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29 avril 2024

Valérie Nicolas, des JO à Nice…2018 !

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Interview de Valérie Nicolas, joueuse de l’ASPTT Nice et chargé de mission à la ville de Nice.


gif_gif_gif_valerie-nicolas.gifNice Premium : Valérie, vous avez le plus beau palmarès du handball féminin français : titre de meilleure joueuse, championne du Monde, vainqueur de la League des Champions et en juin 2008, vous avez decidé de donner une nouvelle orientation à votre carrière en signant à l’ASPTT Nice, club de 4ème division. Pourquoi avoir fait ce choix ?

Valérie Nicolas : C’était il y a un peu plus d’un an, au mois de janvier l’année dernière, mon club de Viborg au Danemark voulait me faire signer un nouveau contrat pour deux ans. Je me suis dit que j’avais encore la possibilité de faire du sport, offrir mes compétences à un club et qu’à un moment donné, je voulais avoir une vie de femme, fonder une famille en France et penser à « l’après ».

NP : Qu’est ce qui vous a emballé dans le projet niçois ?

VN : Vous savez, pour un sportif de haut niveau, il faut penser à sa reconversion et c’est pour cela qu’il était temps que je rentre en France. J’ai écouté les propositions de clubs de D1 et puis celle du club de Nice, par le biais de l’adjoint au sport Gilles Vessière, qui a entendu dire que je recherchais une reconversion. Il m’a proposé de rentrer à la ville de Nice parce que le maire, Monsieur Estrosi, avait comme volonté de relancer les sports. Monsieur Vessière voulait en même temps que je relance le club de l’ASPTT Nice qui est actuellement en 4e division mais qui a comme objectif de rejoindre l’élite. Dans ce double projet, je me suis dit que ça pouvait être sympa. J’ai accepté aussi parce que je recherchais aussi un cadre de vie.

NP : A votre arrivée au club, il y a eu une effervescence médiatique impressionnante, pensez vous que cela a apporté quelque chose au club ?

VN : En effet, j’ai signé ma licence en juillet dernier et il y avait une quarantaine de médias au Palais Sarde. Ca fait plaisir quelque part parce que ça montrait qu’il y avait un attachement au sport dans cette ville. Pour l’instant ce n’est pas à la hauteur de ce que cela pourrait être. Je pense que la ville de Nice peut être une ville sportive. Il faut faire comprendre aux gens que Nice, ce n’est pas une ville de retraités.

NP : Vous avez rejoint la mairie de Nice en tant que chargé de mission à la jeunesse et aux sports, quel est votre rôle exact ?

VN : Au départ, j’étais parti sur le sport à l’école en septembre, mais ça a vite changé quand Nice a déposé sa candidature pour les JO 2018 et du coup j’ai été rapatrié ici au Palais Sarde pour faire partie de cette mission. L’une de mes principales missions est de rassembler les sportifs de haut niveau qui soutiennent la campagne et qui interviennent avec moi dans les écoles primaires.

NP: Vous avez participé à des démonstrations dans les écoles primaires, qu’est ce que cela a représenté pour vous ?

VN : ça fait rêvait les « gamins » et ça fait plaisir. Par rapport aux Jeux Olympiques, on leur explique les symboles. De voir quelqu’un qui est allé aux JO, les enfants sont curieux et posent des questions. Le principe est aussi d’expliquer aux enfants qui ont 9/ 10 ans aujourd’hui que dans 10 ans, s’il les Jeux sont ici, ils seront majeurs et ce seront eux qui représenteront la France.

NP : Vous avez une notoriété nationale et mondiale, dans une ville comme Nice où le hand est loin d’être roi, est ce que l’on vous reconnaît dans la rue ?

VN : Oui ça m’arrive. Les gens viennent me voir et me disent « c’est bien ce que vous avez fait ». Vous savez les handballeuses de Nice ont joué en D1, il y a une culture handball ici.

jpg_jpg_valerie-nicolas-NB.jpgNP : Vous avez participé à trois JO, aujourd’hui vous vous impliquez dans l’organisation des jeux d’hiver à Nice en 2018. Quels sont les atouts de la candidature de Nice ?

VN : Nice a beaucoup d’atouts, les transports et surtout l’aéroport, 2e de France et qui en plus dessert beaucoup de pays à l’étranger. Le dossier technique est très bon, il y a 2 pôles : le pôle ski entre Auron, Isola 2000 et Valberg et le pôle glace sur Nice. Le village olympique va être à cinq minutes de l’aéroport, au niveau de l’hébergement nous avons tout ce qu’il faut. Ce qu’il me plaît le plus c’est le contexte mer/montagne. On va se servir du port et de la baie des anges pour la cérémonie d’ouverture et de clôture.

NP : Croyez vous réellement aux chances de Nice au niveau national et international ?

VN : On n’a pas perdu de point, c’est très important. On aurait pu mieux le préparer en le travaillant plus en amont. Annecy a été bon également. Au niveau international, il y a Munich et Pyongyang (Corée du Nord) en sachant que cela fait deux fois que l’on “promet” les JO aux Coréens. Maintenant, il faut attendre de voir les autres candidatures.

NP : Quel est le plus beau moment de ta carrière ?

VN : La Ligue des Champions en 2006 avec Viborg (Danemark). J’ai adoré parce que c’est une aventure humaine qui dure sur une saison.

NP : Quel est le pire moment de ta carrière ?

VN : Les JO d’Athènes parce que c’est là qu’on aurait dû avoir une médaille. On perd d’un but en demi-finale contre les Coréennes et on perd la médaille de bronze contre les Ukrainiennes.

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