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2 mai 2024

En campagne pour les primaires… et pour Martine !

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Vous les avez peut-être rencontré dans vos quartiers respectifs, en ordre de marche, à quadriller votre lopin de terre électoral, tracts partisans à la main. Eux, ce sont les militants socialistes. Ils vont à votre rencontre et vous expliquent le mode d’emploi des primaires, essayant de distiller du débat partout où la conversation pourra s’engager.


Ismaël Paredes © Nice Premium
Ismaël Paredes © Nice Premium
Prospectus sur les primaires à la main, encarts en faveur de Martine Aubry sous le bras. Confusion des genres ? Non, il se trouve seulement que les militants socialistes présents sur le terrain sont en grande majorité des Aubristes, et ce n’est sans doute pas par hasard. « Martine Aubry est la seule qui a voulu d’une vraie campagne de terrain » nous explique Anne-Julie Clary. Et pour ramener le débat politique dans la rue, il en faut des forces vives.

A commencer par la jeunesse, Gauthier des jeunes avec Aubry 06 n’hésite pas à militer à des endroits et horaires saugrenus, comme dans le Vieux Nice… à 3h du matin ! « C’est plus pour s’afficher et marquer notre présence sur terrain ». Une présence qui se note également aux sorties de lycée, les primaires pouvant fournir une base militante jeune en vue des élections présidentielle. Globalement, le 1er but de la démarche de tractage est avant tout informatif : faire parler des primaires et donner aux citoyens de l’information sur son fonctionnement. Si possible au rythme de 3 actions par semaine pour suivre les directives nationales, il faut rester homogène pour une meilleure visibilité.

Aujourd’hui c’est dans le quartier Assalit, boulevard Raimbaldi, que se concentrent Yann Librati, conseiller municipal, Vincent, Nicole, Louis et les autres. Anne-Julie Clary, conseillère régionale, en taulière qui ne rechigne jamais à aller vers les gens essuie les « Allez tous vous faire foutre parce que nos retraites elles sont à 0 ! » ou autres « alors là c’est même pas la peine d’en parler, c’est tous les mêmes. » qui accueillent des « bonjour c’est pour le PS au sujet des primaires … ». « Le «tous pourris», on y a droit assez souvent oui », nous glisse Anne-Julie Clary dans un sourire, rodée à l’exercice depuis plus de 10 ans de terrain.

Les jeunes de la rue Assalit

Arrivés à un snack bar boulangerie, ils trouvent quatre jeunes en terrasse, la discussion va s’engager. En extériorisant leur sentiment d’être en marge, de n’être pas écoutés : « la droite c’est pour les vieux et les riches. », ils vont tendre une perche aux militants. « Ici pour nous il n’y a rien. Les jeunes on est pris en CDD, en extras, mais au final rien, moi j’ai perdu 2 ans comme ça » explique Mohamed. L’emploi des jeunes est un des piliers du programme de Martine Aubry. Le tract a fait mouche. « T’as vu là? » chuchote son voisin de table en le lui montrant.

« En ville il n’y a rien à faire, ils ont détruit un immeuble, on nous avait promis un terrain et finalement ils y ont mis un parking ». Ce sentiment que rien n’est fait pour eux, Yann Librati opposera en réponse « vous en avez marre de cette politique de merde (sic), et bien soyez derrière nous! Le problème c’est que vous ne votez pas, alors que les fachos à 8h02 ils ont déjà voté. » Là est le fond du problème, intéresser ces jeunes à la politique, creuser au-delà des réponses faciles comme « on a pas le temps » pour comprendre leur désintérêt. La démarche d’écouter les médias sur de tels sujets ne semble pas être dans leurs habitudes, si personne ne va vers eux, ils ne voteraient visiblement pas.

Au départ des militants, tous les avis sont présents autour de la table. Il y a celui qui n’en démord pas : « la seule qui peut faire quelque chose c’est Ségolène », ceux qui se moquent « voilà la question que tu lui poses à l’élu : à votre avis pour qui il faut voter ? » et ceux chez qui l’idée fait son chemin : « 1€ pour l’inscription aux primaires, c’est rien ça, par rapport à ce que voter peut permettre de faire » « Oui je pense que j’irai voter » dit Fahmi. Le temps de « se laisser imposer un choix car pas assez au courant », selon les dires d’Anne-Julie Clary, ça semble fini pour lui. Et ce même si ses amis ne se gênent pas pour le chambrer ouvertement. Si l’envie de voter ne va germer tous les esprits, beaucoup devraient regarder les présidentielles d’un œil différent suite à cette rencontre.

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