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14 mai 2024

France: +3,7% de morts sur les routes

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Le nombre de morts sur les routes en France a connu une hausse de 3,7 % en 2014. Au total, 3388 personnes ont été tuées, soit 120 de plus qu’en 2013, selon l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR). Une hausse qui concerne également le département des Alpes-Maritimes.


Face à un bilan de plus en plus inquiétant, le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve a annoncé, en ce début d’année 2015, de nouvelles mesures dans son plan de lutte contre la mortalité routière. A cet effet, le taux d’alcoolémie légal sera abaissé à titre expérimental de 0,5 à 0,2 grammes par litre de sang pour les conducteurs novices. Il a aussi décidé que les oreillettes, casques et écouteurs seraient interdits au volant.

Sur le plan local, le département des Alpes-Maritimes enregistre lui aussi une hausse de décès sur les routes par rapport à l’année 2013. Les routes de la région PACA à elles seules ont fait 55 morts en 2014 contre 48 en 2013. «Ce sont les deux-roues qui sont le plus touchés par la mortalité routière. Les personnes les plus préoccupantes sont âgées de 30 à 60 ans. C’est celles qui sont le plus tuées. Les raisons sont diverses mais récurrentes: inattention, prise de risques, consommation d’alcool et usages stupéfiants. Nous travaillons en collaboration avec des associations et les milieux scolaires pour lutter contre l’insécurité routière», raconte Jérôme Bordy, coordinateur départemental de sécurité routière.

Depuis 1949, l’Association Prévention Routière s’est donnée pour mission de réduire le nombre et la gravité des accidents routiers. Pour Jean Louis Trani, Directeur départemental de sécurité routière, l’éducation routière est sa priorité. «Nous menons des actions en direction des entreprises, des maternelles, des écoles primaires, des collèges et lycées. Dans les entreprises, nous organisons des ateliers de réflexion liés à la prise d’alcool par exemple. C’est le cas aujourd’hui à Sophia Antipolis où je suis en mission pour un rappel du code de la route dans les déplacements domicile-travail », explique-t-il.

Concernant les milieux scolaires, l’action de J. L. Trani est différente: «en fonction des âges, on apprend aux écoliers les risques liés à la conduite d’un deux-roues. Pour les plus grands, on essaye de les sensibiliser aux dangers de la conduite sous emprise d’alcool ou de stupéfiants».

La prévention suffit-elle et la politique du tout-radar suffisent-ils?

Dans le cadre de leur démarche pédagogique, les différents organismes du département collaborent pour réduire le taux de mortalité sur les routes. Depuis dix ans, à l’initiative du Conseil général et de la préfecture des Alpes-Maritimes, la caravane de la sécurité routière passe dans les collèges. Elle propose plusieurs activités, allant de l’analyse d’accidents, au code de la rue, en passant par la circulation à vélo ou l’initiation au scooter.

Malgré les efforts en termes de sensibilisation, les principaux facteurs des accidents mortels résistent. La prise de conscience aide mais est-elle suffisante pour changer les comportements des conducteurs? Inattention, consommation d’alcool ou de stupéfiants, non respect du code de la route, goût pour la vitesse, sont autant d’éléments qui y font obstacle.

Rassurons-nous toutefois, globalement, dans le département des Alpes-Maritimes, selon les chiffres de la Préfecture, en dix ans, les accidents corporels ont baissé de 54.5%, le nombre de tués a diminué de 42.7% et le nombre de blessé a reculé de 56.6%.

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