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3 mai 2024

Fusion GDF/Suez : Muriel Marland Militello favorable

Nice-Première : Ce jeudi s’ouvre à l’Assemblée Nationale l’examen du projet de loi préalable à la fusion GDF-Suez. Êtes vous favorable à cette fusion et pourquoi ?

MMM_an2.jpg Muriel Marland Militello : Je suis favorable au projet. L’union fait la force et cette union entre GDF et SUEZ va créer un vrai pôle énergétique. Un grand groupe Français sera formé. Sans faire du Nationalisme, je trouve cela très bien pour la France. Cette fusion permettra au groupe d’être plus efficace. Lorsque deux sociétés se réunissent c’est l’assurance de réduire les coûts de fonctionnement, cela permet également d’avoir une stratégie et une direction communes. Ils centralisent leur objectif. Cette entreprise dynamique va créer des emplois et sera ainsi plus forte face à la concurrence internationale.

NP : Il faut avouer que ce projet de loi est assez complexe à comprendre par tous les citoyens. Difficile de savoir concrètement ce qui pourrait changer pour eux avec le vote de ce projet de loi. Pouvez-vous le résumer rapidement et pédagogiquement ?

M-M-M : A un salarié de l’entreprise, je dirais qu’avec la fusion de GDF et de Suez, il bénéficiera de la même protection sociale, il sera protégé par le même code du travail et aura les mêmes garanties. Il connaît les règles et il reste avec les mêmes qui, en France, protège bien le salarié.
A un citoyen, je dirais que ce n’est parce qu’on privatise que l’on va augmenter les tarifs. Je lui donnerais l’exemple d’Air France qui a été privatisé et dont les prix ont baissé. Les tarifs ne dépendent pas du public ou du privé mais de la compétitivité de l’entreprise. L’Etat garde une part importante du capital du Groupe avec un poids certain.

NP : Avec 140 000 amendements déposés, un record de la Vème République, le débat promet d’être long. Avez-vous une idée précise sur sa durée ?

M-M-M : Si on devait tenir compte et discuter de tous les amendements, on en aurait pour dix ans. J’en ai lu une centaine. On ne les distingue pas les uns des autres. Ils varient d’une virgule ou d’un mot. Il faut dire aussi que discuter à un coût pour les contribuables. Je pense qu’une cinquantaine d’amendements ont peut-être un sens. On montrera aux Français l’inutilité de la plupart des 140 000 amendements. Une certitude : on ne discutera pas pendant dix ans. Les français ne doivent pas être les victimes d’une Gauche irresponsable qui préfère les tartufferies politiques aux problèmes de nos concitoyens.

NP : Bruxelles et la commission européenne auront leur mot à dire et pourront modifier les règles du marché gazier. Comment analysez-vous cela et ne craignez vous pas qu’ainsi votre vote à l’Assemblée soit « inutile » en exagérant légèrement ?

M-M-M : Il n’y a aucune crainte à avoir. Bruxelles et la commission européenne sont au courant des dispositifs de cette fusion.

NP : Qu’avez-vous envie de répondre à tous ceux qui s’opposent à cette privatisation ?

M-M-M : Je demanderais de regarder les autres privatisations et je dirais qu’ils engagent leur responsabilité sur un domaine important : l’Energie. Il est facile de s’opposer à ce que les choses changent. Il faut avoir le courage de proposer pour faire progresser. C’est facile de ne pas bouger pour ne pas prendre de risques. Il faut en prendre pour ne pas s’enliser. Dans le dossier GDF-Suez, l’immobilisme ne nous mènerait nulle part.

NP : On se souvient du débat houleux sur le CPE, des manifestations, du 49.3 utilisé par Dominique de Villepin. On a senti un flottement dans vos rangs et des divergences se sont révélées au grand jour. Quel est l’état d’esprit des députés de la majorité juste avant l’ouverture de cette session extraordinaire et les menaces de conflits sociaux émises par la gauche et les syndicats ?

M-M-M : Je peux vous certifier que les députés UMP sont en pleine forme. J’étais à Marseille pour les Universités d’Eté avec les jeunes de l’UMP autour de Nicolas Sarkozy. Les français attendent ce changement. Il faut avoir du courage en politique. Ce ne sont pas les menaces qui nous empêcheront d’agir. Regardez les Etats-Unis : ils ont agi et le pouvoir d’achat a augmenté de plus de 30%. Lorsque l’on est convaincu, on va au bout de ses convictions.
Les syndicats sont toujours en train de scier la branche sur laquelle ils sont assis. Beaucoup de gens sont pour cette fusion. Et même à gauche. Ils l’étaient et ils ne le sont plus… Les parlementaires UMP soutiennent le Gouvernement et le Président de notre Mouvement, Nicolas Sarkozy.

NP : Auriez-vous été quand même favorable à la fusion si l’Etat s’était complètement désengagé ?

M-M-M : Oui. Dans une entreprise publique, l’Etat comble le déficit et cela coûte une fortune. Savoir que l’Etat épongera de toute façon les dettes n’incite pas les chefs d’entreprise à combler eux-mêmes les déficits. Ces dettes se répercutent en fin de compte sur les impôts.
Une entreprise privée est responsable de ses deniers. Elle y fait attention. Vous savez l’économie est un métier. L’action politique en est un autre. Le politique donne seulement les orientations économiques. Les chambres de commerce ne sont pas gérées par le ministère des finances et c’est très bien. Que penseriez-vous si c’était le cas ?

NP : Pour finir, par curiosité sur votre travail de député, lorsqu’on annonce qu’un tel projet de loi va être examiné que vous dites vous en premier?
a) Il va falloir étudier tout ça de très près car c’est très compliqué.
b) Ce sera source de conflits sociaux.
c) Il le faut car c’est important.
d) Il faudra être solidaire au sein de la majorité.
e) Autres…

M-M-M : La réponse c. Il le faut car c’est important. Je veux quand même évoquer la réponse a. Un député n’est pas spécialiste. Mais il faut comprendre l’enjeu du problème. On se pose trois questions : Est-ce bien pour la France, est-ce bien pour les Français, est-ce bien pour l’entreprise ?
Lorsqu’on reçoit une note du gouvernement sur le projet de loi, je vais en discuter avec un député de l’opposition pour savoir ce qui pose souci. Je vais aussi étudier des exemples. Dans ce cas, je vais regarder de près les anciennes privatisations et aussi analyser des exemples similaires dans d’autres pays.

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