Depuis cette année, et cela n’était plus arrivé depuis plus de vingt ans, une équipe féminine porte le maillot du Gym. Le football actuel attire de plus en plus de femmes dans les tribunes. Et ces femmes supportrices décident de franchir le pas, de fouler elles aussi les pelouses, de chausser les crampons et de porter le maillot du club qu’elles chérissent. A Nice, les couleurs rouge et noire sont revêtues par des joueuses âgées de 13 à 16 ans.
Le Toulouse Football Club, le Paris Saint-Germain, l’Olympique Lyonnais, le Montpellier Hérault Sport Club et Le Mans UC. Ces cinq équipes professionnelles masculines ont une équipe féminine évoluant en première division ou en deuxième division féminine pour Le Mans.
Alors pourquoi pas Nice ? C’est en tout cas la volonté de Ange Ferracci, président de l’Association OGC Nice. Au lieu de créer de toute pièce une équipe senior, les dirigeants du Gym ont préféré former les joueuses qui peut-être, plus tard, représenteront à haut niveau le club de Nice.
Gaëlle Mauduit, ancienne joueuse de Monaco, diplôme en poche, s’est reconvertie en coach : « Je me suis gravement blessée il y a deux ans et lorsque j’ai recommencé à jouer je n’avais plus de plaisir alors j’ai arrêté. » Désormais, le plaisir, elle le prend en apprenant le football à ces apprenties footballeuses. Les entraînements se passent dans la bonne humeur. La technique commence à entrer : contrôles, passes pied gauche, pied droit, conduite de balle, coup franc.
Le premier match approche. Les filles affrontent Monaco, l’ancien club de Lauriane (Comme Souleymane Camara !!!). Match qu’elle ne disputera pas, victime d’une rupture des ligaments du genou. La tension n’a pas l’air d’envahir l’équipe. Elodie et Derorah sont confiantes mais Lauriane est là pour calmer le jeu : « Monaco est une bonne équipe. Je connais le niveau des monégasques et ce sera difficile de gagner ».
Elle avait raison. Défaite sans démériter de Nice 3 buts à 1. « Les buts sont venus d’un manque d’expérience des joueuses. Il y a encore beaucoup de travail mais certaines phases de jeu vues à l’entraînement ont été appliquées. C’est encourageant pour la suite », confie Gaëlle Mauduit à l’issue de la rencontre.
Ces filles-là ont de l’avenir. Les conditions d’entraînements ne sont pas idéales. Alors que les garçons parfont leur technique sur les terrains pelousés ou synthétiques du complexe Charles Errhmann, les filles, elles, se contentent du terrain n°10, le seul stabilisé, le seul qui égratigne les genoux… Elles appliquent toutefois la formule gagnante : jouer en s’amusant et, après tout, peu importe le terrain !!!
Vincent Trinquat
