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4 mai 2024

Full-Contact : Ardissone maitrise, Pastorino chute

Le niçois Jérôme Ardissone, champion du monde WKN de full-contact en moins de 54,9 kilos a gardé sa ceinture en venant à bout de l’Argentin Federico Roma. Malheureusement, Jonathan Pastorino, l’autre niçois de la soirée, a raté la marche face à l’Espagnol German Tabulenca qui remporte la ceinture mondiale WKN en moins de 60,8 kilos.


ardisonne-pastorino.jpg La salle Leyrit avait fait le plein, hier soir, pour ce tournoi international de premier plan, qui voyait se disputer sept combats dont deux pour des ceintures mondiales. Jérôme Ardissone (26 ans – 54,9 kilos) remettait en jeu sa ceinture mondiale acquise en juin dernier, à Nice, face au Brésilien José Ricardo Santana Brito. Et Jonathan Pastorino (28 ans – 60,8 kilos), champion d’Europe lors de la même soirée de juin, tentait d’obtenir le titre mondial laissé vacant dans sa catégorie.

Le premier match à enjeu opposait Pastorino, 33 matchs pour 26 victoires, 1 nul et 6 défaites, à l’Espagnol German Tabulenca, 25 ans venant du kickboxing et du K1 et qui comptait 25 victoires et 7 défaites pour 32 combats.

C’est sous les encouragements des Ultras Populaire Sud de l’OGC Nice que le combat pour la ceinture mondiale en -60,8 kilos a débuté. Une entame de match ou les deux combattants se jaugent, les deux restants prudents. Rapidement, le combat a ressemblé à une véritable opposition de style. D’un côté, l’Espagnol plus calme et serein enchaine les coups de pieds et essaye de contrer son adversaire alors que le Français est plus offensif, cherchant la faille à chaque instant en harcelant son ennemi.

Comme le déclarera après coup Jonathan Pastorino, « je me suis fait avoir, je suis entré dans son jeu ». Le Niçois enchaine les assauts et arrive en tête à mi-parcours. Cependant il apparait très fatigué alors que l’Espagnol apparait solide, bien sur ses appuis et toujours précis. « J’ai été surpris par sa résistance, moi, j’ai manqué de souffle, je me suis reboosté trop tard ». De l’aveu même du français, Tabulenca a pris le dessus tactiquement puis physiquement, en attendant son heure.

Ajoutant un peu de malice et de vice dans un style purement latin, German Tabulenca a enchainé les balayages sur un Pastorino qui tombait de nombreuses fois par rounds, et qui s’agaçait devant cette répétition de coups. L’azuréen perdant de la lucidité au fil du match, l’espagnol a commencé à imposer son jeu et se montrer plus entreprenant. Tabulenca fait la tortue et passe devant le lièvre Pastorino.

Malgré un sursaut d’orgueil en fin de combat, Pastorino s’incline aux points, une décision unanime. Le pensionnaire du Ardissonne Nice Full Contact voit donc Tabulenca pendre cette ceinture mondiale sur son sol azuréen. Dur à encaisser ? Pas vraiment, le -toujours- champion d’Europe termine en expliquant qu’il ne serait pas contre une revanche et reste réaliste, « Ce n’est pas grave, j’aurais d’autres chances, ce soir, il y avait une ambiance magique, il m’a eu sur mon point fort, bravo à lui ».

Pastorino devient donc spectateur pour le second match international du soir et pour soutenir celui qu’il considère comme son frère. Jérôme Ardissone, 29 combats pour 27 victoires et 2 défaites remet en jeu son titre de champion du monde WKN face à l’Argentin Federico Roma, 54 combats pour 50 victoires et 4 défaites.

Une fois son maillot de l’OGC Nice enlevé, le contraste entre Ardissone et Roma est fort. D’un côté l’Argentin laisse apparaitre ses tatouages sur une musculature imposante pendant que le Niçois apparait plus chétif, moins massif. Mais il ne faut pas se fier aux apparences, le champion du monde c’est bien Jérôme et il compte le rester.

Comme pour le combat précédent, les deux combattants s’observent. L’argentin montre une garde solide, tel un vrai boxeur, mais le Niçois et plus vif et fait généralement mouche, utilisant ses pieds pour le tenir à distance. Au fil du match, Ardisonne encaisse bien les coups, en rend encore plus fort et apparait plus complet. Roma reste timide, n’utilise que rarement ses pieds et craint de se faire contrer.

L’argentin reste solide, plus attentiste, use de sa force. Mais sans précision, la puissance n’est rien et les rares fois où il touche Ardissone, ce dernier ne bronche pas. En jouant sur sa rapidité et sa vitesse d’enchainement, le nissard domine et place quelques belles attaques. Roma essaye d’être précis mais semble hors du combat, n’entendant pas l’arbitre, puis le gong, il s’éparpille et ne trouve pas la solution. Or c’est à lui d’aller chercher la ceinture.

Au 9ème round, plus rien ne semble arrêter Ardissone, l’Argentin ne fait pas le poids. Jérôme gère, assure les rounds, se permet même de varier son jeu et de tenter à son tour des balayages. Le 11ème round montre le réveil de Roma qui a peut-être enfin compris que le titre lui échappait. Durant un round il va faire illusion et arrive enfin à faire mal au Niçois qui a l’air à bout de souffle.

Ardissone laisse passer l’orage, résiste aux coups et reprend son rythme au dernier round. Son entraineur de père et toute la salle a tremblé un cours instant mais l’expérience du champion du monde a pris le dessus. Fin du match, Roma lève les bras, Ardissone aussi. Mais le vrai vainqueur est connu depuis longtemps, Ardissone l’emporte à l’unanimité et conserve sa ceinture mondiale.

A la fin du match, le vainqueur explique que ce combat était « compliqué à gérer physiquement, pas tactiquement » et que cela lui procure « un plaisir fou, peut-être plus que pour le premier titre ». Au dela de la victoire, il se félicite de cette belle soirée réussie, « ce qu’on a fait au niveau de l’organisation c’est fort, c’est magnifique ». Concernant l’avenir, il reste à l’écoute et est prêt à remettre son titre en jeu.

Edmond Ardissone, père de Jérôme et entraineur des deux champions est quant à lui « content à 50%». Restant philosophe, il termine en expliquant qu’il « donne tout pour les deux, mais 1 sur 2, c’est déjà pas mal ».

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