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2 mai 2024

Le Conseil d’Etat a rendu sa décision dans le dossier de la salle de prière En Nour : il ordonne l’ouverture

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Le Conseil d’Etat vient donc de validr l’ordonnance du juge des référés du tribunal administratif de Nice, remise le 6 juin dernier* . Il ordonne l’ouverture de la salle de prière musulmane de Nice Ouest .


Le Conseil d’Etat estime que les « lieux de prières existants ne permettent pas aux musulmans d’exercer leur culte dans des conditions normales de dignité et de sécurité » . Il considère que cette situation est « aggravée en période de Ramadam ».

Il précise également que le refus du maire de Nice « porte une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de culte », et ajoute que l’interdiction d’ouverture « ne peut légalement se fonder que sur des motifs de sécurité pour refuser une autorisation ».

En conclusion, « la commission de sécurité avait émis un avis favorable à l’ouverture au public.

L’ancien maire de Nice, et président de la Métropole, Christian Estrosi s’est fortement opposé à l »ouverture de la mosquée En Nour et avait a plusieurs reprises refusé de signer l’autorisation d »ouverture de cette salle de prière de 1 000 places. Christian Estrosi a émis des doutes sur le financement de cette mosquée par des fonds saoudiens.** L’association En Nour avait alors saisit le tribunal administratif.

Fortement contrarié par cette délibération qui représente pour lui un camouflet , Christian Estrosi a réagi par un communiqué qui laisse transpiré la déconvenue.

Il accuse tout le monde (Conseil d’Etat, Ministre de l’Intérieur, Préfet…) de conjurer contre sa volonté d’ y installer une crèche et de construire un lieu de culte dans un autre endroit en accord avec d’autres associations cultuelle en opposition à la dénommée En-Nour.

« Le Conseil d’Etat aura donc fait le choix de laisser ouvrir, dans notre pays, un nouveau lieu de culte financé par un ressortissant de l’Arabie Saoudite » a-t-il accusé, en faisant référence à l’origine présumée des fonds qui ont permis financièrement l’opération.

De là à imaginer que le Conseil d’Etat soit au fait d’opérations financières douteuses, il n’y a qu’un pas dans l’interprétation de ces propos que nous ne franchirons pas, même s’il faut rappeler que les autorisations administratives pour les travaux de rénovation de ce lieu ont été signées par les services… de la Ville.

Mais la plaidoirie de l’ancien (mais toujours à la barre ) maire ne s’arrête pas là: « Cette décision est injuste puisqu’en jugeant en totale opportunité que les lieux de culte à Nice sont insuffisants, l’Etat oublie que nous avons dans cette ville, en moins de 8 ans, accompagné dans le respect de la loi, 13 lieux de culte dignes pour les fidèles musulmans, en veillant aux règles de sécurité. Parallèlement, nous avons obtenu la fermeture de ceux qui relevaient de l’islam des caves et des garages ou qui étaient occupés par des salafistes ».

Combattant dans l’âme, Christian Estrosi ne démord pas et maintien sa position d’opposition intransigeante : « Nous ne signerons pas l’arrêté d’ouverture au public et continuerons à demander au Préfet la signature de la déclaration d’utilité publique pour y faire une crèche ».

Une position hasardeuse mais politiquement obligée face aux critiques (dont on peut déjà imaginer les tons agressifs et le contenu abrasif) du Front National, version identitaire.

Et puis, disons-le clairement, Christian Estrosi, un ancien sportif qui n’aime pas perdre et celle-ci est pour lui une défaite cuisante en droit.

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