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29 avril 2024

Wim Delvoye expose ses cochons au MAMAC de Nice

jpg_COCHONS.jpg Le musée d’art moderne accueille pour sa nouvelle exposition cinq cochons tatoués. Cochons, qui deviennent alors de véritables oeuvres d’art. Les visiteurs attentifs ne semblent pas choqués outre mesure. Fanny, une biologiste, nous confie qu’elle a toujours été très sensible au « travail sur les animaux ». La plupart des personnes présentes sont curieuses mais pas choquées.

Pourtant, en plus du côté polémique de l’utilisation d’animaux, l’artiste traite aussi la religion de manière très originale. Autour de sculptures de crucifix , un étudiant en art nous raconte son étonnement : « je ne m’attendais pas à une expo sur la religion mais c’est du boulot bien fait ». Le public tourne autour des sculptures et des maquettes très accessibles et semble très ouvert à cette forme d’art. L’accompagnateur d’un groupe d’élèves se moque gentiment des protestataires : «  il me semble que l’on est dans un siècle où les valeurs républicaines peuvent être interprétées librement ».

Devant tous les visiteurs ravis on se demande où est le débat et qui sont ces fameux protestataires ? C’est plus tard que l’on comprend. L’hôtesse d’accueil du musée explique : «  nous avons reçu plusieurs emails accusant le musée de ne pas respecter la protection des animaux ». On se souvient même avec regret de l’inauguration. Lors de celle-ci il y a en effet eu une altercation entre l’artiste et ses opposants.
« Il est dommage que certains ne comprennent pas ». Comme pour nous le prouver, un père de famille est venu ce matin avec ses deux enfants. Expliquer aux enfants que ce sont des œuvres d’art, que les animaux ne souffrent pas, là est toute la difficulté. Car il faut savoir que l’artiste a crée une ferme en Chine où deux vétérinaire élèvent et s’occupent des animaux.

Face aux accusations des associations pour la défense des animaux c’est en effet ainsi que l’artiste s’explique. Chaque animal est anesthésié avant d’être tatoué. En Chine il expose régulièrement des cochons vivants. Wim Delvoye se justifie en précisant que ses tatouages permettent de sauver la vie de ces cochons pendant quelques années car ils évitent les abattoirs.

Heurter, faire réagir, voilà l’objectif de Wim Delvoye. Et ça marche ! A l’entrée on en rigole, « les gens disent qu’ils viennent voir les cochons ». La grande affiche visible sur toute l’avenue attire du monde. Les visiteurs avouent qu’ils ont été aimanté par la polémique et l’originalité des œuvres. Et on le sait, c’est souvent quand un artiste choque que l’on s’en souvient.

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