Premières de LF2, les filles du Cavigal Basket dominent les débats et devraient, sans accidents de parcours, retrouver l’élite l’an prochain. Explications de ce succès et présentation des prochains matchs.
Les Niss’Angels n’ont pas fini d’étonner leur petit monde. Leaders incontestées en LF2, les joueuses de Rachid Méziane dominent la deuxième division de la tête et des épaules. Avec un bilan de 16 matchs et une défaite, elles pourraient vite retrouver les joutes de l’Élite. Mais les choses ne sont pas toujours faciles pour un club relégué.
Les clubs de deuxième division voient leur budget réduit et les possibilités d’enrôler des talents sont beaucoup plus difficiles. C’est le cas du Cavigal. Relégué, en finissant dernier de LFB en 2012, le club a du réduire son budget et sa masse salariale. Vendre les joueuses les plus rentables pour miser sur la jeunesse. C’est là que les dirigeants ont trouvé le moyen de faire un recrutement intéressant tout en gardant des joueuses ancrées dans le club depuis plusieurs années. Fabienne Constant, au club depuis 2 ans, Guiday Mendy et Élodie Decker, 3 ans et la taulière, Jeanne Senghor-Sy, 4 ans, qui a connu les montées en LF2 et LFB.
Les recruteurs sont allés chercher de jeunes joueuses des clubs de l’Élite et non-pas des moindres. Bourges (Margaux Galliou-Loko), Arras (Alexandra Tchangoue), Pais d’Aix (Margaux Okou-Zouzou) puis essayer de voir les futurs espoirs issus de la même division. Marie-Eve Paget (Challes-Les-Eaux), récemment appelée en Équipe de France des moins de 19 ans et Anaïs Déas, arrivée d’Armentières et qui a déjà connu la première division avec Arras.
Prenons l’exemple de Margaux Galliou-Loko. L’ancienne joueuse de Bourges a terminé la saison Championne de France. Même si l’ailière ne jouait que des bons de match avec le club du Cher, elle aura appris au près de joueuses expérimentées dont la Capitaine de l’Équipe de France, Céline Dumerc. Personne ne va sur le parquet pour se montrer mais bien au service du collectif. Chose essentielle pour la bonne santé d’un club.
Le club construit un projet intéressant sur le long terme. Remonter en LFB en essayant de garder ses joueuses. Avec 33 points en 17 journées, les Niss’Angels comptent un point d’avance sur leurs dauphines calaisiennes et 3 sur Léon Trégor et pourraient encore entrevoir le chemin vers la première division avec la réception ce soir de la lanterne rouge, le CFBB (Centre Fédéral Basket-Ball), pour le compte de la 18e journée.
Pour vous expliquer, le CFBB (Centre Fédéral Basket-Ball) est composé de jeunes joueuses sous contrat avec la LNB (Ligue Nationale de Basket). En parallèle au projet sportif, il a pour objectif de permettre aux joueuses de suivre un cursus scolaire normal dans le cadre d’horaires aménagés. Ces basketteuses prometteuses n’ont pas encore toute l’expérience des professionnelles (1). Il est donc normal de les retrouver dans les dernières places.
Après le Centre Fédéral, les protégées de Rachid Méziane recevront Dunkerque, puis seront exemptes de la 20e journée. Mais les rendez-vous à Calais le 16 mars et dans le Léon Trégor le 6 avril seront deux tournants pour leur saison. Deux victoires dans le Nord et en Bretagne, et nous pourrons enfin dire que les Niss’Angels auront touché le but ultime, la remontée.
