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4 mai 2024

Benoît Kandel à coeur ouvert : « Je n’aime pas regarder dans les retroviseurs »

kandel-5.jpgSon nom a fait la une de la presse locale à plusieurs reprises, ces derniers temps. Nouvelle recrue politique après une formation et un passé militaire, il était devenu très rapidement un des éléments clés de la vie municipale.


kandel-5.jpg Certains le voient déjà gravir d’autres marches vers le pouvoir, d’autres ont pensés…trop de marches et trop rapidement. On sait que la nature humaine se nourrit de passions et, malheureusement, de haine.

Mais, la vie politique est faite aussi de déconvenue et, après avoir en avoir accepté la cruelle déception, Benoît Kandel est à nouveau dans les starting-blocks de la vie politique azuréenne.

Alors, prêt pour une nouvelle aventure politique ?

Nice Premium : Benoît Kandel, ne vous sentez vous pas un peu pris pour cible ces derniers mois ?

Benoît Kandel : Effectivement et sans vouloir jouer les victimes, beaucoup d’indices et d’événements plus ou moins récents me conduisent à penser que certaines personnes cherchent aujourd’hui à me sortir de la vie politique locale. A défaut de pouvoir m’attaquer sur le bilan de mes années en tant Premier adjoint de la Ville de Nice ou de pouvoir me reprocher un quelconque manque de loyauté, on manigance et on tente de me déstabiliser. Ces mesquineries ne me surprennent pas, car je connais la nature humaine. Elles me désolent. Mais, au final, c’est peut être le sort promis à tout Premier adjoint au maire, tant les précédents à Nice sont nombreux !

NP : Vous avez été écarté de l’UMP pour un rapprochement vers le Front National sous couvert d’une rencontre avec Marine Le Pen. Avec le recul, quel est votre sentiment ?

BK: Si le seul fait de rencontrer un responsable politique, ce que je confirme avoir fait dans un cadre strictement privé, suffit à vous exclure de l’UMP, alors beaucoup de responsables et militants du parti vont bientôt devoir s’expliquer… J’ai clarifié par écrit ma position en adressant un courrier à Jean François Copé. J’attends sa réponse. Quant à ceux qui instruisent le procès, ils feraient mieux d’être prudents car certaines rencontres qu’ils ont eux mêmes eues, pour discrètes qu’elles aient été, sont bien réelles…

NP : On dirait bien que quelqu’un ne vous veut pas forcément du bien ?

BK : C’est bien possible mais ce n’est pas rationnel. Aucun grief précis ne m’est officiellement reproché par Christian Estrosi, si ce n’est d’avoir donné une interview à Nice Matin sans son aval… Tout au long de ces 5 dernières années, je pense modestement avoir apporté ma contribution au bilan de l’actuelle majorité. Beaucoup des projets que j’ai conduits pour la Ville de Nice ont abouti, beaucoup d’idées que j’ai apportées ont été suivies d’effet. Les causes de mon éviction sont donc à chercher ailleurs…

NP : Vous parlez de « drôles de méthodes »… Mais encore ?

BK : Dans la vie, y compris la vie politique, il est possible d’avoir un jour des différends, voire même des conflits. Ce que je regrette, c’est la manière. La brutalité des mesures prises à mon encontre alors que je pense m’être engagé sans calcul de carrière, ni retenue, en faveur de ma Ville. Le fait que le retrait de toutes mes délégations m’ait été annoncé par un membre du cabinet et pas par le maire lui même m’a déçu. L’absence de dialogue et tout simplement du plus élémentaire respect que l’on se doit tous les uns aux autres ne correspondent pas à ma vision de ce que doivent normalement être les relations entre élus d’une même équipe municipale.

Aujourd’hui, Christian Estrosi travaille avec son seul cabinet. Il est coupé des élus de sa propre majorité qu’il ne voit presque jamais et, plus grave encore, il a perdu le contact avec les Niçois. Ce n’est pas surprenant car, quand on connaît les choses comme je les ai vues moi même, sa seule obsession est d’être tous les jours dans le journal pour pouvoir continuer à cumuler le maximum de mandats et exister politiquement. Résultat des courses : Ses pieds sont de temps en temps à Nice mais sa tête est toujours à Paris ! ..

NP : On parle souvent de Benoît Kandel dans une liste municipale, et pas forcément dans celle que l’on voudrait bien faire croire. Si vous ne partiez pas dans une éventuelle liste niçoise, où aimeriez-vous être candidat, ou en bonne place dans la liste d’un(e) candidat(e) ?

BK : Comme j’ai eu l’occasion de le dire, je prends le temps de la réflexion. Ces choses là ne se décident pas sur un coup de tête. En toute hypothèse, si je rejoins une liste, c’est pour être utile aux Niçois. Certainement pas pour nourrir un quelconque ressentiment.

NP : Vous avez goûté à la politique sous de diverses formes. Rassasié ou plutôt impatient d’en découvrir les suites ?

BK : J’ai été élu Conseiller général du douzième canton en 2009 puis en 2011. C’est un très beau mandat car, à l’image de celui de conseiller municipal, il vous maintient au contact direct de la population et de ses difficultés quotidiennes.

Quant à mon futur, la seule chose que je peux dire c’est que je n’aime pas regarder dans les rétroviseurs !

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