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4 mai 2024

Interview : Ouidad, chanteuse et pharmacienne niçoise, son nouveau single « Casa » cartonne sur Spotify

La jeune franco-marocaine a sorti son premier single intitulé « Casa », le 9 juin. Dans cette interview, Ouidad revient sur sa double carrière et sa passion pour la musique qu’elle a décidé d’embrasser pleinement.

Elle n’a pas peur de rêver grand et assume ses ambitions. Ouidad arrive en France pour entamer ses études de pharmacie après avoir obtenu son baccalauréat au lycée français de Casablanca, sa terre natale. Avec des parents médecins, ce parcours scientifique et sécurisant l’a toujours attiré mais l’appel de la musique, semble être plus fort. La jeune femme a toujours eu cette lumière-là dans son cœur, mais c’est seulement une fois diplômée docteure en pharmacie et bien installée dans sa profession de pharmacienne qu’elle ose se lancer et enfin libérer ce « lion en cage ».

Niçoise depuis deux ans, la chanteuse à la double vie a sorti son tout premier single, le 9 juin 2023, un son intitulé « Casa ». Son titre dépasse les 325 000 écoutes sur Spotify, à ce jour. Le clip, lui, a déjà été vu plus de 315 000 fois sur Youtube. Des chiffres plus que satisfaisants pour un début, qui la poussent à toujours en vouloir plus pour accomplir son rêve : faire de la musique son métier à temps plein.

Comment en êtes-vous arrivée à combiner la pharmacie et la musique, deux domaines que l’on a tendance à opposer ?

J’ai toujours chanté. Par contre j’ai aussi toujours été prudente. Même dans l’éducation que j’ai reçue, j’ai toujours appris à jouer la sécurité. Et dans tous les cas, même si j’ai toujours chanté, j’ai toujours été hyper intéressée par la santé vu que mes parents sont médecins. C’était vraiment quelque chose que je voulais faire. Au-delà du fait d’être professionnelle de santé, c’était vraiment les connaissances que j’avais envie d’avoir. Et la musique, c’était comme une frustration de ne pas en faire.

À quel moment l’envie de faire de la musique ressurgit au point que vous décidez de vous lancer ?

Quand j’étais à la fin de mes études, j’ai réalisé qu’il me manquait un truc. Toute ma vie, je me suis dit que j’allais faire quelque chose dans la musique et j’ai réalisé que les années passaient et que je ne m’y étais pas encore mise sérieusement. Alors, je me suis dit qu’il fallait que je me lance, je n’avais plus rien à perdre car mes études étaient assurées.

Qu’est-ce que vous avez envie de raconter avec votre musique ?

J’aimerais qu’on puisse s’identifier à moi, que les personnes n’aient pas peur de faire tout ce qu’elles ont envie de faire. Il n’y a pas de case. Je même l’art et la science, et je souhaite montrer que ce n’est pas impossible de faire les deux. J’aimerais vraiment faire passer un message d’espoir et être un exemple pour ceux qui se sentent bloqués de faire telle ou telle chose. Il n’y a pas de limites, la limite, c’est toi-même.

Comment êtes-vous parvenue à trouver un équilibre ?

J’étais en CDI, et je n’arrivais plus à faire de la musique, c’était impossible. J’ai franchi le cap, j’ai démissionné. Depuis, je ne fais plus que des remplacements. Donc, c’est moi qui choisis les moments où je peux bosser en fonction de la musique. Je donne mes disponibilités en fonction des sessions d’enregistrement ou des concerts.

Comment est né votre premier single « Casa » ?

J’ai rencontré ma manageuse à Nice. Elle m’a présenté mon équipe : Matthieu Mendès qui compose et Brav, avec qui j’écris. On a commencé à travailler ensemble en juin 2022. J’ai beaucoup de choses à raconter, je n’ai pas grandi en France, j’ai fait des études longues. On a décidé de raconter un peu mon histoire de façon à ce que le plus de monde puisse s’identifier. On a décidé de parler de Casa, la ville où j’ai grandi, qui veut aussi dire « maison » en plein de langues.

De quoi parle-t-il ?

Pour me présenter au public, la meilleure chose à faire, c’était de raconter d’où je viens. J’ai grandi à l’étranger, ça m’a forgé, ça m’a construite. Ensuite, j’ai dû quitter la maison où j’ai grandi dans laquelle je me sens bien. La France et le Maroc, c’est très différent, les traditions, les cultures et les gens ne sont pas pareils. J’ai vécu un peu un choc des cultures en arrivant, ici. Je fais aussi un hommage à la France, qui a bercé mon début d’âge adulte. Je trouvais ça important de mettre en valeur les deux pays qui m’ont bercé, et qui m’ont aidé à me construire en tant qu’adolescente et ensuite en tant que femme.

Quelles ont été vos inspirations musicales ?

On s’est un peu inspiré de musique arabe traditionnelle. Moi quand j’étais en voiture avec mes parents, on écoutait beaucoup de Oum Kalthoum. On avait envie d’allier ça, à de la musique un peu plus pop européenne, car j’ai grandi aussi en écoutant du Britney Spears, du Jenifer, du Rihanna. Comme dans ma voix il y a déjà beaucoup d’intention orientale, on s’est dit qu’on n’allait pas trop en faire.

Un clip accompagne le single, quelle est son histoire ?

C’est trop rigolo parce que ces vidéos n’étaient pas destinées à devenir un clip. On voulait faire une vidéo pour illustrer la chanson. Les idées ont commencé à fuser, on a parlé de le faire chez moi, au Maroc, puis avec mes tantes, ma mère et mes cousins. Ce qui ne devait être qu’une petite session live s’est transformée en tournage avec plusieurs décors et plusieurs scènes avec les membres de ma famille, car tout le monde a bien joué le jeu. C’était hyper symbolique parce que c’est vraiment là où j’ai grandi, je ne pouvais pas être mieux que là-bas.

Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour la suite ?

Un maximum de scènes possibles. J’adore les concerts, j’ai découvert la scène cette année et franchement, ça a surpassé tout ce que je ressentais déjà en studio. Que ma musique puisse parler au plus de monde possible, qu’elle leur fasse du bien et qu’elle me fasse du bien aussi. Et puis, un maximum de projet, des albums, des EP, un disque d’or, une révélation de l’année…

Auteur/autrice

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