Patrick Mottard estime le résultat de Christian Estrosi médiocre, celui de Jacques Peyrat plus haut que prévu. Le plus important reste son opinion sur le score de Patrick Allemand. Il est cinglant : « La gauche des appareils reste scotché à un petit 22% et en troisième position. C’est un retour à la case départ. C’est à peu près le score de Paul Cuturello en 1995. »
Quant à son score, Patrick Mottard le juge « honorable » mais pointe du doigt des paramètres contraires : « Il y a eu des éléments négatifs certains qu’on a suscité d’autres inattendus. L’absence d’étiquette est un handicap. Notre absence dans les débats télévisés est une façon d’annoncer par avance une triangulaire. La presse nationale nous a ignorés. C’est grave en terme de notoriété et de crédibilité. Pour terminer, il y a la notion de « vote utile ». Elle n’existe pas dans une élection municipale. Si dans une élection municipale, on ne prend pas la liberté de choisir le projet de son choix, les femmes et hommes de son choix, où est-ce qu’on prendra cette liberté? Sur le terrain on nous disait qu’on avait les meilleures idées, le meilleur programme mais on votera utile… »
Le professeur parle ensuite. Avec pédagogie, il explique les raisons de la non fusion avec Patrick Allemand : « En septembre, j’ai dit qu’on fusionnerait au second tour quelque soit le résultat sur la base de la volonté des Niçois. Là, 22% ont préféré rester fidèle aux appareils, 7% ont adhéré à Nice Autrement. C’était l’occasion de vivre un second tour moins morose que celui que nous allons voir. On a fait cette proposition de fusion sans états d’âme alors que la plupart d’entre nous venions d’être exclus du parti socialiste et pas ménagés. Nous avons tendu notre main car nous pensions que c’était l’intérêt des niçois et des idées que l’on défendait. Nous venons de différents bords et donc fusionner c’était faire une liste de rassemblement. C’était aussi créer un petit événement comme il se passe partout en France. Cette main tendue a été refusée rapidement et sans ambiguités. Je crois que la fusion ne s’est pas faite car elle dérangeait les appareils. Chacun avait intégré la défaite et s’était mis dans les conditions d’un groupe d’opposition et voyait le poste qu’il allait occuper. Nous dénonçons cette logique d’appareil!L’appareil a préféré ne pas prendre de risques… C’est dommage.»
Conclusion et c’est l’info importante, le candidat de Nice Autrement ne donne aucune consigne de vote pour le second tour : « En refusant la fusion, on a refusé notre programme, nos idées et ce souffle d’air frais que l’on voulait faire souffler sur la vie politique niçoise. Politiquement, il n’est donc pas possible de donner de consignes de vote. A partir de ça, chacun de nos électeurs, selon son histoire, sa culture assumera le second tour. »
