.jpg La Fête de la San Bertoumiéu est la descendante directe de la traditionnelle grande foire de Nice, organisée autrefois du 24 août au 2 septembre. Cette manifestation annuelle était à la fois le lieu d’échange de la production artisanale de la montagne (essentiellement textile), la foire à bestiaux, ainsi que l’endroit où l’on pouvait acheter tout ce dont on avait besoin pour soi-même ou sa maison.

Lieu de commerce et de rencontre, le marché permettait également aux nouvelles de circuler, en des temps où les moyens de communication et les médias étaient réduits ou encore inexistants. Depuis 1999, la Ville de Nice a décidé de rendre vie à cette manifestation chaleureuse et conviviale, qui permet non seulement de découvrir ou redécouvrir les produits du Comté mais aussi de mettre à l’honneur l’identité niçoise.

La Fête de la San Bertoumièu présente des artisans et des producteurs venus de tout l’ancien Comté de Nice, qu’il s’agisse de sculpteurs sur ardoise, potiers, viticulteurs, fromagers, brasseurs ou apiculteurs. Les matériels agricoles et les animaux font partie de la fête, accompagnés de démonstrations de battage de blé et de coupes de bois au rythme des musiques traditionnelles du Comté.

La fête de la San Bertoumiéu, c’est aussi l’occasion de découvrir les auteurs locaux grâce à la Cité du Livre du Comté de Nice, de s’essayer aux jeux traditionnels niçois tels le Pilou, le Vitou, la Mourra ou encore de participer au concours de salade niçoise – salada de toumati -.

Un peu d’histoire

Depuis le Moyen-âge et jusqu’à nos jours et souvent associées, fêtes,
marchés et foires rythment encore la vie de nos campagnes et de
certaines de nos villes.
Noël, Pâques, Pentecôte, Ascension… sont autant d’événements qui
donnent lieu à de grands rassemblements populaires auxquels s’ajoutent ceux des fêtes patronales comme la Saint-Jean, la Saint-Pierre ou l’Assomption.

Véritables repères calendaires, ces traditions religieuses, faisaient partie
intégrante de la mémoire collective des hommes du Comté de Nice, au
point qu’elles influencèrent leur vie et façonnèrent leur quotidien.
S’il est un lieu de rencontre et d’échanges, c’est bien le marché.
Ce fut même, des siècles durant, exclusivement là que les nouvelles
et les produits circulaient et irriguaient les villes, les campagnes et leurs
habitants.

À Nice, jusqu’au XVIème siècle, les marchés quotidiens étaient retenus par la ville haute, sur le Château. Les autorités municipales y voyaient un moyen d’éviter le dépeuplement du site au profit de la ville basse, et d’y contrôler plus facilement la taxation des produits. À compter du
XVIème siècle, cette résistance cesse : les marchés comme le pouvoir municipal doivent descendre dans la plaine, chassés par la politique de fortification d’Emmanuel-Philibert. Une page nouvelle s’ouvre, dont la longue histoire mérite d’être retracée.

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