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29 avril 2024

Christian Brendel en scène pour un voyage musical

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On le retrouve souvent sur le petit écran notamment dans la mini-série de TF1 « La maison des enfants » ou bien alors « Premier Secours ». Chirurgien au côté de Sandrine Bonnaire, pompier au côté de Jean Michel Tinivelli ou dans la peau d’un homosexuel au côté de Mimie Mathy : Une panoplie de rôles interprétait avec talent. Lors du Festival de la Télévision de Monte Carlo, Christian Brendel a tombé le masque et comme l’interview s’est déroulé le jour de la première épreuve du bac soit la philo, ne vous étonnez pas si l’on aborde un tel sujet.


brendel.jpgNice-Premium : Christian Brendel, qui est Christian Brendel ?

Christian Brendel : Acteur de 50 ans. Je suis arrivé dans ce métier de façon un peu étrange. J’étais en prépa HEC, c’était assez dur. Je ne me sentais pas mal seul à l’époque. J’étais allé voir deux ou trois films dans l’année. Ça me faisait du bien donc je me suis dit que c’était un métier merveilleux. Je ne savais pas du tout si j’avais les capacités de faire ça ou pas. Je suis allé à l’Odéon, il y avait un théâtre. J’ai pris des cours et j’ai passé des concours et puis c’est devenu mon métier.

N-P : Mais Christian Brendel n’est pas seulement acteur ?

C.B. : En effet, je suis quelqu’un qui n’a pas consacré toute sa vie à ce métier. Je suis surtout un papa. J’ai un fils qui passe le bac. C’est important.

N-P : Philo ce matin.

C.B. : Oui, il a pris le sujet sur le désir

N-P : Et vous la philo ça vous inspire ?

C.B. : C’est une matière absolument extraodinaire parce qu’elle définit l’individu. Son pouvoir de réfléxion et la façon dont cette réflexion s’inscrit dans un contexte social et d’époque. La note de philosophie, c’est la note dont on se souviendra toute sa vie alors que la note de physique, de maths ou d’anglais on peut l’oublier. La note de philo, c’est sa note à soit, c’est ce que l’on est.

N-P : C’est vrai.

C.B. : C’est hélas une matière qui est étudiée seulement pendant une année. Ce n’est pas suffisant.

N-P : En effet, en terminale, on nous donne des cours de philo, alors on commence à penser, à analyser, à voir autrement le monde puis tout s’arrête. Un an, c’est trop court.

C.B. : Je suis assez d’accord avec vous. Mais il y a un problème de maturité. Pour aborder la philosophie, la classe de terminale n’est pas une mauvaise classe. C’est en même temps la fin d’un cycle d’étude et après le commencement d’un cycle supérieur si on veut poursuivre. On s’oriente en général vers les sciences, les lettres ou l’économie. On perd ce contact magnifique avec l’ouverture de la pensée profonde et riche. On a ouvert une fenêtre pendant un an et elle se referme très rapidement pour une grande partie des élèves qui poursuivent. C’est dommage.

N-P : L’aborder plus tôt ?

C.B. : Je ne sais pas trop comment le faire.

N-P : Quel regard portez vous sur la philo actuel ?

<img21929|left>C.B. : C’est marrant de voir comment la philosophie dans l’ancien temps et comment elle est aujourd’hui. Je trouve que la philosophie actuelle a intégré une dimension très étrange, qui est celle de l’instant alors qu’elle ne devrait pas se situer dans l’instant. Je dis cela parce que les philosophes à l’heure actuelle font tous quasiment un concours à la médiatisation comme Bernard Henri Levy par exemple. Tous ils courent, ils courent, après la médiatisation, la reconnaissance médiatique or la reconnaissance médiatique, c’est par essence même quelque chose d’éphémère, d’instantané. La philosophe devrait pouvoir échapper, s’émanciper. C’est très paradoxal.

N-P : Ces personnes sont quand même des philosophes.

C.B. : Ce sont des personnes médiatisées mais des philosophes, je ne sais pas. Ce sont des gens très intelligents sans aucun doute mais dans la mesure où ils recherchent la médiatisation, ils s situent hors d’un conteste qui est celui de l’époque de la réflexion, qui doit transcender les âges, les époques et prendre acte de l’époque dans lequel on vit. On étudie encore des philosophes, Spinoza, Kent, Nietch, ce ne sont pas des gens actuels alors si on les étudie, c’est parce qu’ils ont su apporter un contribution qui va bien au de là de leur époque. Ils contribuent à quelque chose comme l’architecture qui est quelque chose qui dure, une référence dans notre pensée. Les penseurs médiatiques de notre époque perdent l’esprit de la philosophie. Mais je ne suis pas assez intelligent pour débattre de ça.

N-P : Et si nous revenons à votre métier de comédien. Où en est le téléfilm « Premier secours » diffusé sur TF1 ?

C.B. : En stand by (sourire). Il est envisagé que le format passé à 52 minutes. Ils sont entrain de tout restructurer.

N-P : Et au niveau des personnages ?

C.B. : Egalement. Je ne sais pas dans quelle direction, ils vont aller même au niveau du scénario.

N-P : On va quand même revoir Christian Brendel dans notre petit écran ?

C.B. : Oui, bien sûr. Je viens de tourner un épisode d’« Une femme d’honneur » avec Corinne Touzet et je pars faire un tournage sur un humanitaire pour France 3 avec Didier Groussier juste après le festival.

N-P : Christian Brendel à la télévision devant les caméras, mais également sur scène derrière un micro.

C.B. : (Sourire) Ha … Je vois qu’Internet fait ses preuves. Oui, C’est d’ailleurs une très belle aventure. Avec le groupe Zomb, on va faire des concerts. Mais je ne vais pas chanter car je

N-P : Sur le myspace du groupe, on peut écouter cet univers musical.

C.B. : C’est un voyage musical, un conte musical.

N-P : Comment le comédien Christian Brendel est rentré dans cet univers musical ?

1-49.jpgC.B. : Zomb est un groupe qui m’a demandé d’écrire de textes pour leur pochette d’album. Je l’ai fait bien volontiers et quand ils ont lu mes textes, ils m’ont proposé de monter sur scène avec eux. Et là c’est un autre chalenge. Et ça fonctionne.

N-P : Vous allez partir en tourné ?

C.B. : Oui entre deux tournages, il y a des dates de concert.

N-P : Une nouveauté pour vous de vous retrouver sur scène avec des musiciens ?

C.B. : Oui, ce n’est pas simple en plus. Eux, ils ont leurs repères, leur rythmique. Moi, je ne suis pas musicien. C’est très précis.

N-P : C’est à dire ?

C.B. : Les mots que j’interprète, se placent d’une certaine manière et à un certain moment. Si on veut qu’il y ait une véritable correspondance, que ce soit beau, il faut que je place correctement ces mots sur la musique. C’est un vrai voyage musical ? Un vrai chalenge !

N-P : Avant de monter sur scène, vous avez le tract ?

C.B. : Je n’ai plus le temps d’avoir le tract (Rire). Mais en même temps, ce sont des gens adorables et de très bons musiciens. On va partir en répétition en juillet parce qu’on a un concert en août en région Champagne Ardenne.

N-P : Nous aurons l’occasion de vous voir dans notre région ?

C.B. : Je ne sais pas encore.

N-P : Vous connaissez notre région ?

C.B. : Un peu, j’ai tourné à Grasse dernièrement, j’ai souvent été invité au Festival de Monte Carlo mais je connais plus Avignon, Aix

Site du groupe zOmb sur lequel vous pourrez écouter leur musique : www.myspace.com/christianbrendelmusic

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