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4 mai 2024

Rugby Nice : La crise s’aggrave, le président Deffins démissionne d’un club au bord de la faillite

Le scénario était malheureusement écrit depuis longtemps mais, comme dans toute bonne ou mauvaise pièce de théâtre, il a fallu que le dénouement arrive. C’est exactement ce qui est en train de se passer au Rugby Nice Côte d’Azur qui pourrait bien vivre sa dernière saison en fédérale 1… mais pas que !


rugbynice-4.gif Philippe Deffins, président depuis le début de saison, a envoyé par courrier recommandé (Sic !) sa démission et ses colistiers en ont pris acte lors du Comité Directeur d’hier soir. De même, le Directeur Général a aussi quitté ses fonctions. Le Vice-Président Tony Catoni est le nouveau président par interim.

En grave crise financière pour manque des financements, pour lesquels Philippe Deffins et Paul White s’étaient portés garants sans donner suite, le club risque de passer par voie directe du projet ambitieux à la faillite sportive (rétrogradation en Fédérale 3) et administrative (mise en liquidation par le Tribunal).

Seule possibilité pour arrêter cette véritable descente aux enfers, l’arrivée imminente de nouveaux investisseurs, mais cette fois-ci des vrais, capables d’apporter des moyens financiers suffisants pour combler le passif et avoir une trésorerie pour faire face aux impératifs budgétaires en cours. Ce qui ne semble pas une mince affaire !

Alors, doit-on réciter le ‘Deo profundis’ du ballon ovale ?

On attend, avec grande impatience les suite du plan Saur/Panzavolta qui, on nous dit, serait à l’étude en Mairie, alors qu’en coulisse on évoque également l’arrivée d’un investisseur dont le relai local ne serait autre que…Jeff Tordo.

Mais le club n’est pas qu’un chéquier et des équipes, ce sont aussi des dirigeants, professionnels ou bénévoles qu’ils soient. Alors comment assurer une organisation à la hauteur des exigences et des besoins d’un club structuré et bien géré ?

N’oublions pas que, suite à la prise de pouvoir du club de M. Deffins et de ses colistiers, 22 membres du Comité Directeur ont (été ?) démissionné en septembre 2011 et que le les dirigeants en place ont ensuite verrouillé le club.

Doit-on imaginer qu’ils sont prêts à présent à collaborer, le cas échéant, avec ceux qu’ils avaient pris soin d’écarter (tel Christian Panzavolta) dès leur arrivée au pouvoir ?

La réponse viendra des faits mais on sait que la boulimie du pouvoir est un aphrodisiaque dont il est difficile de se passer. On sera donc curieux aussi de voir le comportement de la Mairie qui n’est pas sans responsabilité dans le dossier Tordo/Deffins. Pour le second, une simple recherche sur Google aurait déjà donné de larges indices…

Doit-on rappeler que si les interprètes de cette mascarade, suivants les préceptes du juriste latin Ulpian, ne pourraient éviter l’imputation de ‘incuria in operandi’, les décideurs de l’Hôtel de Ville ne pourraient se passer de l’accusation de ‘ incuria in vigilandi’.

Ne sont-ils pas, ces derniers, là pour gérer l’argent public au mieux et non pour soutenir des projets sportifs qui manquent visiblement de toute crédibilité, porté par des personnages, au demeurant sympathiques, mais sans un profil pertinent. Des VRP d’eux-mêmes finement coachés par quelques maîtres à penser en cherche de revanches personnelles ?

Bref, il faudra vraiment tourner la page pour assainir un club qui n’est décidément pas capable d’échapper aux démons de son passé. Preuve en est la décision de revenir aux couleurs jaune et bleu de feu le RRC Nice en lieu et place du violet de l’ancien NUC (Don Camillo et Peppone n’auraient pas fait mieux) qui avec le blanc et noir était devenu le maillot du « nouveau » RNCA !!!

Au delà du côté purement esthétique où chacun retrouve son goût, était-ce la décision la plus urgente à prendre alors que la maison était en train de brûler ?

Avec une mentalité passéiste et un penchant pour « l’égocratie », comment imaginer que des gens comme ceux-ci puissent être à la barre et choisir la bonne route pour un club avec tant de sensibilités comme son école de rugby, ses jeunes, ses féminines, sa section loisirs, la réserve et l’équipe fanion ?

Reste donc à espérer en ce repreneur qui pourrait à la fois sauvé le club de la relégation mais aussi, et surtout, bâtir les bases aussi solides que nécessaires pour construire un véritable projet autour de la chose la plus importante dans cette affaire : Le Rugby !

Décidément, les proverbes rythmeront toujours notre vie, et oui, on ne fait, et ne fera jamais du neuf avec du vieux !

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