Après Lyon, Nice a été la deuxième ville de France à ouvrir une épicerie solidaire au profit des étudiants . L’Agora-É fêtait ce mercredi ses 1 an d’existence. Retour sur un problème vital pour de nombreux étudiants.
C’est dans son local de 100m² (1), mis à disposition par la Mairie, que l’anniversaire de l’épicerie solidaire Agora-É a été célébré ce mercredi. La Ville a toujours soutenu le projet aux côtés de l’ensemble des partenaires (Université de Nice Sophia-Antipolis, autres collectivités, associations étudiantes, bailleurs sociaux…) pour offrir des conditions d’étude et un cadre de vie agréables aux 35.000 étudiants de la cité azuréenne. L’A.N.D.E.S. (Association Nationale de Développement des Épiceries Solidaires), est le 5ème réseau d’Aide Alimentaire en France. Depuis 11 ans, il porte le modèle des épiceries solidaires et soutient leur développement et leur implantation durable. Sur Nice, il faut également souligner le travail important de Face06 et de son Président, Jérôme Doyet.
En 2012, l’Agora-É est venue en aide à 105 étudiants. Une réalité qui en dit long sur l’augmentation de plus en plus préoccupante de la précarité étudiante. Difficile pour beaucoup de concilier les études avec petits boulots. Avec l’augmentation du coût de la vie, des frais d’inscription, la question des dépenses alimentaires revient forcément sur le tapis. Une fois payés loyer, transport, factures, assurance et téléphonie mobile, il ne reste plus grand chose pour l’alimentation. Même aller au RU (restaurant universitaire) pour 3€ par repas devient compliqué. Les loisirs et sorties deviennent donc secondaires.
Un étudiant ne peut y dépenser qu’au maximum 5 euros par mois, soit, au tarif grande surface, 50 euros environ. Grâce à La Banque Alimentaire et l’aide de certains supermarchés, les organismes peuvent facilement casser les prix (90% moins chers que dans les grandes enseignes). Après Nice, d’autres épiceries solidaires ont vu déjà vu le jour à Lille et Brest. D’autres villes devraient vite embrayer le pas d’ici quelques semaines ou mois comme à Paris, Nantes, Angers, Reims et Avignon. L’OVE (Observatoire National de la vie Étudiante) lancera le 18 mars et jusqu’au 18 juin sa grande enquête « Conditions de vie des étudiants » (2) pour 200.000 étudiants en France pour comprendre leurs nécessités et améliorer leurs conditions de vie.
