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4 mai 2024

Laurence Boetti-Forestier (conseillère régionale) : « La situation au Tunnel de Tende ne peut pas rester en l’état »

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Conseillère régionale élue de ce territoire Laurence Boetti-Forestier est au coeur de ce dossier qui est au centre de l’attention des habitants de la vallée, et plus généralement de la Vallée du Paillon.

Pour mémoire, au cours de la dernière séance, le Conseil Départemental a voté à l’unanimité une motion de support à une positive solution du dossier.


Le Tunnel de Tende est une infrastructure indispensable pour les habitants des vallées de la Roya et de la Vermenagna. Il constitue aussi un axe important de communication entre la France et l’Italie, entre le Piémont et la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur. Or, ce tunnel, long de plus de 4 km, est devenu l’un
des plus dangereux d’Europe et risque à tout moment d’être fermé à la circulation ou même d’être le théâtre d’un accident.

Conscients de cela, les responsables politiques français et italiens ont décidé, il y a quelques années, de porter un projet de sécurisation et de doublement du Tunnel de Tende. Il s’agissait de creuser un nouveau tunnel parallèle, de consolider l’ancien, et de créer des issues de secours communiquant entre les deux tubes.

Ce chantier, dont le coût était estimé à plus de 250 millions d’euros, devait être financé à 58% par l’Italie et à 42% par la France (répartis équitablement entre l’Etat, la Région et le Département). Après un certain nombre d’atermoiements sous la majorité précédente, le Région a confirmé son engagement financier. A titre personnel, j’ai toujours soutenu ce projet, même si je souhaitais que des mesures soient prises pour réguler le trafic de poids-lourds, ce qui a été fait avec l’arrêté des cinq Maires de la Roya.

Or, presque 4 ans après le début des travaux, il apparait aujourd’hui que rien ne se passe comme prévu et que les difficultés s’amoncèlent. En effet, depuis juin 2017, le chantier est interrompu après que des soupçons de vol aggravé et de détournement de matériaux aient donné lieu à l’ouverture d’une enquête judiciaire. Ces malversations présumées ont nécessité le remplacement de l’entreprise et font peser un doute légitime sur la qualité et la solidité des travaux déjà effectués.

Le Maire de Tende Jean-Pierre VASSALLO, auquel je veux affirmer mon soutien, a ensuite manifesté sa crainte quant aux possibles conséquences environnementales des dépôts d’anhydrides, extraits dans le cadre du percement du deuxième tube, laissés sur place et qui se déversaient dans la rivière. Enfin, les évènements climatiques récents ont provoqué l’inondation de l’ancien tunnel qui a dû être fermé pendant plusieurs jours, interrompant toute communication, en l’absence de ligne ferroviaire opérationnelle.

Mais face à tous ces désagréments qui font peser le risque d’un abandon du projet et d’un enclavement de la Roya, je suis inquiète de constater qu’aucune initiative collective susceptible de répondre à ces difficultés n’est prise. Il est par ailleurs inacceptable que les élus locaux ne disposent d’aucune information en dehors de celles qui paraissent dans les médias.

Par conséquent, je demande :

  • Que la commission intergouvernementale prévue le 18 mai débouche sur une initiative des Etats italien et français pour débloquer cette situation.

  • Que soit organisée, immédiatement après, une réunion avec l’ensemble des financeurs et le maitre d’œuvre pour apporter des solutions concrètes à toutes les difficultés rencontrées.

  • Que des réunions publiques soient organisées à Tende et à Limone pour présenter aux élus et aux habitants l’état des lieux et les actions à venir.

  • Que le nécessaire soit fait pour que les élus locaux soient, à l’avenir, informés officiellement, rapidement, et complètement, sur tous les événements et décisions qui concerneront ce projet.

La situation au Tunnel de Tende ne peut pas rester en l’état. Une réponse collective est nécessaire et réclamée par les élus et les populations locales.

Pour ce qui me concerne, j’ai eu l’occasion d’évoquer ces problématiques, cette semaine encore, dans le cadre de la commission transports et de la commission Euro-Méditerranée de la Région dans lesquelles je siège. participer activement à la recherche de solution, et défendre les intérêts des populations locales dans les négociations à venir.

par Laurence Boetti-Forestier

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