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27 avril 2024

Comment féminiser le sport français: Parité des instances dirigeantes en 2020 ?

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Pas assez représentées dans les instances dirigeantes, pas assez médiatisées, et donc pas assez financées, les sportives françaises souffrent d’inégalités par rapport aux hommes. Najat Vallaud-Belkacem, ministre des droits des femmes, a précisé les mesures envisagées par le gouvernement pour améliorer cette situation.


fsports.jpg La ministre présentera à la fin juin au conseil des ministres une loi-cadre sur les droits des femmes.

S’il est adopté, ce texte obligera les fédérations sportives du pays à respecter la parité hommes-femmes au niveau de leurs comités directeurs. « Nous voulons que tous les sports se donnent les moyens d’attirer autant de filles que de garçons, explique la ministre. Et pour ce faire, une représentation équilibrée dans les instances de gouvernance est un levier important.

 » A priori, la « deadline » finale qui nous semble être la bonne est celles Jeux olympiques 2020. Mais nous espérons quand même que certaines fédérations n’attendront pas pour s’y mettre. » a-t-elle commenté.

D’ores et déjà, on peut noter que quelques disciplines comme la gymnastique et la natation donnent l’exemple en matière de parité.

Au sein d’une fédération sportive, le comité directeur joue un rôle-clé : Il contribue à élire le président de la fédération en question. Et là aussi, la question de la parité se pose. Pour l’instant, rares sont les femmes à avoir déjà eu accès à un tel poste. lsabelle Spennato-Lamour, élue en mars à la tête de la Fédération française d’escrime (FFE), fait ainsi figure d’exception. L’épouse de Jean-François Lamour est actuellement la seule femme à présider l’une des 31 fédérations françaises de sports qui participent aux JO.

La promotion du sport féminin passe aussi, évidemment, par les médias. Toujours dans le projet de loi-cadre, il est ainsi prévu d' »élargir les pouvoirs du CSA pour qu’il vérifie que chacune des télés respecte l’équité dans les images » représentant des sportives ou des sportifs, explique Najat Vallaud-Belkacem.

Une compétence qui ne figure pas, à l’heure actuelle, dans les champs d’attribution du Conseil supérieur de l’audiovisuel.

Le gouvernement attend désormais la réponse de la Commission européenne pour incorporer les footballeuses et les rugbywomen dans ce fameux décret TSF (télévision sans frontières) datant de 2004. Le texte, fixé à l’échelle européenne, comporte aujourd’hui 28 événements, dont 5 mixtes et à peine 5 uniquement féminins.

Enfin, pour développer la pratique du sport féminin, le ministère des droits des femmes souhaiterait que chaque fédération sportive lui transmette, au plus tard à la fin de l’année 2013, « un plan de féminisation ». En France, parmi les personnes à avoir une licence sportive, il n’y a en effet qu’un tiers de femmes.

Najat Vallaud-Belkacem envisage de geler les sommes versées versées au nom de la féminisation du sport. « On voudrait conditionner ces subventions, car certaines fédérations les touchent alors qu’elles ne font rien pour », conclut-elle.

Entre incitations, obligations et incantations, le sport féminin a encore du chemin à parcourir…

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