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4 mai 2024

Après l’application des nouveaux rythmes scolaires, la formation sportive aura-t-elle encore un avenir ?

Moins 40% d’adhérents, entre – 20 et 35% des licenciés, une désertification des catégories 3-11 ans, une déstabilisation de la pyramide des âges et, à venir, une baisse globale des licenciés, une perte de 50 000 euros de recette, une autre de 75000 euros et une fatigue globale des enfants ayant un effet néfaste (sic !) sur l’aspect biologique, etc…


rythmes-5.jpg Un tsunami se serait-il abattu sur le sport à Nice ? Non !

Ce bulletin catastrophe est l’inventaire de la situation décriée par les dirigeants des plus importants club de la ville après un seul mois d’application de la loi des rythmes scolaires.

Si après un mois ( sic!) on en est là, peut-on tout juste imaginer ce que la situation sera d’ici à trois ans, au moins jusqu’à ce que la loi puisse être abrogée en cas de victoire électorale de la droite à la présidentielle 2017 ?

Y aura-t-il encore quelques clubs en activité après ces pertes de recettes si importantes ? Quid des licenciés sportifs après la déstabilisation de la pyramide des âges ou encore la fatigue globale qui entretemps se sera cumulée, devenant ainsi un fardeau insupportable ?

On se demande bien la raison et le sérieux de ces jérémiades. Un bilan après un mois c’est du sérieux?

Ignorons donc tout ce qui est économique, faute d’éléments tangibles qui permettraient de le prouver ou de le contredire, mais si on prendre en compte les chiffres déclarées et on les multiplie on retrouve des situations financières qu’on ne retrouve pas dans les demandes du subvention! C’est dire du sérieux…

Puis, sur quelle base scientifique, on peut parler de « fatigue globale » des enfants tout simplement alors que tous les experts font état d’un besoin de motricité d’au moins 4 heures par jour ? A ce sujet , doit-on rappeler, pour mémoire, que les scolaires européens ont école cinq, et parfois six jours par semaine et pas loin de 200 jours par an ?

Quant aux effet néfastes sur l’aspect biologiques, on se demande quelle est la corrélation avec les rythmes scolaires d’une telle expression si cryptique.

Alors, parler pour parler juste parce qu’on fait partie d’une chorale n’est vraiment pas ce qu’on attend de dirigeants responsables qui gèrent la formation sportive des enfants.

On sait bien que cette loi sur les rythmes scolaires est mal née et qu’elle fait l’objet d’une exploitation politicienne d’une part et d’autre. A l’imposition nationale (pourquoi avoir agi par ordonnance au lieu d’une loi ?) a fait suite une désorganisation (voulue dans certains cas ) au niveau local.

Le problème de son coût est un problème réel mais ce n’est pas avec ses actes de propagande qu’on fera avancer les choses.

Que le Maire de Nice veuille faire un cas politique, c’est son droit et son problème. La politique c’est ça et parfois bien pire.

Mais, que les dirigeants sportifs se prêtent à ce « jeu », c’est intellectuellement et moralement … miséreux !

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