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4 mai 2024

Journée d’action syndicale : dernier round avant le 13 juin

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jpg_ST832656.jpg« Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère. Nous, on n’en veut pas de cette société-là ! » Les paroles d’une des chansons entendues lors du rassemblement de mardi matin sont éloquentes. Organisée surtout dans le but de « s’entraîner » pour la journée du samedi 13 juin, cette sorte de répétition générale demeure tout de même un mouvement syndical. Les salaires, les licenciements économiques, la suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires,… Toutes ces questions ont été mises en avant. « Nous sommes là pour prolonger le mouvement initié le 29 janvier. Nous serons là le 13 juin. Ce sera un samedi, donc il y aura peu d’appels à la grève et nous espérons qu’il y aura beaucoup de monde ». Le secrétaire général FO 06, Jean-Jacques Mai, ne lésine pas sur les mots. Selon lui, « lorsqu’à la rentrée, les salariés s’apercevront du nombre de licenciements économiques silencieux effectués cet été, la température sociale va sérieusement augmenter ». Avec le projet de suppression de 34000 postes dans la fonction publique prévu à l’horizon 2010, la question est à débattre. Faut-il laisser le temps arranger les choses ? Faut-il manifester comme l’a fait récemment la Guadeloupe ? Y-a-t-il une alternative à ces deux solutions ? Pour l’heure, 850 personnes – selon les chiffres de la police – ont défilé hier dans les rues de Nice. De la place Masséna en passant par l’avenue Jean-Jaurès et le boulevard Risso, les manifestants ont brandi leurs banderoles telles que « Loi Bachelot, la mort des hôpitaux. » C’est sous un ciel mitigé que les discours des représentants syndicaux ont été prononcés. Si Gérard Ré, membre de la direction de l’union départementale CGT parle de « remise en cause des acquis sociaux gagnés par le sang », le secrétaire général CFTC 06, François Bouchart se fait entendre en prononçant les termes suivants : « Ce n’est pas l’homme qui doit être au service de l’économie, mais l’inverse. L’être humain n’est plus respecté. Il va falloir se battre aujourd’hui ! ».

Les cadres dans la rue

Evénement rare : hier, les cadres ont également manifesté auprès des autres organisations syndicales. « Trop c’est trop ! ». Alain Clavel-Morrot, secrétaire général de l’union départementale – confédération française de l’encadrement CGC – est venu exprimer son sentiment face à la situation en France : « Les cadres adhèrent totalement au mouvement intersyndical. De plus, il faut savoir que la pression sur le personnel d’encadrement devient inacceptable, insupportable. Et depuis ces dernières années, ils n’ont pas d’espoir dans le développement de leur carrière ». Les mots sont lâchés.

Sujets qui fâchent

Et les sujets qui fâchent ne sont pas moindres. En ce qui concerne le travail le dimanche, le choix est déjà fait chez Gérard Ré qui estime que « ce n’est pas en ouvrant les magasins le dimanche que les salariés auront plus d’argent à la fin du mois ». Quant au « travailler plus pour gagner plus », il s’agit d’un véritable leurre aux yeux de Jean-Pascal Roblin, délégué syndical CGT Crédit Agricole PCA . Enfin, quelques salariés du CHU sont venus à la manifestation pour sauver la pédiatrie du CHU de Nice. Reste à voir si cette mixité sociale de quelques centaines de personnes aura les échos attendus pour le 13 juin.

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