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11 décembre 2024

François Bayrou, le candidat qui monte, qui monte…

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bayrou-3-3.jpg De New York à Rome en passant par Londres, le candidat centriste semble être celui que l’on remarque. Serait-ce que ses principaux rivaux se sont fait trop remarquer ou qu’ils ne sont pas assez remarquables ? La question est posée mais les chiffres sont là et bien là pour faire comprendre aux ténors du prochain scrutin national qu’il faudra compter sur un François bien décidé à faire entre à nouveau ce prénom dans l’histoire de la République. 18 %, 20 % et aujourd’hui crédité de plus de 24 % d’intentions de vote, le candidat Bayrou n’est plus l’épouvantail politique que les partis majeurs feignaient de ne pas craindre. Il semble bien loin le temps où l’UDF ne représentait que le parti de plus dans un paysage politique français où le Front National s’était taillé une part qui s’est émiettée jour après jour après l’embardée de 2002.

Dès le 10 décembre 2006, notre éditorialiste Jean-Luc Vannier, bien avant l’ascension de l’alternative centriste, avait pressenti le phénomène « Bayrou » (Edito du 10 décembre)Jean-Luc Vannier prédisait en s’appuyant des exemples européens : « N’en déplaise à notre nombrilisme hexagonal, un souffle étrange se déplace ces temps derniers de toute l’Europe vers la France. Et contrairement au nuage de Tchernobyl, celui-ci pourrait ne pas s’arrêter benoîtement à nos frontières. De l’Allemagne, de l’Autriche, voire de la Tchéquie, en provenance des Pays-Bas, il se prépare à infiltrer notre territoire. L’esprit politique de la « grande coalition » frappe à notre porte, prêt à donner l’assaut final lors des prochaines élections présidentielles et législatives. »

Formule magique ou recette miracle ? Les militants et sympathisants du parti centriste parlent plus volontiers de travail et de ténacité face à une classe politique qui n’a eu de cesse de faire passer leur parti pour un camp sans convictions, coincé entre les sempiternelles droite et gauche. Oui mais voilà, tel Zorro et sans se presser, le nouveau François Bayrou est arrivé au grand dam des cadors qui se voient dans l’obligation de composer aujourd’hui avec une candidature sans doute sous-estimée par certains.

bayrou-nice-2-2.jpg Dernière bonne nouvelle pour le nouveau François, le ralliement de Corinne Lepage qui, bien qu’ayant les 500 signatures pour briguer le scrutin préfère celui « qui incarne aujourd’hui un véritable changement pour le pays ». Corinne Lepage avait totalisé 1,88 % des suffrages lors du premier tour de l’élection présidentielle de 2002 alors que les instituts de sondages l’avait pour le moment créditer de 1 % cette année. Ayant évoluée dans le gouvernement d’Alain Juppé, cette avocate de formation est un prompt renfort pour le Président de l’UDF qui espère arriver à bon port.

Un premier élément de réponse tombera le soir du 22 avril prochain et cette nouvelle donne aura certainement fait changé les stratégies dans les autres grands partis français qui avaient peut-être envisagé un peu trop tôt le seul couple Royal-Sarko. Mais la date fatidique restera, bien entendu, le 6 mai 2007 prochain qui apportera un nouveau chef, en espérant qu’il soit d’état !

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