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13 mai 2024

Concert de rentrée de l’Ensemble Baroque de Nice : les Suites pour Orchestre de J.S. Bach

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La Cathédrale Sainte-Réparate abritait vendredi dernier les musiciens de l’Ensemble Baroque de Nice qui donnaient à guichet fermé l’Intégrale des quatre Suites pour Orchestre de Johann Sebastian Bach. Des morceaux qui trouvent leur origine dans la tradition française d’assembler plusieurs extraits d’opéras ou de ballets aux rythmes contrastés mais dont les partitions originales n’ont, semble-t-il, pas été conservées.

Un véritable défi relevé brillamment par son directeur Gilbert Bezzina tant les partitions sont connues pour leur savante complexité, notamment l’alternance de rythmes et les combinaisons variées de différentes « danses » aux noms plus évocateurs les uns que les autres : « allemande », « sarabande », « bourrée », « menuets » et « gigue ». Celles-ci entrent dans la composition de ce genre musical qui nécessite parfois une formation élargie où certains instruments, vents ou cuivres, peuvent être doublés, voire triplés. C’est effectivement le cas pour la Suite I et la Suite III et surtout pour la Suite IV où respectivement, deux hautbois, trois trompettes, trois trompettes et trois hautbois viennent enrichir le jeu et les modulations de l’ensemble.

L'Ensemble Baroque de Nice en la Cathédrale Sainte-Réparate
L’Ensemble Baroque de Nice en la Cathédrale Sainte-Réparate

Ce qui ne rend pas toujours aisé le travail de direction orchestrale auquel échappent parfois quelques « tempi » rapides des vents dans la Suite I en ut majeur ou quelques notes écrasées par les cuivres dans la Suite III en ré majeur. Peut-être les musiciens particulièrement attentifs à leurs partitions ne se sont-ils placés suffisamment sous la coordination du Directeur ? Dans le chapitre des regrets, on mentionnera également une interprétation de la célèbre Aria de la Suite III qui manquait d’onctuosité, de rondeurs avec des enchaînements un peu trop détachés et mécaniques des notes. Gilbert Bezzina nous a toutefois donné plusieurs magnifiques exemples de son talent artistique et de son authentique passion pour la musique de chambre, notamment dans la Suite II en si mineur où son duo avec la flûte traversière de la très talentueuse Michèle Rodriguez et celui avec le clavecin ont su créer des sonorités d’une élégance et d’un raffinement littéralement enchanteurs.

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