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5 mai 2024

Le 1er Festival du Cinéma Russe à Nice avec le parrainage de Gérard Depardieu

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C’est avec une légitime fierté que Christian Estrosi a présenté hier ce nouvel événement, le premier festival du Cinéma Russe à Nice, qui devrait devenir un événement culturel majeur dans les prochaines années. En effet, pour la première fois en France, on pourra assister à la projection de films originaux, issus des archives du Fonds d’État des Films de la Russie Gosfilmofond


cinema_russe.jpg « Notre partenariat avec Gosfilmofond va permettre aux cinéphiles de plonger au coeur de la création cinématographique russe et soviétique du cinéma muet au tournant du parlant, de la période stalinienne à l’ère post communiste.

Pour la ville de Nice cette commémoration cinématographique des 400 ans de la Maison Romanov est un symbole des liens, qui hier comme aujourd’hui, unissent Nice à la Russie. Présence patrimoniale, présence économique, présence touristique, présence affective, la Russie a noué avec Nice une belle relation » a déclaré le premier magistrat qui avait à ses côtés l’ambassadeur de Russie en France M. Alexandre Orlov°et Gérard Dépardieu* revenu en France pour promouvoir le cinéma… russe !

Nicolaï Borodatchev, le directeur du Gosfilmofond (organisme qui gère les archives publiques du cinéma russe, ndlr), a présenté la programmation :

« Notre festival du cinéma a pour titre « Les Romanov et la Russie ». Nos projections sont essentiellement consacrées au 400e anniversaire de l’avènement de la Maison des Romanov. Cet événement est en train d’être largement célébré en Russie.

Une prophétie qui s’appliquera au XXème siècle tout entier : Le cinéma s’impose comme un nouveau chroniqueur. Les films de notre programme couvrent les époques pré-révolutionnaires, soviétiques et contemporaines. Chaque film est déjà devenu une rareté et un document témoin de son temps, qu’il s’agisse de grands films, de films d’animation ou d’actualités cinématographiques ».

Mais, bien évidemment, toute l’attention était pour l’acteur qui affichait sur le revers de sa veste un badge aux couleurs de la République de Tchétchénie (!).

Rappelons que Gérard Depardieu avait souhaité s’expatrier en Belgique et rendre son passeport français pour protester contre la taxation à 75% des plus riches. Un acte qui avait suscité bien des polémiques et des déclarations de tout bord pour cette prétendue fuite fiscale.

Mais, le contenu du projet avait rapidement changé d’itinéraire et l’acteur est enfin devenu citoyen russe en janvier dernier.

Satisfait de sa nouvelle identité, il a déclaré qu’il appréciait sa nouvelle vie en Russie : « J’habite en Mordovie 1, rue de la Démocratie, à l’angle du boulevard du Bolchévisme et je m’y sens très bien. Ce que je vois là-bas ne correspond pas du tout à ce qu’on dit et écrit ici. »- a-t-il déclaré en regardant les représentants de la presse avec un sourire accusateur.

Pour finir en beauté avec cette phrase à effet: « Je suis un voyageur et je me considère comme un citoyen du monde ».

Si nul peut douter du talent de cet artiste à la popularité et la renommée internationale, un doute subsiste quant à sa confuse définition de la démocratie et des comportements et valeurs qui doivent l’incarner.

C’est donc avec consternation que l’on voit celui qui fut l’interprète magistral de Danton dans l’homonyme film d’Andrzey Wada en 1983, cautionner , trente ans après, le « modèle de démocratie » du président de la République de Tchétchénie Ramsam Kadirov , qui tient d’une main de fer ce territoire au nord du Caucase, au point d’être le producteur et interprète d’un film sur la vie (et nous en doutons pas à la gloire) du père de celui-ci Aknmad qui prit le pouvoir avec la force avant d’être assassiné par des rebelles indépendantistes.

Il faut dire que Gérard Depardieu avait déjà affiché, il y quelques années, une vive admiration pour Fidel Castro et le régime cubain au point d’investir (malheureusement sans succès) dans le pétrole au cours des années 90 et d’être un invité de marque à l’occasion du 80ème anniversaire du « lider maximo » en 2006.

Castro, Poutine, Karimov… On a vu mieux comme « modèles » de démocrate ! Parfois, la désinvolture ne suffit pas à effacer les symboles.

Sauf pour faire propre la définition d’Alphonse de Lamartine « Il n’y a pas d’homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé, qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie. »

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