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29 avril 2024

5e circonscription de Nice : Christian Estrosi part à la « reconquête » de la députation

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L’endroit choisi était symbolique ( l’ancien port de Carros aujourd’hui plage et boulodrome qui évoque le bon temps d’antan), la journée lumineuse, la convivialité d’une fête entre amis, la scénographie assurée par les élus de la ville et de la métropole disposés en couronne…


ason4d3cqaa6wta.jpg-large.jpg Bref, toutes les conditions étaient réunies pour la déclaration officielle de candidature du député sortant de la 5ème circonscription, Christian Estrosi et la présentation de son suppléant, le Dr Alain Frère, maire de Tourrette-Levens, Vice-président du Conseil Général et Vice-Président de la Métropole Nice Côte d’Azur ( « nous partageons les mêmes convictions »- dit de son suppléant le maire de Nice).

Et ce fut une explosion pyrotechnique d’envolées lyriques ponctuées par des battements de poitrine qui transformèrent alors cette simple manifestation de fin de semaine en un meeting électoral d’une haute intensité.

Tout y fut dit : une critique pointue et préventive aux futurs échecs du nouveau Président de la République, un appel à Nicolas Sarkozy pour qu’il revienne aux affaires « parce que la France a besoin de lui » mais surtout la volonté que cette élection soit le point de départ de la « reconquête de la France ».

Naturellement… Nice ne peut qu’être le berceau de ce mouvement, étant elle-même la ville et le département le plus « anti-hollandiste » de France avec des pourcentages bien au delà des 60%. Ce qui fait de cette élection dans cette circonscription une « promenade de santé » plus qu’une campagne électorale pour Christian Estrosi, utile plus pour garder la forme politique que de se devoir soucier de ses adversaires.

Le député sortant et candidat a sa propre succession rappela sa première élection en 1988 qui fit de lui le benjamin de l’Assemblée Nationale. Et retraça quelques passages de sa carrière, toujours inspirée à la maxime  » Je dis ce que je fais et je fais ce que je dis ».

Un député de proximité (comme Christian Estrosi a voulu se définir) par sa parfaite connaissance du territoire et de ses problèmes et soucieux pour la future (?) application de l’interdiction du cumul des mandats qui devrait être introduite par la nouvelle Assemblée Nationale issue de ces élections, ce qui empêcherait la nécessaire synergie entre travail de terrain et activité législative

Effectivement, si on regarde le nombre d’élus ayant deux (ou plus) fonctions publiques, on comprend que cette mesure serait tout sauf conséquence pour beaucoup beaucoup d’entre-eux.

Une note supplémentaire particulièrement intéressante : dans les mois à venir, l’UMP sera appelée à renouveler sa hiérarchie et définir son nouvel organigramme. Le maire de Nice entend bien y faire peser tout son poids électoral ( les Alpes-Maritimes sont la deuxième fédération après celle d’Ile-de-France) et a fait part de son positionnement se réferant au gaullisme et au sarkozysme.

L’appel final à « la résistance, aux armes de la conviction, à la défense de la France, au combat et à la reconquête » donnèrent la touche finale dramatique telles qu’apprécient les émules du théâtre shakespearien.

Mais, heureusement, le vin de l’amitié et une bonne socca furent la suite beaucoup plus festive de la soirée.

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