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2 mai 2024

Gilles Simon :  » J’ai envie d’être aux Jeux Olympiques « 

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jpg_gilles-simon.jpg N-P : Deux évènements ont marqués ces sept derniers jours pour toi. Revenons sur le principal, la victoire sur Federer au deuxième tour à Toronto, mercredi.

G.S. : En ce moment, il y a beaucoup de choses à garder (rires). Contre lui, c’était irréel. Il était impressionant au début. Il mène rapidement 4-0 puis j’évacue la pression et je tiens mes jeux de service pour perdre le premier set 6-2. Je me dis qu’il faut rien lâcher, se lancer dans le combat. D’ailleurs, ça jouait très vite. Federer tentait des coups plus difficiles, moi j’étais solide. C’est ce qui m’a permis de l’emporter.

N-P : A quel moment tu t’es dis que tu pourrais gagner ?

G.S. : Au second, je pensais prendre un set mais je redoutais de finir le match. Avant je ne m’étais pas projeté. Au début du troisième, il breake tôt et mène 3-1. Je suis jusqu’au bout derrière. Je reviens à 4-3 pour lui, puis mène 5 jeux à 4, donc en position de gagner, même si c’est lui qui sert. Là, ça a été super vite. Je ne réfléchissait pas au fait que j’avais une balle de match. Je voulais juste enchainer. A 0-40, je suis relâché et je tiens l’échange, pour attendre sa faute.

N-P : Et là, c’est l’explosion de joie.

G.S. : On me reproche de ne pas être très expressif sur le terrain. J’étais tendu à la fin donc un seul cri puis je relâche.

N-P : L’autre grand moment est la victoire à Indianapolis.

G.S. : J’y suis allé comme pour un tournoi de préparation. Je suis arrivé le vendredi pour commencer le lundi, je ne jouais pas bien. Mais en même temps, je n’avais aucune pression, je jouais relâché. C’est ce qui m’a permis de battre de bons joueurs de dur.

N-P : On a surtout l’impression que cette accumulation de victoires est due à une évolution psychologique plus que de ton jeu.

G.S. : C’est vrai que c’est surtout le mental qui a évolué. Je puise moins dans les réserves physiques car je suis détendu sur le court. C’est la première fois que j’enchaine et que tous les matins, je me dis que je joues un match de Masters Series un peu plus tard.

N-P : Venons-en aux Jeux Olympiques. Qu’est ce que ça veut dire pour toi de pouvoir représenter ton pays dans un tel évènement ?

G.S. : C’est important. C’est rare dans une saison voire dans une carrière. On reste seul sur le court mais jouer pour son pays est rare donc ça reste un évènement attachant.

N-P : Que penses-tu ressentir au moment de rentrer dans le stade Olympique ?

G.S. : Je ne sais pas. Je ne préfère pas m’y projeter. Les Jeux, je ne les ai vus qu’à la télé. J’ai envie d’y être.

N-P : Gasquet a refusé de jouer à Pékin il y a trois mois. Sans juger, qu’en penses-tu ?

G.S. : Chacun fait son choix et comme tu dis si bien, ce n’est pas à moi de juger. Il faut respecter les opinions de chacun. Richard ne veut pas faire un long voyage en Chine pour être en forme à l’US Open (en septembre à New-York, NDLR). S’il déchire là-bas, tout le monde dira qu’il a eu raison.

N-P : Quand est prévu le départ pour la Chine ?

G.S. : On part le mardi juste après la finale de Cincinatti, c’est à dire le 5 août pour une arrivée le 6 au soir. Quant à moi, si je ne vais pas loin à Cincinatti, je rentrerai me reposer chez moi, en Suisse.

N-P : Comment as-tu vécu les évènements qui ont secoué la Chine il y a quelques mois avec les menaces de boycott ?

G.S. : La politique et les Jeux sont différents. C’est dommage de prendre en otage les Jeux surtout qu’on fait des compétitions en Chine à d’autres moments dans l’année et que personne ne nous dit rien. Mais je n’ai pas peur que ça se passe mal. J’attends simplement d’être sur place.

N-P : Il y a 8 ans, Arnaud Di Pasquale faisait troisième à Sydney, tu avais 15 ans.

G.S. : C’est vrai que je ne pensais pas aux Jeux. Il y a 4 ans, j’avais 20 ans, mais j’étais 200ème mondial. Tout le monde me dit que je pourrai encore les jouer dans 4 ans. Mais je ne sais pas où je serai alors je veux profiter au maximum de Pékin.

NB : Gilles Simon jouera son premier tour au Masters Series de Cincinatti demain contre Nicolas Kiefer, qui l’a battu en demi-finale à Toronto samedi.

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