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10 mai 2024

Municipales Nice 2014 : Pas de fusion à Nice entre les listes PS/EELV et FdG.

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Le premier tour est passé et l’heure est à présent au règlement des comptes ? L’insatisfaction face à un résultat largement en deçà au premier tour a laissé des traces dans le rapport entre les deux formation de gauche niçoises.Patrick Allemand « Au 2ème tour, je serais avec une liste rassemblée et cohérente ».


injey_allemand.jpg Le choix du PC niçois de préférer l’alliance avec les meléchonistes du Front de Gauche n’a pas été bien compris et, à la force d’un score à la peine, affaiblissant sa présence locale, pas du tout digéré par le PS azuréen.

Perdu pour perdu, on a dû penser au PS que c’était l’occasion, ou jamais, de mettre les points sur les « i » et infliger aux « faux » alliés une belle leçon. Le communiqué de Patrick Allemand motive « politiquement » celle qui est, en fait, une décision qui privera le PC d’une présence au conseil municipal.

Force est de constater que la campagne électorale du FdG a été à la fois en opposition au maire sortant et tout aussi critique de l’actuelle politique gouvernementale.

Bref, l’habitude de la gauche a se tirer une balle dans le pied, ne s’est pas, une nouvelle fois, démentie.

Communiqué de Patrick Allemand

J’ai toujours été un militant de l’Union de la gauche. Elle a permis des belles victoires aux élections cantonales et régionales de 1998, 2004 et 2010.

Pour ces élections municipales, j’ai proposé de nouveau à nos partenaires du Front de Gauche la reconduction de cet accord, à la fois sur Nice, mais aussi sur l’ensemble du département. Nous avons accepté de nous ranger derrière Paul Euzière à Grasse pour battre la droite. Malgré cela, à Menton, Cannes et Nice, je me suis heurté à une fin de non-recevoir.

J’ai alerté la direction fédérale du Front de Gauche sur les conséquences politiques d’une désunion dans un département où l’UMP est dominante et où le Front National représente un danger majeur. Le Front de Gauche a choisi une autre stratégie consistant à privilégier les attaques contre la politique du gouvernement plutôt que contre Christian Estrosi.

Résultat : le soir du 1er tour, le Front National devance la gauche de peu mais la devance, et le Front de Gauche, avec 5,3% des voix, n’est pas en mesure de se maintenir seul. Ce sont les électeurs qui en ont ainsi décidé.

L’heure n’est plus aux négociations d’appareils mais à la nécessité de rassembler tous les électeurs de gauche et les républicains pour devancer le Front National dimanche et demeurer la première force d’opposition de Christian Estrosi.

Pour cela, j’ai besoin d’une équipe rassemblée et cohérente. C’est pourquoi après avoir pris les avis de mes partenaires d’Europe Ecologie Les Verts, et de Gauche Autrement, j’ai décidé de ne pas procéder à une fusion de listes au 2ème tour.

La réponse Robert Injey ne s’est pas faite attendre…

« Pour le Front de gauche à Nice, les élections municipales constituent le meilleur score depuis 2009 (à l’exception de la présidentielle). Avec 6 178 électrices et électeurs le Front de gauche est une force à Nice. Une force dont la campagne a été appréciée et les propositions ont su peser dans la campagne.

Pour autant, même en progressant le Front de gauche n’a pu empêcher la gauche, en raison de l’effondrement du PS, de réaliser au total avec 20,63%, son plus mauvais score depuis un siècle…

Face à cette situation, face à la poussée du Front national, il était possible d’espérer un sursaut de la gauche au second tour.

Aujourd’hui à Nice la question est simple : face à une droite à 55%, à une extrême droite à 25 %, la gauche va-t-elle se rassembler pour essayer que le bleu et le bleu nuit ne dominent pas totalement Nice ?

C’est pour ne pas se résigner à cette situation que dès dimanche soir j’ai lancé un appel au rassemblement de la gauche face à la droite et à son extrême.

Aujourd’hui P. Allemand refuse toute fusion au prétexte que son « entourage ne veut pas ». Passons sur « le prétexte », la décision de Patrick Allemand est lourde de conséquences :

  • Pour la gauche à Nice décrédibilisée dans le prochain conseil par un score proche du ridicule.

  • Par le signal envoyé aux hommes et aux femmes de gauche qui ont su se rassembler pour battre la droite aux Régionales en 2010, pour battre Sarkozy en 2012. Signal négatif alors que d’autres échéances sont devant nous…

  • Par le mépris à l’égard des 6178 électrices et électeurs qui ont voté pour la liste « Nice, l’Humain d’abord ».

Fortement attaché à ma ville, fortement attaché au combat contre la droite et l’extrême droite, je ne me résigne pas à cette situation qui est une politique de la « terre brulée ».

Je peux comprendre la déception de P. Allemand pour avoir réaliser le plus mauvais score du PS à Nice. Mais l’amertume ne doit pas prévaloir sur l’exigence du rassemblement au second tour.

Je l’invite solennellement à prendre ses responsabilités et à retrouver le chemin vers le rassemblement des gauches par la fusion de nos listes.

Ce n’est pas pour moi une affaire personnelle.

C’est la raison pour laquelle, si cela est nécessaire pour créer les conditions de la fusion, je suis prêt à laisser à d’autres colistiers de la liste « Nice, l’Humain d’abord » ma position éligible ».

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