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8 décembre 2024

Alerte des plagistes azuréens qui voient un avenir sombre!

Les plagistes azuréens s’estiment lésés par les contraintes de l’ application du « décret plage » du 2006 qui réduit de 30 à 20% la possibilité d’occuper la plage et généralise l’obligation de démontage, pour la période hivernale, des installations et équipements.
Alors que, de fait, ces règles ne sont pas actuellement respectées, à plus long terme, toutes les plages-restaurants du 06 sont concernées par l’application de ce décret, lors du renouvellement de leurs concessions : Antibes, Cannes, Nice et autres.


plage-nice-2.jpg Suivant les déclarations des acteurs économiques intéressés, l’application de ce décret impactera significativement l’activité économique et l’emploi des exploitations , voir la disparition de nombreux restaurants de plage azuréens même si à ce sujet il convient de rester prudents parce qu’on sait que l’adage ‘cry and gain’ est un de ces préférés des plaignants.

La loi est bien évidemment nationale et de ce fait il n’est pas infondé de retenir que les conditions d’exploitation et les contraintes des établissements de plages des Alpes-Maritimes ne sont pas les mêmes, selon la façade maritime concernée, des celles du nord et de l’Atlantique

Le risque pour Bernard Kleynhoff, Président de la CCI Nice Côte d’Azur, est qu’ aujourd’hui, la situation devient difficilement tenable pour quelques établissements, qui sont devenus hors la loi, et font l’objet de contraventions de grande voirie et de démolition.

Et que, habité par un esprit d’insubordination institutionnelle, appelle même quelque protestation spectaculaire. Revival tardif du ’68 à l’orée de la troisième âge?

La gestion des plages confiée à la Métropole Nice Côte d’Azur, comme le pourrait prévoir un amendement déjà présenté et approuvé par une des deux chambres, pourrait donner un cadre juridique renforcé et laisser espérer une harmonisation et la prise en compte de nos particularités économiques.

C’est la thèse de Rudy Salles, concerné à plus d’un titre à ce problème étant également adjoint à la Mairie de Nice en charge du tourisme. Heureusement le fait que cette loi ait été promulguée par un ancien ministre de gouvernement de droite nous épargne l’approche haineux qui l’aurait accompagné dans le cas que ce soit un des ministres du gouvernement actuel à l’avoir « pondue ».

Enfin, les axes d’action prévues par les opérateurs avec le niçois René Colomban à leur tête afin trouver un terrain d’entente avec le(s) ministère(s) sur deux options: l’une, modifier le cadre réglementaire pour créer des exceptions sans remettre en question la loi dans son intégralité* ou retenir le concept de « patrimoine touristique » pour certaines plages**…ce qui nous apparait franchement une instance téméraire!

Voici le « state of art » d’une situation complexe et qui demandera inventive et patience entre les ayant droit pour trouver une solution conforme aux intérêts légitimes mais « particuliers » des plagistes azuréens.

Entretemps, les mêmes plagistes pourraient s’aider d’eux mêmes en regardant de plus près les méthodes de gestion de leurs collègues italiens et espagnols (avec lesquels ils aiment volontiers se comparer) et dont l’exploitation de leur établissement pourrait leur faire venir quelques idées utiles pour en bénéficier.

Une dynamique et plus articulée politique de l’offre de services commerciaux, à la personne et d’entertainment pourrait apporter bien plus de bénéfices que les transats.

Certes qu’avec la traditionnelle formule « sol y mar », des transats en plastique Ikea, une salade niçoise à 15/20 euros à midi et les boissons à 5 euros on ne peut qu’être tributaire de la méteo et de quelques clients de plus ou de moins.

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