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22 avril 2024

Centre de rétention administrative à La Trinité : la pétition du maire dépasse les 2 000 signatures

Contre l’implantation d’un centre de rétention administrative sur le stade de l’Oli à la Trinité, Ladislas Polski proteste à travers une pétition. Plus de 2 000 habitants ont signé et les réactions politiques se succèdent.

C’est dans un courrier du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, en date du 15 mai, adressé à Christian Estrosi, que le projet est mentionné confirmant les rumeurs existantes. Le maire apprend la nouvelle par la presse. Ladislas Polski ne perd pas de temps pour exprimer sa totale opposition au projet. En ce sens, une pétition en ligne sur change.org est créée. En huit jours, elle compte plus de 2 000 signatures. Des prises de position contre l’installation d’un centre de rétention administrative pour des étrangers en situation irrégulière dans la commune.

Les Alpes-Maritimes sont une zone de forte tension migratoire, car le département partage une frontière avec l’Italie. L’accueil et la prise en charge des migrants et notamment des migrants mineurs étrangers isolés (MNA) sont au cœur des réflexions des politiques territoriales du moment. La Trinité avait dû accueillir en urgence sur décision du préfet, des MNA expulsés d’un gymnase à Menton, en avril dernier.

Un projet « inacceptable », « absurde » et « injuste »

La Trinité commune de 10 000 habitants refuse catégoriquement la construction d’un CRA d’une centaine de places, surtout sur le stade de l’Oli. Un espace où elle envisage d’installer une nouvelle caserne de gendarmerie. La localisation pose un problème, mais l’idée en elle-même également. Ainsi, la commune avance clairement les raisons justifiant sa position.

Le projet est d’abord qualifié d' »inacceptable », d' »absurde » et d' »injuste » au regard des politiques de revalorisation du territoire que la ville a mené ces dernières années, ainsi que du renfort de sa sécurité et de sa sortie « d’une situation financière très difficile au prix d’efforts importants de ses contribuables ». Le maire explique : « Y implanter un CRA reviendrait à fragiliser tous les efforts menés pour dynamiser La Trinité. »

De plus, la municipalité avance l’argument suivant : « La Trinité est située en zone de sécurité prioritaire où se concentrent des difficultés socio-économiques.
Y implanter un CRA reviendrait à assigner La Trinité à affronter toujours plus de situations complexes en terme de maintien de l’ordre public. »

La sphère politique locale réagit

Philippe Vardon, conseiller municipal et régional Reconquête, annonce avoir signé cette pétition « au-delà des appartenances partisanes ». Le président du groupe Retrouver Nice, s’en prend au gouvernement. « Le gouvernement Macron a choisi de subir la submersion migratoire plutôt que de soutenir le gouvernement de Giorgia Meloni dans sa politique qui consiste à défendre la frontière européenne en Méditerranée« , partage-t-il dans un communiqué ce mardi 23 mai.

La sénatrice des Alpes-Maritimes, Dominique Estrosi-Sassone se range, elle aussi du côté du maire des Trinitaires. La Républicaine apporte son soutien à Ladislas Polski et ses habitants et appelle le Ministère de l’intérieur à se raviser. Cela, « tout en rappelant le caractère indispensable d’une telle structure pour lutter contre l’immigration irrégulière dans le département des Alpes-Maritimes qui doit résulter d’une plus large concertation susceptible d’identifier d’autres terrains plus adaptés et acceptables ».

Le député républicain des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti, quant à lui, a affirmé ne pas s’opposer à ce projet, à l’antenne de BFMTV, le mardi 16 mai.

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