On sait que l’économie marche par cycles mais aussi que les comportements des acteurs ne sont pas neutres par rapports aux résultats. Sans jouer aux casse-cous, il serait souhaitable que les entrepreneurs azuréens fassent preuve de courage et de détermination plutôt que d’un esprit notarial pour pointer seulement ce qui ne va pas.
Naturellement, la faute est toujours aux autres et notamment au Gouvernement, quoi qu’il fasse ! Bien sur, il y a une conjoncture en berne au niveau international et national mais se limiter à attendre que le cycle économique reparte tout seul n’est sans doute pas la meilleure des solutions.
Allez, on peut faire mieux que de se demander pourquoi il n’y pas pas plus de dynamisme entrepreneurial malgré tous les atouts du territoire, particulièrement… Son climat et son soleil !
Autant se demander pourquoi Silicon Valley ne se situe pas sur la ligne de l’équateur…
Ou alors, se dire que, comme après la pluie viendra le beau temps (une certitude naturelle), autant attendre un cycle économique plus vertueux (là aussi, la doctrine économique se veut rassurante) .
C’est dans ce cadre morose et un contexte déprimé que Bernard Kleynhoff a présenté le traditionnel bilan de fin d’année et tracé la route pour l’année qui vient de commencer.
« On a une économie sans élan »- dit le Président de la CCI Côte d’Azur.
Les chiffres mesurent cette déclaration : -0,5% de chiffre d’affaires et – 0,5% pour l’emploi (2014/2013).
Ce n’est pas dramatique mais 2013 n’était pas une année positive, donc …
Une lueur d’espoir vient du monde de l’artisanat. Son président Jean-Pierre Galvez annonce que, dans l’année 2014, le nombre des adhérents est augmenté de plus de 800 unités, dépassant le seuil des 35 000 entreprises dans le département.
De fait, que la plus grande partie travaillent à titre individuel, l’impact sur lemondedu travail n’est pas très important.
Ce qui fait dire à Laurence Chaleil, Vice Président de l’UPE06, que l’emploi azuréen enregistre toujours des pertes (451 200 emplois avec 0,4% au 3ème trimestre 2014 par rapport à 2013), ce qui place le département des Alpes-Maritimes au dessus de la moyenne régionale en terme de chômage (67 940 demandeurs d’emploi, en augmentation de + 7,8% en 2014/2013 contre +6% au niveau régional et +5,4% à celui national).
Le problème est grave mais l’analyse faite par la dirigeante patronale sur son cas personnel (4 offres d’emploi qu’elle a eu des difficultés à combler… Quel échantillon représentatif !) ne représente pas une analyse appropriée.
Ne pas faire la part entre quelques abus et la réalité et penser que tous les chômeurs préfèrent les indemnités au travail est une grossièreté intellectuelle avant d’être largement faux !
Pour faire avancer les choses, il faudra bien plus que des banales phrases de café de commerce.
