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4 mai 2024

OCEANOMANIA : Souvenirs des Mers Mystérieuses de Mark Dion au Musée Océanographique de Monaco

A partir du 12 avril et jusqu’au 30 septembre, le Musée océanographique de Monaco et le Nouveau Musée National de Monaco, Villa Paloma, présentent le nouveau projet de Marc Dion : « OCEANOMANIA, Souvenirs des Mers Mystérieuses, de l’expédition à l’aquarium ». Découvrez les points forts de cette exposition.


Musée océanographique de Candy Schwartz
Musée océanographique de Candy Schwartz
Continuant ses investigations en tant que naturaliste, archéologue et voyageur, l’artiste américain explore les collections du Musée océanographique de Monaco. Il y crée le plus grand cabinet de curiosités du monde marin, et présente des œuvres, décrivant son intérêt pour les océans depuis plus de 20 ans. A la Villa Paloma, l’un des deux espaces d’exposition du Nouveau Musée National de Monaco (NMNM), Mark Dion plonge dans les collections pour y présenter une intervention artistique majeure ainsi qu’une sélection d’artistes.

Un concept clé

Le cadre conceptuel de ce projet est basé sur deux faits maritimes marquants et opposés. Il s’agit du Census of Marine Life (Recensement de la vie marine), terminé en 2010, et de l’explosion de la plateforme pétrolière Deepwater Horizon.

Le premier évènement a rassemblé 2 700 scientifiques de 80 nations durant 10 ans pour observer et expliquer la diversité, la répartition et l’abondance de la vie dans les océans. 6 000 nouvelles espèces, dont seulement 1 500 ont été décrites jusqu’à présent, ont été identifiées . Census of Marine Life a également mis en évidence le fait que les océans sont plus riches, plus connectés et plus touchés qu’on ne l’imaginait.

Le deuxième évènement a marqué l’année 2010. L’explosion de la plateforme pétrolière Deepwater Horizon a provoqué l’écoulement de 4,9 millions de barils de pétrole brut dans la mer du Golfe du Mexique. 210 km² ont été détruits causant des dommages incommensurables à la vie marine. Les conséquences seront sans doute encore ressenties dans les décennies à venir.

Dans son projet, Dion examine notre perception de l’océan : tantôt émerveillés face à sa grande diversité et tantôt mélancoliques par rapport à sa destruction. Il s’interroge sur l’évolution de notre fascination pour la mer dans le temps et dans l’espace, le design, la littérature et l’art, et révèle ainsi comment l’étrange et le merveilleux ont continuellement inspiré la recherche scientifique et la création artistique.

A la Villa Paloma

L’intervention de Mark Dion rassemble les œuvres de 20 artistes. Elles offrent différentes manières d’appréhender la mer et l’océan, territoires d’exploration et de découverte où l’intervention humaine a aussi ses effets néfastes. L’extraordinaire vie aquatique et les ressources minérales sont hélas souvent négligemment exploitées.
Cette exposition inclut la série monumentale Vingt mille lieues sous les mers de Bernard Buffet (1928-1999) et des œuvres de Matthew Barney, Ashley Bickerton, David Brooks, David Casini, Michel Camia, Peter Coffin, Marcel Dzama, Katharina Fritsch, Klara Hobza, Isola et Norzi, Pam Longobardi, Jean Painlevé, James Prosek, Man Ray, Alexis Rockman, Allan Sekula, Xaviera Simmons, Laurent Tixador et Abraham Poincheval et Rosemarie Trockel.

De plus, l’intervention in situ de Dion dans la Salle aux Trésors comprend un ensemble éclectique d’œuvres d’art, liées à la mer, provenant des collections du NMNM. Cet ensemble présente des pièces de Lucio Fontana, J.M.W. Turner et Alphonse Visconti. D’autre part, deux tableaux exceptionnels et rarement montrés de Claude Monet décrivant la baie de Monaco seront exposés pour la première fois depuis des décennies.

Au Musée océanographique de Monaco

Le cabinet de curiosités, le plus grand jamais conçu (18 mètres de largeur et de 10 mètres de hauteur) s’appuie entièrement sur les collections permanentes du Musée océanographique et rassemble une grande variété d’objets de tailles et de formes différentes. Des animaux naturalisés, des maquettes, des bocaux contenant des poissons, des fossiles, des instruments océanographiques, des scaphandres, un ours polaire, des objets d’art d’inspiration marine et de la documentation scientifique sont exposées dans les vitrines et les meubles-bibliothèques centenaires.

Cette pièce s’inspire des premiers Wunderkammern développés en Europe durant la Renaissance. Les Wunderkammern, ou chambres des merveilles, comprenaient la classification des espèces (taxonomie), des objets à caractère maritime et leur présentation méthodique. Ces collections systématiques de spécimens conduiront plus tard à la création d’aquariums.

Enfin, les deux grandes salles d’océanographie présentent une sélection spécifique de 12 œuvres de l’artiste, provenant des Etats-Unis et d’Europe, illustrant son intérêt pour les océans, depuis plus de 20 ans.

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