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3 mai 2024

Un « chèque transport » pour amortir les prix du carburant.

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pompe_essence.jpg « Je vous le confirme ce matin: avec le Premier ministre, nous réfléchissons à la mise en oeuvre d’une facilité qui permettrait d’accompagner nos compatriotes qui utilisent beaucoup les transports pour se rendre sur leur lieu de travail, et alléger un peu leur facture ». Le ministre de l’Economie, Thierry Breton a confirmé jeudi sur France 2 l’instauration d’un « chèque transport ». « Ce sera une mesure très précise, qui ira directement dans la poche des consommateurs », a-t-il ajouté. Le Premier Ministre, Dominique de Villepin, se chargera de dévoiler les modalités de cette mesure lors de sa conférence de presse le 31 août.

Une mesure louable mais sombre. Elle répond à la demande de syndicats FO et la CFTC qui ont sollicité le gouvernement dans une campagne de défense de pouvoir d’achat. « Au moment où les carburants sont au plus haut, nous allons remettre vigoureusement sur la table la promesse du Premier ministre de création d’une prime ou d’un chèque-transport », avait affirmé lundi le secrétaire général du FO Jean-Claude Mailly. Toutefois, lors de son intervention télévisée, le ministre de l’Economie n’a levé le voile sur aucune modalité du nouveau dispositif. Il s’est simplement contenté de préciser que « l’ensemble des acteurs devra mettre la main à la poche ». Sans aucune garantie d’aboutissement, le groupe Accor, producteur de chèque déjeuner, s’est déjà engagé à participer.

yiiyuiyiu.jpg Au ministère, on précise qu’il s’agit d’une « mesure à l’étude » qui concernera certains salariés sous certaines conditions. Voilà qui est clair. Voilà une esquive toute trouvée pour ne pas revenir sur la taxe des transports et sur le possible financement par le service public. Virulent défenseur du pouvoir d’achat, FO n’a pas manque de réagir avec force à ce flou artistique. « Un an après son annonce officielle par le Premier ministre, le gouvernement se contente de nous répondre que le dossier est à l’étude. C’est tout simplement scandaleux, car tous les salariés qui vont travailler en voiture sont directement pénalisés », a déclaré Jean-Claude Mailly. « Nous sommes fermement décidés à remettre la pression sur ce dossier, c’est une question de justice », a-t-il menacé.

Directement concernée par cette mesure, la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) redoute, quant à elle, une modification au niveau des charges salariales. « Augmenter davantage leur coût ne laisserait aux PME d’autre choix que de relever leur prix au détriment du pouvoir d’achat », avertit la CGPME. Elle estime que si l’Etat veut compenser la flambée du prix du pétrole, « il doit en assumer la charge ».

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