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4 mai 2024

Affaire Semiacs, une dérive politico-électorale ?

La décision du Conseil d’Administration de la Sémiacs de démettre de ses fonctions l’ancien directeur général, Henri Alonzo, après sa condamnation par le Tribunal suite aux affaires de moeurs est tout à fait conforme à l’obligation de bonne gouvernance d’une société (qui de plus est à capital majoritairement public).


kandel-7.jpg Ce qui laisse planer quelques doutes, c’est l’amalgame entre cette décision administrative et la conclusion d’une inspection qui ferait état d’une rémunération anormalement élevée de ce même Alonzo suite à des décisions prises « en solitaire » par l’ancien premier adjoint de la municipalité niçoise et, à l’époque, président de la Semiacs, Benoît Kandel, aujourd’hui opposant du maire Christian Estrosi.

Le doute est renforcé par la déclaration du président actuel de la Semiacs et nouveau premier adjoint de la municipalité niçoise, Philippe Pradal, par ailleurs membre du conseil d’administration de la société du temps de la présidence de Benoît Kandel: « Ce n’est pas la légalité des procédures qui est en cause mais leur opportunité.».

Alors pourquoi en parler si ce n’est dans le but évident de porter un discrédit à celui qui aurait pris cette ou ces décisions « seul, sans en informer le conseil d’administration. » ?

Le « ratio » logique est évident et ne devrait pas échapper à Philippe Pradal, dont les capacités professionnelles en matière sont unanimement reconnues et fortement appréciées. Soit les procédures de gouvernance de la Semiacs permettent au Président de prendre des décisions à lui tout seul, soit cet acte est abusif..

Puisque le même Pradal ne conteste pas la régularité du processus, on en revient à une appréciation qui est légitime à titre personnel mais qui devrait être étrangère à la gouvernance de la société Alors, pourquoi en parler à ce titre sans laisser penser à une arrière pensée « politique » ?

De plus, il devrait être à connaissance des administrateurs que le principe de « incuria in operandi » n’exclut pas et même se couple à celui de « incuria in vigilandi ». Ce sont des principes qui n’ont pas besoin de grandes explications quant on est mandataire d’un office public.

Or, il est possible que, comme a réagi Benoît Kandel qui a défini cette accusation de « grotesque », on soit en présence « d’un règlement de comptes politique » comme il est aussi possible que les administrateurs de la Semiacs et son président, silencieux et tolérants jusqu’à hier, soient devenus des pointilleux et sévères gardiens de la morale publique. C’est tout à leur honneur à condition que cela reste dans le cadre de la gouvernance de la société et ne devienne pas un outil de la confrontation politique. Vu le chronologie des faits et leur contexte le doute vient spontanément.

Il faut tout de même espérer que la campagne électorale prendra de la hauteur et qu’elle ne se limitera pas à ceci !

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