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27 avril 2024

Extreme Sailing Series : Une manche à bord de Team Russia Gazprom

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Prévu de longue date, ce dimanche après-midi, Nice Premium a eu l’immense chance de disputer une manche sur un Extreme 40. Au final, une 9e place sur la cinquième manche mais surtout des étoiles plein les yeux et une expérience extraordinaire.


gazprom.jpg Après de nombreux pourparlers avec le service presse des Extreme Sailing Series, la confirmation est arrivée dans la matinée de dimanche : « Rendez-vous 14h à la tente VIP, vous embarquerez sur Gazprom pour la manche 4 ». Un rêve, un sourire jusqu’aux oreilles, une demi-heure pour profiter d’un moment rare.

Au moment de l’appel au village, de la distribution de la « carte équipe », un petit frisson est arrivé, normal à quelques minutes d’embarquer sur un catamaran de 12m sur 7m qui peut atteindre des vitesses de 40 à 45 km/h quand le vent souffle. Un passage obligatoire vers le bureau course pour signer une décharge, nécessaire en cas d’accident qui arrive vite, ce fut le cas lors de la dernière Coupe de l’América où le bateau Suédois, Artemis, s’est retourné et un skipper avait perdu la vie.

Après les formalités effectuées, direction le port, en navette privée, pour recevoir la tenue obligatoire et les consignes des moniteurs. Accueilli par Gina, il était l’heure d’enfiler le gilet de sauvetage et le casque, un vrai look de marin ! Le bateau invité arrive, le grand moment se rapproche, plus un mot assis si ce n’est quand le nom « Gazprom » est prononcé par le responsable. Cap sur la zone de course !

Dans un premier temps, il fallait attendre la fin de la manche numéro 3 puis un bateau de chaque équipe venait accoster celui des invités. Après deux minutes d’attente, c’était mon tour, le bateau bleu Gazprom était là, plus question de reculer. Trois minutes de trajet pour arriver jusqu’à l’imposant catamaran et sa grande voile. Aidé par un équipier, je suis enfin sur un des Extreme 40 de la compétition, c’est grandiose ! Aux commandes, Phil Robertson, skipper anglais et à ses côtés, quatre coéquipiers (3 Russes et 1 Anglais). La consigne est simple, rester au milieu, jambes pliées pour ne pas gêner les courses des marins.

Après une dizaine de minutes de réglages, la direction de course appelle les onze bateaux. A la radio, le manager donne les dernières consignes et le directeur de course égrène le compte à rebours : « Trois minutes ! Deux minutes ! Une minute ». Le rythme s’accélère, le bateau prend de la vitesse et se rapproche de la ligne de départ. Nous sommes sur le côté gauche du plan d’eau, difficile car le skipper avait prévu de toucher du vent sur la droite. Gazprom, non-prioritaire, est obligé de passer derrière tous les autres bateaux sous peine de prendre une pénalité. Dixième au départ puis neuvième à la première bouée, la remontée est en marche. Plusieurs fois, le flotteur se soulève, le bateau vole, c’est impressionnant ! Phil Robertson change de stratégie et le bateau se rapproche du peloton pour la 5e place mais l’écart au départ était rédhibitoire. Malgré les efforts incroyables des 4 marins qui passent de gauche à droite et de droite à gauche, qui tirent sur les cordes pour lever ou affaler les voiles, nous terminons à une modeste 9e place sur 11.

Une manche intense de 12 à 15 minutes et je comprends la décompression dès la ligne d’arrivée franchie sous les applaudissements du public. Les 5 marins enchainent les barres céréales et les gorgées d’eau, pour eux la journée est loin d’être terminée… Ironie du sort, c’est Gazprom, qui remportera la 6e manche à mon retour au port. Aucun regret, l’expérience restera inoubliable !

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