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4 mai 2024

Hockey sur Gazon: « On n’est pas pourris par l’argent et tant mieux »

Olivier Sanchez et Lucas Pigaglio ont commencé le hockey sur gazon ensemble à Villeneuve-Loubet. Depuis leurs débuts, les deux hockeyeurs ont connu des trajectoires très différentes. Olivier Sanchez a percé et joue dans un des meilleurs championnats du monde alors que Lucas Pigaglio joue à Nice. Focus sur deux passionnés d’un sport trop peu connu.


Peu de gens le savent, mais Nice a une équipe de hockey sur gazon : le NHC. Les hockeyeurs niçois ne sont pas ridicules sur la scène nationale puisqu’ils évoluent en Élite (première division française). Si le hockey sur glace ne jouit pas de la reconnaissance qu’il mérite en France, le hockey sur gazon, lui, vit dans l’anonymat le plus total.

2011-11-26_esvl_hommes_national2.jpgQu’est-ce-qui vous a amenés au hockey sur gazon ?

Lucas Pigaglio : J’ai essayé beaucoup de sport avant de venir sur les terrains de hockey. À l’âge de huit ans, un camarade de classe m’a fait connaître ce sport, depuis je pratique le hockey.

Olivier Sanchez : Ma tante et mon frère jouaient au hockey. Je venais régulièrement les voir, et je me suis dit qu’il fallait que j’essaie ce sport.

Comment expliquez-vous vos différentes trajectoires ?

Lucas Pigaglio : Je me sous-estimais sans arrêt. Je savais que j’étais un bon joueur mais je n’arrivais pas à me persuader que je pouvais être encore meilleur. Et je ne voulais pas quitter ma région. Quand j’étais en sport-études à Paris, j’avais le mal du pays… C’est mon mental qui m’a trahi.

Olivier Sanchez : C’est un sport qui m’a vraiment plu, avec des valeurs comme le fair-play qui sont très importantes pour moi. Je savais que je voulais en faire mon métier. Et pour cela, il fallait quitter la Côte d’Azur pour aller à Paris, pour intégrer un sport-étude puis l’INSEP. J’ai joué quatre ans dans le championnat de France. Après ces quatre années, j’ai voulu découvrir le championnat belge pour franchir un palier (le championnat belge est un des meilleurs championnats au monde, ndlr).

Le hockey sur gazon n’est pas très connu du grand public. Comment l’expliquez-vous ?

Olivier Sanchez : Je ne sais pas… Mais c’est dommage parce que c’est un sport télégénique. En Belgique, le hockey a une plus grande importance dans les médias. Ici, personne ne sait que Nice est en première division, et c’est regrettable.

Lucas Pigaglio : Après, il y a des avantages à ce qu’on pratique un sport peu développé. On se connaît tous, il y a une grande convivialité dans le hockey. On n’est pas pourris par l’argent, et c’est tant mieux.

Quels sont vos prochains objectifs ?

Lucas Pigaglio : Je vais déjà soigner une vilaine blessure. À la fin de mes études, j’aimerais jouer dans un bon club français afin de me consacrer à ce sport pendant un an. Ça me permettra de connaître mon vrai niveau de jeu pour ne pas avoir de regrets.

Olivier Sanchez : Faire les Jeux Olympiques est un rêve pour moi… J’aimerais aussi jouer dans le championnat australien, qui est le meilleur championnat au monde.

Quel regard portez-vous l’un sur l’autre ?

Lucas Pigaglio : Olivier a une force que très peu de joueurs ont : l’insouciance. Il a ce grain de folie qui lui permet de ne pas douter. Il a un sens du but hors-pair. Il a gardé la tête sur les épaules grâce à famille.

Olivier Sanchez : Je pense que Lucas a arrêté la filière haut-niveau trop tôt. Il avait les capacités pour réussir. Ça se voyait chez les jeunes. Techniquement et physiquement il arrivait à faire la différence.

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