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8 mai 2024

Les jeunes UMP et PS refont la politique à Nice (deuxième partie)

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Nice-Première : Vous êtes jeunes. Vous êtes tout deux responsables de jeunes intéressés par la politique. Quel est votre recette et comment amener plus de jeunes à participer à la chose publique ?

arton1379.jpg Romain : Les jeunes aspirent à une nouvelle façon de faire de la politique. Ils ne veulent plus de langue de bois et de promesses non tenues. Ils veulent une politique moderne et éthique qui prend en compte à la fois l’évolution du monde sans perdre de vue la qualité de vie. Depuis que Nicolas Sarkozy est Président de l’U.M.P., le nombre de jeunes adhérents a triplé. C’est bien un signe de sa popularité auprès des jeunes ! Il sait lancer les débats qui nous touchent et les jeunes savent très bien dire ce qu’ils pensent !

Pour ma part, je suis un jeune comme un autre avec mes études et mes passions. Quand je rencontre un jeune et qu’il constate que je lui ressemble et que je suis engagé, il est incité à rejoindre notre Mouvement. L’identification est très importante. Evidemment, l’attrait pour Nicolas Sarkozy, l’envie de militer, l’envie de défendre des valeurs et le désire de s’engager sont les principaux moteurs conduisant à l’adhésion.

Sébastien: Et tu n’aurais pas davantage envie de défendre des valeurs, une vision de la société plutôt que de diriger le fan club local de Nicolas Sarkozy ?

Romain : Je suis totalement dans le combat d’idées. Je ne suis pas supporter d’humains faillibles mais de valeurs infaillibles : la liberté, le travail, le mérite, la justice sociale et la famille. Ce sont ces valeurs qui pourront refonder notre société en quête de repères.

Sébastien : Depuis 2002, on a pu voir que la jeunesse était prête à se mobiliser dans la rue. Manifs anti-Le Pen après le 21 avril, contre la guerre en Irak, les lycéens avec le projet Fillon, bien sûr le CPE. A chaque fois, la jeunesse aura contredit les hypothèses selon lesquelles elle serait dépolitisée. Durant la même période, lors des échéances électorales, nous voyons que cette contestation trouve de plus en plus sa traduction dans les urnes. Surtout, pour l’année prochaine, notre message est que la gauche a un devoir de victoire et ce devoir, ce sont les jeunes qui doivent l’incarner en premier. Lorsque nous sommes dans les quartiers, on nous demande comment faire pour aller s’inscrire sur les listes électorales. Alors non, il n’y a pas de recette. Il y a des discussions entre jeunes qui font partie du même camp, de ceux qui soufrent et qui ont besoin de politique. C’est pour cela que lorsque le MJS organise une caravane, il ne va pas à La Baule ou sur la Promenade des Anglais pour distribuer des tongs mais plutôt à Clichy sous Bois ou aux Moulins pour parler politique.

Romain : Je ne pense pas qu’en allant de Clichy aux Moulins l’on puisse construire un grand Mouvement populaire riche de sa diversité. Les français ne sont pas dupes de ce problème de conscience de la Gauche. L’Union pour un Mouvement Populaire concentre toutes les sensibilités de notre société derrière un leader avec des valeurs. La Gauche, frustré de ne pas être à droite, tente de la copier.

Sébastien : J’avoue ne pas comprendre ce que tu dis. Toi qui connais si bien le MJS, puisque tu y militais avant d’aller travailler pour Muriel Marland Militello, tu sais bien que notre diversité est notre force. J’ai moi-même grandi dans une cité HLM et, lorsque je vais militer aux Moulins, ce sont mes camarades de l’école primaire que je retrouve. C’est donc tout à fait naturel pour nous. Je pense surtout que cela est beaucoup plus utile que d’aller, encore une fois, distribuer des tongs. Ah c’est sur, je n’ai pas eu la chance de visiter les stations balnéaires de la côte méditerranéenne en étant dédommagé par mon parti politique! Quant à la « frustration de ne pas être à droite », j’avoue avoir beaucoup de mal à te suivre…!

Nice-Première : On peut se poser des questions sur l’Université en France qui apparaît parfois comme une voie de garage. Comprenez vous ces interrogations et quelles solutions préconisez-vous pour les atténuer ?

Sébastien Franco
Sébastien Franco
Sébastien : Cette question est intéressante car elle montre à quel point le clivage gauche-droite peut être important. D’un côté, la droite considère qu’un service a un coût et nous répète que l’université est une voie de garage. Du coup, elle prend les décisions pour que, effectivement, l’université devienne progressivement un cursus sans issue. Ainsi, le financement accordé pour un étudiant en grande école est 4 fois supérieur à celui pour un étudiant en faculté. C’est une stratégie de contournement pour créer des pôles d’excellence. Et cette excellence s’opère par un système de sélection.
Or, au Mouvement des Jeunes Socialistes, nous considérons que cette excellence doit être atteinte par le plus grand nombre. Cela veut dire plus de moyens et un accès plus grand à l’enseignement supérieur. Quand on est 20 dans une classe en école de commerce ou 500 dans un amphithéâtre d’une fac, il est bien évident que les chances ne sont pas les mêmes pour tous. Il faut donc une unification de l’enseignement supérieur.

Romain : Voilà en quelques phrases la méthode idéale pour faire de l’Université une voie de garage ne proposant aucun avenir à la jeunesse ! L’Université doit être compétitive et assurer à chacun la possibilité de travailler à la fin de ses études. Sébastien, votre utopie peut être agréable à entendre mais je pense que les français sont excédés de financer avec leurs impôts des filières d’animation pour étudiants ! Misons sur une Université de qualité.

Sébastien : Mais comment fais-tu, Romain, pour accumuler tant de mauvaise foi? Tu nous dis: « L’université doit être compétitive et assurer à chacun la possibilité de travailler à la fin de ses études. » La compétition entre les universités amènera fatalement la fin des diplômes nationaux et, de fait, la compétition entre les étudiants. Pourquoi ne nous parles-tu pas de ceux, le plus grand nombre, que ton système « compétitif » aura laissé sur le bord de la route? N’est-elle pas là la voie de garage avec l’écrémage que tu préconises?

Romain : Je comprends les craintes de tous ces étudiants qui font des études sans trop savoir s’ils trouveront un emploi à la sortie. Pour ma part, je suis pour l’augmentation du budget de l’enseignement supérieur de 50 % en cinq ans (soit + 5 milliards d’euros) et de l’effort de recherche de 40 % (soit +15 milliards d’euros, dont 4 à la charge de la puissance publique). J’ai la conviction qu’il faut créer un service public de l’orientation, évaluer et publier la réalité des débouchés par filière et par Université, adapter le nombre de places dans chaque filière en fonction de la réalité des débouchés. Pour cela, il est capital de renforcer la gouvernance des universités et permettre à celles qui le veulent d’expérimenter un réel statut d’autonomie.

Dans le même temps, je suis pour créer un dossier unique et dématérialisé pour les bourses et les autres aides, étendre l’attribution des bourses aux enfants des classes moyennes. Tout comme il est important d’aider les étudiants à avoir accès au crédit par une caution publique et créer des prêts à taux zéro, remboursables après l’entrée dans la vie active, pour permettre aux étudiants d’être autonomes.

Enfin, je pense qu’on doit valoriser le travail étudiant (notamment par la défiscalisation des revenus des étudiants et leur non-prise en compte pour le calcul des plafonds de ressources pour les bourses et les aides au logement) et créer des emplois adaptés dans les universités (assistants de bibliothèques, tutorat…).

Je défendrai toutes ces propositions au sein de mon Mouvement.
Dans notre département, le Conseil Général a su répondre aux attentes majeures des jeunes avec le Plan Jeunes Avenir 06. Les mesures proposées s’adressent d’abord aux étudiants. Elles visent à nous faire bénéficier d’un environnement matériel favorable, à accroître nos chances de réussite, à enrichir notre parcours estudiantin à l’étranger et à valoriser l’excellence.

Sébastien : Beaucoup de points de désaccord sur cette question. Restons sur ce fameux « plan jeune » dont on a forcément entendu parler vue les publicités commerciales dont il a fait l’objet. Ce plan ne répond absolument pas à la question fondamentale de la réduction des inégalités. Pour pouvoir en bénéficier, il faut déjà avoir de l’argent. Quelle est ta solution pour les étudiants qui sont obligés de travailler pour financer leurs études et qui, du coup, subissent un taux échec accru ?

Romain Mouton
Romain Mouton
Romain : Faisons preuve de pragmatisme ! Les étudiants qui travaillent développent des qualités de courage et de motivation conséquentes. Un étudiant qui travaille, c’est un étudiant qui se dote d’une expérience professionnelle, d’un réseau et de compétences indispensables pour faciliter son insertion dans la vie active à la fin de ses études. Bien souvent, ce sont les étudiants eux-mêmes qui souhaitent travailler ou être en stage en entreprise. Un employeur préférera embaucher un jeune motivé qui a multiplié les expériences plutôt qu’un jeune bachoteur qui connaît plus de théories que de pratiques. L’Etat doit toutefois garantir à chaque étudiant la possibilité d’étudier dans les meilleures conditions. A nous de véritablement cerner les causes de l’échec des étudiants : la mauvaise orientation, les problèmes de logement ou encore la faiblesse des moyens des Universités.

Nice-Première : 2007, année électorale avec les présidentielles et les législatives. Quels candidats allez-vous soutenir et pourquoi ? (ndlr : réponses de Sébastien données avant la désignation de Ségolène Royal)

Romain : Lors de l’élection présidentielle, je vais soutenir le candidat de l’U.M.P.. Celui-ci aura été choisi par les militants de l’U.M.P. pour son programme, ses capacités de rassembleur pour engager les vraies réformes dont la France a besoin. Pour ma part, je soutiens activement la candidature de Nicolas Sarkozy qui me parait être le seul capable de changer la France et de réformer en profondeur notre pays. Il nous faut un homme avec du courage et de la détermination. Nicolas Sarkozy est celui-ci !

Pour les élections législatives, je soutiendrai les candidats investis par l’U.M.P. dans notre département. On connaît mon amitié et mon engagement pour Christian Estrosi, Eric Ciotti et Muriel Marland-Militello à Nice. Mais je ne manquerai pas de soutenir Jean-Claude Guibal, Lionnel Luca, Jean Léonetti, Bernard Brochand et Michèle Tabarot.

Sébastien : N’es-tu pas mal à l’aise à l’idée de défendre des candidats tels que Lionnel Luca qui défendent le rétablissement de la peine de mort ?

Romain : Lionnel Luca a cosigné une proposition de loi visant à rétablir la peine de mort pour les terroristes, je précise. Nous sommes en démocratie. Je suis bien plus mal à l’aise quant on empêche la liberté d’expression.

Sébastien : Cela fait des mois que nous répétons que notre candidat c’est le projet. Plus qu’un slogan, c’est une ligne directrice pour l’unité des socialistes. Car sans cette unité, la gauche ne pourra pas gagner. Nous soutiendrons donc le candidat qui sera élu pour porter ce projet. Il en sera de même au moment des législatives.

Romain : Un projet sans vrai leader est inaudible. Sébastien, je constate ton courage à ne te positionner pour aucun candidat. Qui soutiens-tu ?

Sébastien : Romain, tu me vois désolé de ne pas considérer la politique à travers le culte de la personnalité. C’est certainement pour cela que je suis pour la 6è République. Mais, comme tu as l’air très inquiet et que nous sommes toujours en 5e République, permet-moi de te le rappeler: nous aurons un candidat le 23 novembre. Patience, ça arrive à grande vitesse.
C’est vrai qu’à droite, avec un projet qui s’appelle Nicolas, un programme qui s’appelle Sarkozy et une ambition pour la France « Tout pour ma gueule », la manière de réfléchir est assez différente.

Nice-Première : Quels seront vos rôles durant ces deux campagnes ?

Sébastien : Mener la gauche à la victoire !!!
Aucun Président de la République n’a été élu sans la jeunesse et son dynamisme. Alors, nous devrons expliquer pourquoi déposer un bulletin socialiste permettra d’apporter une véritable alternative, pourquoi Sarkozy, sans être schizophrène, ne peut pas parler de rupture tout en étant depuis 5 ans au gouvernement, pourquoi cette election est la plus importante depuis 1981.

Romain : Où est l’alternative avec un projet archaïque qui contribuera à la régression de la France ? L’alternative, est-ce l’assistanat ? La régularisation des sans papiers ? L’égalitarisme ? Le communautarisme ? Les 35 heures bientôt 32 ?

Sébastien : Dois-je répondre à tous ces points que tu caricatures et qui feraient, à tes yeux, partie du projet socialiste? Tu dois confondre. Par exemple, le communautarisme, c’est Sarkozy, ne l’oublie pas quand même! Avec la discrimination positive, la mise en place des Musulmans les plus intégristes au Conseil français du culte musulman,… D’ailleurs, quand va-t-il nous annoncer la création du Conseil français du « culte scientologue »?
Et puis, quelle imposture de ta part! La régression de la France, c’est ton parti qui l’organise depuis 2002. Et encore une fois, c’est ton parti, dont le Président est le numéro 2 du gouvernement qui nous prend pour des cons en parlant de rupture. La seule rupture crédible sera celle qui écartera Sarkozy.

Romain : Je suis encore étudiant en Master de Communication. Je mettrai donc toutes mes compétences au service des campagnes de 2007. Autant pour Nicolas Sarkozy que pour les candidats aux élections législatives dans mon département, j’ai l’envie de faire gagner nos idées, celles de la liberté, du mérite et de la justice sociale.

En tant que Responsable Départemental adjoint des Jeunes UMP, sous l’autorité de Christian Estrosi et de Michèle Tabarot, j’aurai le plaisir de fédérer, avec Jérôme Viaud, les jeunes de notre département autour du candidat U.M.P. à l’élection présidentielle et des les fédérer autour de leur candidat U.M.P. dans chaque circonscription.

Les jeunes auront un rôle majeur : nous serons des militants mais également des diffuseurs d’idées, de réels relais d’opinion et des producteurs d’idées nouvelles.

Sébastien : Il est de notoriété publique que l’UMP locale est très divisée. Y aura-t-il un projet politique commun à tout ces candidats ou bien te faudra-t-il faire le grand écart entre droite sociale et droite libérale selon la circonscription où tu te trouveras ?

Romain : La droite veut combattre les injustices et cela, partout en France. Les militants de notre Mouvement ont adopté un projet qui se base sue 10 engagements : 1er engagement : faire de la France un acteur actif d’une autre mondialisation et non un spectateur craintif. 2ème engagement : retrouver l’Europe pour la relancer. 3ème engagement : un Etat qui marche bien, un Etat respecté et moderne. 4ème engagement : l’appel à une révolution écologique. 5ème engagement : la société du respect et de l’égalité des chances. 6ème engagement : la valorisation du travail. 7ème engagement : faire de l’Education un devoir de réussite. 8ème engagement : stratégique, nous voulons gagner la bataille mondiale de l’intelligence. 9ème engagement met l’accent sur deux vertus pour préserver notre protection sociale, celle de la justice et de la responsabilité. 10ème engagement : faire de chaque famille un foyer de sécurité et de liberté. Voilà la vision que nous avons de la France !

Nice-Première : Pour finir un petit mot sur la Ville de Nice. Les travaux du Grand Stade sont suspendus. Les boucs émissaires se multiplient : le préfet, Jacques Peyrat, Jean-François Knecht, les rudesses administratives… Et pour vous ? Qui est responsable de cet échec ?

Sébastien : Je suis personnellement très attristé par la le fait que l’OGC Nice soit régulièrement pris en otage par l’incompétence ou les calcul politique . J’ai grandi à Nice nord, je vais au stade depuis tout petit et j’étais donc favorable à une reconstruction au Ray tribune par tribune.
Mais en bon démocrate et en vrai supporter, j’ai accepté la décision du grand stade et j’attendais le début des travaux avec impatience.
Lorsque j’ai appris que ce projet était bloqué c’est la colère qui a pris le dessus.
En politique, il n’y a pas de bouc émissaire mais des responsables. Et il me semble que celui qui a eu des affaires de corruption dans son équipe et qui a fait capoter le premier projet, que celui qui a fait le choix d’un partenariat public privé pour le 2e projet, c’est le Maire de la ville Jacques Peyrat. Il est un peu facile de crier à la victime à chaque fois qu’une affaire le touche. Ce n’est tout de même pas de la faute du Préfet ou de Jean-François Knecht, auquel j’adresse mon soutien, si la municipalité, et donc M. Peyrat ne sont pas capables de mener un seul projet sans aucune condamnation? Quand aux rudesses administratives, il ne me semble pas qu’elles soient à ce point insurmontables dans les autres villes. Par ailleurs, c’est quand même la moindre des choses, lorsqu’une telle somme d’argent est en jeu, qu’il y ait un contrôle strict de la dépense publique.

Romain : Concernant le Grand Stade, je préfère attendre les conclusions de la justice. En tant que supporter de l’OGC Nice, je souhaite que l’on en finisse avec ces affaires et que l’on construise au plus tôt un Grand Stade. L’équipe, les supporters et les Niçois le méritent !

Ce n’est certainement pas mon rôle de désigner des responsables, ni de juger qui que ce soit ! Il est parfois bien trop facile de taper sur celui qui prend des initiatives. En France, c’est trop souvent celui qui ne fait rien qui est le plus apprécié. « Le pire risque, c’est celui de ne pas en prendre » dit Nicolas Sarkozy. Je désire que les niçois soient représentés par des élu(e)s intègres ayant comme souci l’intérêt collectif et non leur intérêt individuel.

Sébastien : Je tiens à te féliciter. Même sur une question qui concerne le grand stade, tu arrives à parler de Sarkozy! Ca en devient gênant. Quand va-t-il reconstruire ce stade au Ray pour et avec les supporters du gym qu’il avait tant stigmatiser ?

Romain : En tant que militant politique, j’espère que tu as connaissance de la répartition des compétences dans notre pays. Je souhaite évidemment qu’au plus vite, Nice se dote d’un stade digne de ses habitants et de son équipe.

Première partie de l’interview : https://www.nicepremium.fr/article/les-jeunes-ump-et-ps-font-la-politique-a-nice.1379.html

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