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11 mai 2024

Jean-Marie Le Clézio reçoit officiellement le Prix Nobel de littérature

Vincent Marty
Vincent Martyhttps://www.nicepremium.fr
Ancien rédacteur en chef du site d'information Nice Premium. Chef de projet web et social. Intervenant à l'IPAG Business School.

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JMG Le Clézio en compagnie de A. Mabanckou, prix Renaudot 2006
JMG Le Clézio en compagnie de A. Mabanckou, prix Renaudot 2006
Elégant et réservé, Jean-Marie Le Clézio n’est pas un habitué des flashs. Son discours de réception du Prix Nobel, le 7 décembre dernier, dans la grande salle de l’Académie de Suède, a permis à cet écrivain de talent de faire partager ses réflexions les plus intimes. Devant un parterre de dignitaires culturels, il a posé la question simple d’un homme et de toute une humanité : Pourquoi écrit-on ? « J’imagine que chacun a sa réponse à cette simple question. Il y a les prédispositions, le milieu, les circonstances. Les incapacités aussi. Si l’on écrit, cela veut dire que l’on n’agit pas. Que l’on se sent en difficulté devant la réalité, que l’on choisit un autre moyen de réaction, une autre façon de communiquer, une distance, un temps de réflexion ».

Les origines

Mais pour Le Clézio, ses écrits trouvent leurs origines dans une partie de l’Histoire la plus sombre de l’humanité, la Seconde Guerre mondiale. Né à Nice, le 13 avril 1940, il n’a pas connu les batailles, mais son esprit reste marqué à jamais.
« Si j’examine les circonstances qui m’ont amené à écrire – je ne le fais pas par complaisance, mais par souci d’exactitude – je vois bien qu’au point de départ de tout cela, pour moi, il y a la guerre […] Pas un instant elle ne m’a paru un moment historique. Nous avions faim, nous avions peur, nous avions froid, c’est tout ». […] « Dans les années qui ont suivi la guerre, je me souviens d’avoir manqué de tout, et particulièrement de quoi écrire et de quoi lire. Faute de papier et de plume à encre, j’ai dessiné et j’ai écrit mes premiers mots sur l’envers des carnets de rationnement, en me servant d’un crayon de charpentier bleu et rouge. Il m’en est resté un certain goût pour les supports rêches et pour les crayons ordinaires. Faute de livres pour enfants, j’ai lu les dictionnaires de ma grand-mère. C’étaient de merveilleux portiques pour partir à la reconnaissance du monde, pour vagabonder et rêver devant les planches d’illustrations, les cartes, les listes de mots inconnus. Le premier livre que j’ai écrit, à l’âge de six ou sept ans, du reste s’intitulait ‘Le Globe à mariner' ».

La reconnaissance

Mais le grand public n’a connu et plébiscité cet enfant du pays qu’à la publication de son premier ouvrage « Le Procès-verbal ». Dans les années 1970, ses écrits portent la marque du « nouveau roman », un courant qui précédera la célèbre « Nouvelle vague » cinématographique et qui, comme elle, rejettera le classicisme de ses pairs.
Puis, influencé par ses origines (une famille bretonne émigrée à l’ïle Maurice qui a acquis la nationalité britannique) et passionné par les cultures amérindiennes, il publiera « Désert » (1980) et « Le Chercheur d’or » (1985). Dans les années 2000, il écrit sur lui et sa famille, comme dans « L’Africain » (2004) qui rend hommage à son père chirurgien en Afrique. Le Clézio, qui se considère comme issu d’une culture mauricienne et de langue française, reçoit aujourd’hui le Prix Nobel de littérature.

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