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22 avril 2024

Coffreur-bancheur : les grands chantiers recrutent à Nice

Bonne humeur et convivialité à l’espace Falicon du chantier du Tramway. En présence de Dominique Estrosi, 14 jeunes en difficulté ont été sélectionnés ce vendredi 21 juillet pour une formation avant de signer un CDI, dans 9 mois. Leur futur métier ? Coffreur-bancheur. Un salaire motivant, une possibilité de faire carrière et un bonheur de démarrer une autre vie.


chantier.jpg « Maman va être scotchée ! Moi, en photo avec Madame Estrosi. Je l’entends d’ici « Oh là-là, le petit a arrêté de faire des bêtises !» Kamel est aux anges. Il repart à zéro. Coffreur-bancheur sur le chantier du tramway, menu, cheveux blonds décolorés, un petit diplôme, il se sent pousser les ailes.

Ils sont quatorze à les sentir pousser ces ailes. Des ailes qui les emmèneront peut-être vers une nouvelle vie comme sur une nouvelle voie. Un pactole de 1300 euros par mois pour un contrat d’apprentissage, cela grâce à la CANCA soutenue par PLIE (Plan Local Insertion par l’Economie).

Entre 18 et 39 ans, « Ils sont motivés plus que jamais ». Il y a matière à l’être. Ces jeunes, personne n’en voulait. Un passé turbulent, une formation insuffisante et une motivation flexible. Ils sont pourtant là, ces gaillards qui se lancent. « Je fais cela pour mon gamin», déclare Jérémy, un grand dadais de 24 ans « c’est le juge qui m’a dirigé vers cette formation ». Il a fait des bêtises. Il le reconnaît. Mais cette nouvelle situation est un canot de secours. Il aura un salaire, un boulot et un diplôme à la sortie. Afin de nourrir femme et enfant. « C’est vrai que c’est dur. Il fait chaud. Mais, on est une équipe. Et on a été très bien accueillis chez EIFFAGE ».

« Merci, bonne chance bon vent ! ». Dominique Estrosi est confiante. Pas moins de 120 personnes ont été recrutées grâce à la cellule « Grand chantier » du Plan Local pour l’Insertion et l’Emploi de la Communauté d’Agglomération Nice Côte d’Azur.

Crée en 2003, sa mission est de favoriser l’insertion professionnelle des demandeurs d’emplois dans le secteur du bâtiment et des travaux publics. La construction du tramway, le doublement de la voie Pierre Mathis, l’assainissement… Autant de grands chantiers qui vont encore créer des emplois.

chantier-grue.jpg Les hommes en sont les habitués. Les filles, plus frileuses. « Il faut le dire, on recherche des grutières pour nos chantiers », insiste Gaby Paceschi, le directeur de l’EIFFAGE, « les filles sont plus douées pour l’organisation que les garçons ».

Les métiers du BTP sont porteurs d’emploi et pourtant, les jeunes ont du mal à se lancer. « C’est vrai que c’est dur, mais c’est un métier où il n’y a pas de chômage. C’est mon père, ouvrier en bâtiment, qui me l’a dit», affirme Zaïdane, 26 ans, l’une des nouvelles recrues, « J’ai arrêté mes études au CAP de mécanicien. Cette formation est une chance pour moi de décrocher un diplôme ».
Pour les uns, la chance, c’est le diplôme uniquement. Pour d’autres, c’est le diplôme et le salaire qui sont en jeu. «On m’a promis 1200 euros pour la formation en apprentissage. J’ai 18 ans et j’ai bien envie de profiter de la vie. Je travaille de 7h30 à 16 heures avec une pause de 1 heure ». Horaires agréables, salaire motivant.

Reste à prouver quotidiennement la passion pour le métier. Les nouvelles recrues espèrent avoir rapidement des évolutions de carrière, voire un changement. L’un des apprentis confie : « Je vais pas faire ça toute ma vie. C’est trop dur ! Je vais plutôt me tourner vers le métier de plombier ».

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