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4 mai 2024

Elections européennes 2014 : Un “shutdown” est aussi possible en Europe

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Si les partis eurosceptiques réussissaient une percée significative aux prochaines élections européennes, l’Union pourrait bien connaître une situation de « shutdown »* à son tour,


europe-35.jpg Les Européens ont été médusés et consternés mais de même que le Tea Party a fait du Congrès une institution paralysée haïssant ce qu’elle est devenue, une alliance des partis eurosceptiques pourrait déboucher sur une version européenne du « shutdown » s’ils recueillent suffisamment de suffrages lors des élections européennes l’année prochaine.

Les Etats-Unis et l’UE ont une caractéristique en commun : ce sont, dans le jargon des sciences politiques, des « régimes mixtes », caractérisés par une forte séparation des pouvoirs et par l’existence de nombreux contrepoids.

Si le Parlement européen n’a jamais été très populaire, la plupart de ses membres avaient au moins une choses en commun : ils étaient globalement europhiles

En réalité, le Parlement a plus d’influence à l’heure actuelle que la plupart des Européens ne le supposent et les projets de démocratisation de l’UE se sont souvent focalisés sur l’extension des pouvoirs des eurodéputés – en se fondant sur une hypothèse naïve selon laquelle le Parlement sera toujours europhile.

Mais que se passerait-il s’il était accaparé par une version européenne du Tea Party, un mouvement qui obéit au principe que c’est le gouvernement lui-même qui est le problème ?

Un nombre important de partis véritablement eurosceptiques veulent simplement en finir avec l’UE même s’ils présentent des contradictions de fond. Ils invoquent leur légitimité démocratique en s’appuyant sur les suffrages qu’ils ont reçus lors des élections européennes, tout en refusant de reconnaître la légitimité démocratique de ce dernier.

Toutefois, ils ne veulent qu’une chose : que l’UE baisse le rideau.

Le Front National de Marine Le Pen (en tête dans les sondages français pour les élections européennes de 2014) , le parti anti-immigration et anti-islam de Geert Wilders aux Pays-Bas, l’UKIP britannique tentent de forger une alliance eurosceptique paneuropéenne dans le groue ELD sorte d’internationale des nationalsites.

A moins qu’ils souhaitent véritablement d’une UE dysfonctionnelle, les citoyens européens devraient bien réfléchir avant de voter pour ces partis. Car ils n’auront pas une politique différente, mais simplement la paralysie.

En fait, les grands partis europhiles devront remporter au moins 70% des sièges pour éviter une « législature cauchemardesque ».

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