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26 avril 2024

Insécurité aux Moulins. Philippe Vardon appelle à la maîtrise des frontières pour gagner la guerre contre « les narco-terroristes »

Eloïse Esmingeaud
Eloïse Esmingeaud
Journaliste pour Nice Premium depuis mars 2023

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Le sénateur Stéphane Ravier et Philippe Vardon, conseiller municipal et régional Reconquête, se sont entretenus avec les forces de police du commissariat des Moulins, avant de s’adresser à la presse, ce 11 mai.

« Après une énième fusillade survenue dans le quartier des Moulins à Nice », mardi 9 mai, les partisans de Reconquête ont tenu à se déplacer. En effet, depuis le début de l’année, six fusillades ont éclaté dans le quartier. Les actes de violence dans ce point de deal ne cessent de s’intensifier malgré des moyens déployés par la municipalité. Un « plan Moulins », annoncé en avril dernier, prévoit 24 vigiles, des nouvelles caméras de surveillance et un nouveau centre de rétention administratif. Des drones ont récemment fait leur apparition pour surveiller le quartier.

C’est dans ce climat d’insécurité croissante, que les élus ont entrepris une visite au sein du commissariat pour adresser premièrement leur soutien aux policiers « qui travaillent aujourd’hui dans des conditions extrêmement difficiles ». Philippe Vardon déplore divers manquements et surtout une banalisation de la drogue. En amont, il pointe du doigt « un chaos migratoire« , sur le terrain des moyens insuffisants et ensuite, il accuse la justice d’être « bien trop laxiste« . Bien que Nice soit fière de sa première police municipale de France, le partisan d’Éric Zemmour déplore notamment un manque de 150 effectifs dans la police nationale. Il interpelle notamment Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur à se saisir du sujet : « Ce serait non pas seulement se soucier de notre ville, mais la respecter ».

« Il y a vraiment un combat culturel à mener »

Le conseiller municipal partage ses pistes pour résoudre cette situation de crise. Elles sont plurielles et prennent plusieurs formes. En-tout-cas, pas question de politiques sociales pour celui qui a grandi en face de ce commissariat, mais plutôt priorité sur une lutte massive contre la banalisation de la drogue. Stéphane Ravier le rejoint, pour lui, il n’y aurait pas de drogue dure ni de drogue douce. Il déplore l’accent notamment une banalisation ordinaire du cannabis. « Il y a vraiment un combat culturel à mener« , renchérit Philippe Vardon. Il dénonce « un discours culturel, médiatique, dans l‘industrie musicale qui non seulement idolâtre un mode de vie criminel mais non seulement la consommation ».

« Il faudrait que l’ensemble des institutions, l’associatif, le sportif, le culturel, le politique, le médiatique finissent par se mettre d’accord sur le fait que les drogues, ce sont de la merde ». Le sénateur des Bouches-du-Rhône confie se sentir comme chez lui dans ce quartier qu’il surnomme le « petit Marseille« . L’ancien du parti du Rassemblement National a été maire dans les quartiers nords de Marseille. Pour lui, ces deux géographies sont comparables, car « les mêmes causes produisent les mêmes effets partout, il n’y a pas d’exception marseillaise« .

Une répression plus intense contre les « narco-terroristes »

« On doit siffler la fin de la récréation », déclare Stéphane Ravier. Alors, le parlementaire dévoile ses idées pour résoudre cette situation de crise. Il en profite pour dénoncer les millions d’euros injectés dans les deux stations de tramway sur le boulevard Paul Montel qui desservent le secteur nord du quartier des Moulins, qui ont seulement servi à « acheter la paix sociale« . Il préconise une campagne de prévention et d’information « à l’unisson », avec une prise de parole des médecins et une responsabilisation des parents.

Pour lui, ça passe aussi par donner plus de moyens à la police, à la justice, aux douanes pour plus de répression. « Il faut que les pouvoirs publics prennent conscience que nous avons à faire à des cartels, à des narco-terroristes. » Retirer aux multi-récidivistes leurs avantages sociaux et lorsqu’il y a condamnation, « il doit y avoir des mesures d’éloignement du quartier, et lorsqu’ils sont étrangers, il faut prendre des mesures pour qu’ils soient expulsés ».

Lutter contre un « chaos migratoire »

« Plus de la moitié des dealers interpellés aux Moulins sont des immigrés clandestins dont parmi eux une moitié de mineurs ou prétendus mineurs », s’exclame Philippe Vardon, s’appuyant sur des chiffres révélés par Christian Estrosi. En effet, dans une lettre adressée au pensionnaire de la place Beauveau, le 28 mars dernier, le maire de Nice écrit : « nous savons que 60% des trafiquants de drogue interpelés aux Moulins sont des clandestins. Cette situation inquiétante et dangereuse pour les habitants de nos quartiers nécessite des mesures d’urgence. »

L’immigration clandestine, est selon le président de Retrouver Nice, une des portes d’entrées majeures de la drogue, ce qui par ricochet crée un tel narcotrafic dans le quartier, et découle sur de tels actes de violences répétées. »Le cannabis, ça ne pousse pas dans la Vésubie », ironise-t-il. « Maîtriser nos frontières, c’est aussi un enjeu dans cette guerre contre le trafic de drogue », continue-t-il.

Le projet de loi sur l’immigration, une solution ?

Philippe Vardon réclame du « courage politique pour donner les bons ordres, à ceux qui sont ici dans ce commissariat ». Le gouvernement travaille justement sur l’élaboration du projet de loi sur l’immigration. À cette occasion, Anthony Borré a été reçu par Gérald Darmanin et Éric Dupont-Moretti. Le premier adjoint au maire de Nice en a profité pour faire part de la situation des Moulins. « Alors que la pression migratoire est de plus en plus forte et problématique à la frontière italienne, je remercie le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et le Ministre de l’Intérieur de l’attention qu’ils portent à notre territoire. Au nom du Maire de Nice, Christian Estrosi, je leur ai demandé d’avoir une attention toute particulière pour le quartier des Moulins dont les habitants subissent quotidiennement des méfaits commis par des clandestins », partage-t-il, dans un communiqué de presse, ce 11 mai.

Philippe Vardon ne se cache pas. Il n’attend pas grand chose de ce projet de loi. Cependant, s’il pouvait l’écrire, il sait ce qu’il contiendrait. Le conseiller municipal préconiserait « la fin du presque doit du sol automatique, ce qui fait qu’aujourd’hui, on a des gens qui deviennent Français à 18 ans, sans même avoir témoigner de la volonté de se joindre à la nation française ». De plus, il en finirait avec le regroupement familial et durcirait les modalités d’obtention du droit d’asile. « Ça en fait des choses à mettre dans ce texte de loi, je ne suis pas sûr qu’on retrouve ça dans celui qui serait porté à moitié par la macronie », conclut-il.

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