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4 mai 2024

Layticia Audibert « J’aime faire des toiles qui rentrent dans les gens et chez les gens »

Cette artiste, c’est Layticia Audibert. Elle aime rire, chanter, boire, fumer, apprendre, peindre en fait elle aime une panoplie de choses, mais pour faire bref elle aime tout simplement la vie. Et cette vie, Layticia Audibert vous la présente dans ses toiles dans lesquelles elle exprime d’abord son émotion, mais cette émotion « se propage et touche d’autres personnes. »

Nice- Premium : Prochainement vous allez faire une exposition dans notre région, aux personnes qui ne vous connaissent pas, je vous propose de faire connaissance de votre art. Un art que vous définirez comment justement ?

Layticia Audibert : A vrai dire je vais faire 3 expositions dans la région :

-du 25 juin au 14 juillet 2007, vernissage le vendredi 29 juin: galerie ART & FIRE 41 rue de France 06000 NICE (www.art-and-fire.fr)

  • le 5 juillet 2007, soirée exceptionnelle au HI HOTEL, 3 avenue des Fleurs 06000 NICE (www.hi-hotel.net): Hi, est un boutique hôtel design au luxe comtemporain inventé par matali crasset (ancienne collaboratrice de philippe starck).
    F communications (laurent garnier) organise le sound design et la programmation des mix dj de musique electronique.

  • A partir du 14 juillet jusqu’à fin septembre exposition à l’Hotel Les Vergers de St Paul ****, 940 route de la Colle 06570 SAINT PAUL DE VENCE, tel: 04.93.32.94.24(dans un cadre prestigieux, proche de la Fondation Maeght)

Pour répondre à votre question sur la façon dont je définirais mon art, je pense que je le qualifierais de minimaliste conceptuel. J’utilise différents matériaux, acier, lames de rasoirs (qui sont en quelques sorte ma « marque de fabrique »), des materiaux raffinés bien que parfois brutaux, qui expriment mes propres sentiments à travers le jeu du mot et de l’image, jeu que je tente d’instituer avec le spectateur et à ce jeu, il n’y a pas de règle… J’aime l’idée de pouvoir faire des toiles qui rentrent dans les gens et chez les gens.

N-P : Qu’est ce qui vous a donné l’envie de prendre les pinceaux ?

Image4-2.jpg L.A. : Mon premier amour est l’écriture et un jour j’ai voulu aller au-delà des mots. J’ai commencé lorsque je suis arrivée à Paris en peignant des toiles pour avoir une décoration très personnelle. Les gens qui venaient chez moi me félicitaient et me commandaient des toiles. Mais je n’envisageais pas de me lancer dans cette aventure. Et un jour une personne qui m’était chère et qui avait une réelle expérience dans le domaine artistique en tant que galeriste puis organisateur d’évènements artistiques a vraiment cru en moi et m’a encouragée à produire et il a proposé de me faire exposer. Tout a commencer comme ça. Et à partir de là tout s’est enchaîné très rapidement, de nombreuse personnes m’ont aidée dans cette démarche, j’ai reçu beaucoup de soutien et j’ai eu l’honneur de faire mon premier vernissage au Mandalaray, haut lieu des soirées parisiennes. J’ai eu la chance que les gens s’intéresse à mon travail. C’était il y a deux mois à peine…

N-P : Comment nait une toile par exemple ?

L.A. : Le plus souvent l’image de la toile m’apparaît, elle vient à moi. Une couleur qui s’impose. Une courbe qui s’avance. C’est assez indéfinissable, comme une faim, un besoin d’exprimer quelque chose. D’expectorer. Les toiles naissent au gré des mes émotions, de mes tensions. Le titre, qui a une réelle importance dans mon travail, vient à moi avec cette image, comme une évidence. Parfois le titre passe le premier par la porte, il me nargue presque. Comme un jeu.

N-P : Vos toiles sont un peu autobiographiques ?

L.A. : Elles le sont dans la mesure où j’exprime une émotion et un certain sens esthétique qui dirige cette émotion. Cette émotion est d’abord personnelle bien sûr, mais elle se propage et touche d’autres personnes. Je tente d’exprimer des émotions qui touchent tout le monde à un moment de leur vie, l’amour, la douleur, la peur, la colère, le désir, la joie, la tristesse, la solitude, les rêves…
Les lames de rasoir par exemple jouent sur plusieur significations. L’utilisation est à la fois symbolique et esthétique. Les lames, leur froideur, l’idée de souffrance comme celle d’une lame sur un poignet, mais également la lame dans sa valeur cosmétique, la recherche de la vie, l’homme et la femme qui se rasent depuis la nuit des temps, se rendent beaux, la beauté comme une quête d’éternelle jouvence, une recherche d’éternité. La recherche de Dieu ? Et il y le jeu de mots avec l’âme. Ses chaos, ses questions, ses douleurs, des déchirures, ses coupures.

N-P : Quelles sont vos inspirations ?

L.A. : La vie, les gens, les rencontres, les sentiments, l’envie de partager mes émotions avec le monde, l’envie d’être dans le monde…

N-P : Sur un commentaire de votre myspace, on peut lire  » Il y a comme un peu de Rothko  » dans vos peintures. C’est un artiste qui vous a inspirée ?

L.A. : J’ai été très flattée par ce commentaire ! Myspace est un univers incroyable. J’y suis depuis un mois à peine et j’ai reçu plus de 22 000 visites sur ma page, des gens m’envoient des mails ou des commentaires chaque jour pour m’encourager ou me dire qu’ils apprécient mon travail. C’est une très belle aventure.
Pour revenir à Rothko je pense que l’on se rejoint dans notre influence « Nietzchéene » ou lorsqu’il disait que « l’expérience tragique ragaillardie » et « est pour moi la seule source d’art ». Dans ses toiles il s’exprime exclusivement par le moyen de la couleur, parfois monochrome, parfois composée.
Moi je travaille majoritairement avec de l’assemblage, des materiaux qui se rajoutent à la couleur, l’acier comme source de lumière qui change de couleur au fil du jour, comme des portes entrebaillées.

N-P : Qu’est ce qui vous attire dans l’abstrait ?

L.A. : C’est de laisser le spectateur se perdre dans la toile, y mettre ce qu’il veut. Lorsque je créé une toile j’y mets mes propres émotions, je pose un titre comme un guide qui oriente le spectateur, mais à lui ensuite d’y ajouter ses émotions. La toile est libre. Elle ne nous appartient plus vraiment. Et la même toile suscitera mille choses différentes. Je trouve cette expérience très riche.

N-P : Si vous ne devez nous présenter qu’une seule de vos oeuvres, ça serait laquelle ?

L.A. : J’ai du mal à choisir, elles ont toutes une réelle signification pour moi. Je crois que j’en choisirais deux, pour des raisons symboliques propres à mon histoire.
« Dommage collatéral » un auto portrait qui a été fait un jour de rupture. Il y a mes larmes dans ce tableau. Les dommages causés sont les conséquences des mes propres souffrances mais aussi des souffrances de l’autre qui l’ont poussé à partir. La douleur insoutenable. La peur. Le vide. Il y a une interrogation dans ce regard, une douceur mais également une forme de détermination à continuer de vivre, un regard sur l’avenir…
« La transparence de l’ange », des radios de poumons qui ressemblent à des ailes d’ange, la radio comme moyen de voir à l’intérieur de soi, et d’imaginer ses propres ailes. Les deux pans d’acier qui sont les ailes mécaniques, celles que l’on se créait, mais également les poids qui nous empêchent de voler, comme l’Albatros de Baudelaire dont les ailes de géant l’empêchent de marcher…

N-P : On a parlé de votre art jusqu’à présent, mais comment définirez vous l’artiste Layticia Audibert ?

Image3-3.jpg L.A. : Comme un caméléon avec des ailes, une solitaire qui aime le monde, comme quelqu’un qui a envie de partager ses émotions, de toucher les gens. Comme une femme qui tente de faire de sa sensibilité une force.

Et j’ai envie aussi de promouvoir l’art, j’ai actuellement un projet de société d’évènementiel artistique où je proposerai à d’autres artistes de les exposer dans des lieux particuliers. Pour faire de l’art un réel vecteur de communication, pour qu’il touche le plus grand nombre en valorisant une profession ou une marque et soit une réelle alternative à la publicité. C’est un projet qui devrait voir le jour à la rentrée.

N-P : Pour terminer, comment verriez-vous la Côte d’Azur sur vos toiles ?

L.A. : Un diptyque, une toile bleu- nuit, une toile bleu- clair, reliée par une plaque d’acier, comme un pont. Je l’appellerai sans doute « entre deux rives »…

Pour voir quelques unes de ses oeuvres, nous vous invitons à cliquer sur le lien suivant :www.myspace.com/layticiaaudibert

Auteur/autrice

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