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5 mai 2024

Box office: Saint-Amour est dans le pré

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Saint Amour est à la fois un des dix crus du Beaujolais et un charmant petit village.

Je le connais bien pour avoir sillonné en famille pendant mon enfance cette région de côteaux et de vignes si près de Mâcon, ma ville natale. Morgon, Fleurie, Chiroubles, Brouilly… que des noms évocateurs pour les amateurs de ce rouge léger et fruité.

Aujourd’hui encore, je rends une visite annuelle à ce petit coin de France qui m’est si familier. Je le fais généralement en joyeuse compagnie, initiant les amis du Sud au bouquet des vins, à la beauté du paysage et à la symbolique de la Roche de Solutré toute proche.

Saint Amour, c’est aussi le dernier film de Benoît Delépine et Gustave Kerven que je ne pouvais pas ne pas aller voir dès la semaine de sa sortie malgré la présence au générique d’un certain Depardieu qui me court sur le haricot quand il se mêle de géopolitique.

Road movie arrosé avec le gros Gégé en paysan fragile, Benoît Poelvoorde en poivrot névrosé et le jeune Vincent Lacoste en chauffeur de taxi philosophe, disons-le, le film est une bonne surprise. En quelques jours, nos trois larrons vont boucler une route des vins hexagonale qui va leur permettre de mettre de l’ordre dans leurs vies tout en surmontant leurs fragilités.

Malgré la présence de la mythique Andréa Ferréol, l’histoire n’a rien d’une « Grande bouffe » rabelaisienne. C’est plutôt un petit conte moral réussi malgré une fin too much.

Comme son titre pouvait le laisser penser, une des principales scènes se déroule dans le Beaujolais (à Juliénas et non à Saint Amour d’ailleurs !) : l’occasion d’apprécier les talents d’acteur de Michel Houellebecq impayable en tenancier de maison d’hôte…

Le hasard faisant bien les choses, j’ai en ce moment comme livre de chevet Clochemerle de Gabriel Chevallier, cette chronique drolatique d’un village (fictif) du Beaujolais qui avait eu beaucoup de succès dans les années 1930 à 1960.

Pour le vin, il faut – paraît-il – dire « avec modération » (mais vous faites ce que vous voulez !) ; pour le film et éventuellement le livre, mon conseil sera « sans modération » !

par Patrick Mottard

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