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4 mai 2024

Marianne Sergent à la 32e édition du Boeuf Théâtre de Juan-les-Pins

Marianne Sergent - extrait de son spectacle :
Marianne Sergent – extrait de son spectacle :
Nice Premium : L’extrait du spectacle que vous avez choisi lors de cette soirée de clôture décrit une femme Arienne qui pense être le centre de l’univers. C’est drôle, mais l’on a senti des petits malaises au début de ce sketch. Pourquoi l’avoir écrit ?

Marianne Sergent : Commencer cet extrait par le sketch de « l’univers en expansion », cela fait un peu peur. Mais lors de mon spectacle les personnes ont vu les sketch précédents et savent que ce n’est pas sérieux. En tout cas c’est normal qu’il y ait un malaise. Si il n’y en avait pas ce serait malsain. C’est un résumé de tout ce que j’ai entendu dire tel que, « les auvergnats sont comme ci, les italiens sont comme ça, les arabes sont comme ceci, les juifs sont comme cela ».
Je trouve cela puant de manière générale et l’objectif de ce sketch est de montrer que la seule personne valable c’est « moi ». La morale de tout cela est de montrer que si tu critiques tout le monde, tu restes tout seul dans ton coin. Je fais le salut fasciste en dernier car il me semble que la démarche profonde d’Hitler et des gens qui partagent son idéologie, sont des gens qui sont des malheureux, des pauvres gens puisque à la fin ils sont tout seuls.

NP : Ce sketch n’était qu’une partie du spectacle. Quels sont les sujets que vous abordez ?

M.S : J’aborde toujours les dénonciations. Je me suis toujours intéressée aux moeurs de nos congénères car je trouve que l’on pourrait tous vivre en bonne entente si l’on était tous un petit peu plus tolérents et intelligents. Mon truc c’est la dénonciation et j’aime cela (rires).

NP :Vous passez occasionnellement sur Europe 1 lors de l’émission de Laurent Ruquier « On va s’gêner », mais vous avez nommé votre spectacle « Dits et interdits ou 30 ans de carrière sans passer chez Drucker ». Quels sont vos rapports avec les médias ?

M.S : J’ai toujours considéré que les médias devaient faire un travail d’information…chose qu’ils ne font pas. Ils montent des gens en puissance dans ceux que l’on voit à la télévision. Heureusement il y en a des très bon, mais il y en a aussi de très mauvais. Ce sont les thèmes qui ne tiennent pas. Mais je ne verrai pas le sketch « l’univers en expansion » passer dans les médias (sourire).
D’ailleurs j’ai eu un interdit sur mon sketch « une recette de fellation » (que tout le monde me demande maintenant).
A l’époque il était interdit. Lorsque j’ai fait une émission chez Drucker en direct, ils me l’ont interdit. Je l’ai fait quand même.
Les personnes pensent que c’est à cause de la fellation, mais c’est plutôt à cause de l’interdit que j’ai transgressé. Ensuite ces gens là vous interdisent de tous les médias.
Laurent Ruquier c’est autre chose [Marianne Sergent est chroniqueuse dans l’une de ses émission sur Europe 1 – ndlr]. C’est un honnête homme et en plus c’est un copain. Si vous me voyez à la télé, vous êtes sûr que c’est un copain, comme Jean-Luc Reichmann.
Ce que je veux dire aux jeunes, c’est que la télé ne leur apportera pas tout. Ils galèreront plus, ils ne deviendront pas très riches, mais ils pourront au moins en vivre, dire ce qu’ils ont sur le coeur et se rendre utiles. Pour moi monter sur scène pour du narcissisme pur je trouve cela puant. Me concernant je monterai toujours sur scène pour passer un message, c’est ma pudeur à moi, mon idéologie et mon thème est la liberté. Ce n’est pas original, mais c’est comme ça (rire).

NP : Les personnes qui vous ont accompagné ce soir et lors de ce Boeuf Théâtre sont aussi des copains ?

M.S : Oui ! Chraz depuis des années, Bob solo je ne le connaissais pas, mais je le trouve très très sympa. Il y a un rapport de complicité chez les gens qui ont fait des café-théâtre. On est très solidaires. Cette même solidarité qui est une notion fondamentale de notre société et qui pourra faire avancer le « chmimblic ».

NP : 30 ans de spectacles, aujourd’hui le Boeuf Théâtre et demain ?

M.S : Je ne sais pas, cela dépendra du temps que cela durera. Je ne me vois pas faire autre chose de toute façon et je pense qu’il y a encore beaucoup de travail à faire humainement, politiquement, etc. Je suis contente quand je vois des thèmes d’il y a 30 ans ressortir et qui sont dorénavant d’actualité. Il y a des choses à faire et c’est notre boulot, pour les humoristes et les autres. Le travail d’un artiste c’est de donner de l’espoir, du mouvement et montrer que c’est possible.

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