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12 mai 2024

Régionales 2015 : des socialistes à la recherche du bon candidat

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Depuis que, suivant le modèle américain, les partis politiques européens ont pris l’habitude de désigner leur candidats aux élections (on ne parle pas des charges et des fonctions internes mais bien de celles de la représentation publique), une primaire est considérée un moyen de donner une visibilité à cette échéance, une légitimité au vainqueur et insuffler une envie de participation aux militants, sympathisants et autres électeurs potentiels.


Pour des raisons certainement valables, mais dont la logique nous échappe, ce ne sera pas le cas pour la désignation du candidat du Parti Socialiste à la succession de Michel Vauzelle, l’historique président de la Région PACA, qui a décidé de ne pas se représenter : pour les socialistes, ce sera donc une affaire interne !

Les instances socialistes ont prévu un dépôt de candidatures avant le 15 janvier dernier et le vote des seuls inscrits, ces jeudi 5 et vendredi 6 févrirer (en cas de ballotage).* Une courte campagne électorale « maison » a précédé le vote : pas de manifestation, ni de débat public entre les trois candidats qui se présentent aux électeurs.

On sait, pour le niçois Patrick Allemand, 1er Vice-Président de la Région et leader du PS maralpin, parce qu’il l’a annoncé lui-même dernièrement.

On sait aussi pour Elsa De Meo, varoise de Fréjus, parce qu’elle a eu la gentillesse et l’éducation de se présenter de sa propre initiative.

On sait enfin pour Christophe Castaner, le député-maire de Forcalquier, actuellement à l’honneur pour être le rapporteur de la loi Macron à l’Assemblée (ndlr: un débat public avec Christian Estrosi opposant « perinde ac cadaver » de cette loi aurait eu un éclat certain !).

Les votants seront les 4/4500 inscrits des 6 départements, grosso,modo divisés en +/-2000 dans le territoire marseillais , presque un millier dans le 06, +/- 500 dans le Var et les restants dispersés dans les trois autres départements.

Même si tous iront voter (attention, pas de procuration…), pour une région qui compte presque 5 millions d’habitants, cela fait un peu étriqué du point de vue de la représentativité.

Dans ce cas, ne serait-il pas mieux d’ouvrir ses portes (et ses fenêtres ?) pour faire entrer de l’air frais plutôt que de se recentrer dans des conventicules, certes plus faciles à orienter mais pas nécessairement en phase avec l’électorat (celui qui vote aux élections publiques ) ?

Ne serait-il pas mieux de mettre tous les atouts du bon côté plutôt que de s’adonner à des tactiques byzantines ?.

A moins que cette primaire, vu les sondages qui placent la Région PACA parmi celles où le FN, ou encore l’UMP, auraient des chances réelles de l’emporter, soit organisée, plus que pour être gagnée, que pour désigner le futur chef de l’opposition régionale.

Les trois candidats présenteront leur profession de foi aux inscrits, ce soir à 19 heures à la Fédération PS niçois, rue Biscarra. Une autre réunion est prévue pour le lendemain à Marseille, dans les locaux de la Fédération 13.

lls seront donc trois à chercher la faveur des votants et des « influents » qui sont déjà à la manœuvre.

Le challenger est sans doute Patrick Allemand qui représente nécessairement la continuité ou le changement dans la continuité de l’action de Michel Vauzelle dont il ne peut qu’assumer le bilan, ayant été son Vice-Président lors des trois mandatures communes.

Le défiant est apparemment Christophe Castaner , fort d’une carrure nationale et sans doute de quelques bons appui dans l’appareil marseillais, certes dévasté par les luttes fratricides, incapable de présenter une candidature locale mais dont les « familles » qui le composent sont en force d’exercer un pouvoir d’interdiction si un candidat ne leur convient pas.

Enfin, le rôle d’outsider revient à la benjamine des trois, la dynamique trentenaire conseillère régionale Elsa De Meo , la plus marquée à gauche et à la fibre écologique par ses compétences professionnelles, qui a envie de jouer le jeu jusqu’au bout. Elle pourrait être « faiseuse de roi » en cas de ballotage et se positionner pour le futur.

Un point important pour le choix est le suivant : qui des trois candidats aura la capacité et la possibilité de rassembler les autres partis de gauche pour une liste commune alors que le contexte national marque bien des différences ?

Puis, il y a toujours quelques anciens contentieux locaux : comme par exemple, le refus de Patrick Allemand de fusionner les liste socialistes et du FdG au deuxième tour de les municipales à Nice, les excluant par là de l’assemblée citadine.

Tout est oublié chez les camarades ?

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