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8 décembre 2024

Un Conseil Municipal marathon avant les vacances

A venir, pour postuler au conseil municipal, il faudra présenter un certificat de bonne santé et avoir participé avec succès à un concours de rhétorique ?


Après plus de 10 heures de séance et des interventions dans lesquelles l’éloquence prenait souvent le pas sur le contenu, c’est ce qu’il faut croire après le marathon ou (compte tenu de la diversité des sujets qui ont rendu le parcours varié et avec des typologie de difficultés diverses) ou encore mieux le triathlon de hier dans l’amphithéâtre du CUM dont l’acoustique et le conditionnement d’air nécessitent d’une sérieuse révision.

Plus de 100 arguments étaient à l’ordre du jour et parmi ceux de routine, il y en avait quelques-uns majeurs et d’actualité.

1 – le dossier Grand Stade

A commencer par le débat sur le rapport de la CRC sur celui que l’opposition a voulu définir « l’ego-stadium » de Christian Estrosi lors des diverses et virulentes interventions de Madame Arnautu et d’Olivier Bettati, de Gaël Nofri et de Paul Cuturello, tous unis pour stigmatiser cet investissement  » pharaonique » (à leurs dires) et ses dérives en termes financiers et de gestion comme ponctué par la CRC.

A vrai dire, rien de bien nouveau n’est sorti par rapport aux déclarations publiques de ces derniers jours. Le maire de Nice avait déjà usé sa puissante machine de communication pour faire passer le message …il ne manque pas de relais) et il n’a pu que confirmer toutes ses prises de position dans ses réponses aux divers intervenants de l’opposition. Sauf à préciser, avec une pointe de malignité, que le choix de Vinci fut de la Commission d’appel d’offre présidée, à cette époque, par l’ancienne conseillère municipale Mari-Luz Hernandez-Nicaise.

Par ailleurs, on a appris que c’est le maire de Nice même qui a sollicité l’intervention du Parquet National Financier, le 15 juin dernier, suite à la réception du rapport d’observations définitives de la dite CRC.

S’agissant d’observations, aucune suite n’est demandée; quant aux « interrogations », la réponse viendra, ou pas, de l’enquête préliminaire en cours.

Quant aux possibles conséquences politiques , Christian Estrosi les a volontiers pris en compte dans une tonitruante conclusion :  » Il y a trop d’amalgame entre le rapport de la CRC et l’enquête préliminaire. Attendons de savoir ce que la justice établira… mais j’assume ce choix » , pour affirmer ensuite  » L’Allianz est un des éléments de ma stratégie pour la prospérité et pour l’emploi de nos jeunes ».

Pour l’instant on en reste là, dans l’attente des suites qui ne manqueront certainement pas.

2 – La requalification du secteur du Ray et de l’ancien stade

Après maintes réunions et consultations, un nouveau projet vient de sortir de la boîte magique à idées: un poumon vert pour les 2/3 de la surface du périmètre avec la totale disparition de l’ancien stade (dans une version précédente le terrain de jeu devait rester en vie) , le maintien du club de tennis et l’élargissement de l’école plus … des logements et des commerces pour financer l’opération.

A ce stade, il n’y aura que le lancement d’une consultation des promoteurs-bailleurs-concepteurs pour vérifier les conditions de réalisation. Toutefois, la réflexion semble bien avancée et on se demande si ces orientations seront bien accueillies par la population du quartier qui a montré une vive sensibilité dans ce dossier.

Cette délibération a soulevé les commentaires préoccupés de Dominique Boy-Mottard, dont on connait la vigilante attention aux problèmes du quartier Nord, qui a mis en avant la précipitation qui cacherait, selon elle, qu’une simple opération de cession des terrains à des opérateurs privés comme indirectement indiquée dans les réponses aux magistrats de la Cour des Comptes:  » la Ville prévoit une valorisation du stade du Ray de 30 millions d’euros sur laquelle elle n’a fourni aucun élément justificatif ».

Voilà, ce que dit entre les lignes, la conseillère. Trop de malice ou simple argutie ?

3 – Compte de gestion et administratif de l’exercice 2014

L’occasion ne pouvait que solliciter la gourmandise des oppositions et particulièrement du FN qui par la voix de Madame Arnautu n’a pas hésité à définir:  » une situation financière préoccupante caractérisée par un endettement colossal, une épargne brute insuffisante malgré une fiscalité très lourde , le tout dans un contexte d’économies imposées par le gouvernement en place ».

A cette remarque sans concession a répondu avec le langage des chiffres le premier adjoint en charge des finances Philippe Pradal:  » Malgré une réduction importante des transferts de l’Etat et des transferts des charges ( -11,4 M€) , Nice se désendette de près de 20 M€ du fait qu’elle maîtrise mieux que d’autres villes ses charges de fonctionnement, en particulier les charges du personnel.

Qui a raison des deux ?

4 – Vente d’un terrai communal de près de 40000 m2 à Saint-Isidore à Ikea pour la construction de son méga-magasin.

La transaction se fera pour un montant de 21 millions d’euros suite à une évaluation de France Domaine. Le projet immobilier, en plus d’aire commerciale Ikea de nouvelle génération ( magasin urbain et pas la traditionnelle « boîte à chaussures) comprendra bureaux et habitation pour un investissement de 170 millions.

Une longue et bien argumentée intervention de Marc Concas ,qui mettait en doute la correcte valorisation du terrain et par là du montant de sa vente, n’a pas été retenue.

Ces points furent les principaux à l’ordre du jour. Mais, quelques corollaires tout de même.

La taxe de séjour sera augmentée avec une ventilation par catégorie de site hôtelier et en fonction la la baisse ou haute saison. Son plafond maximal sera entre 3 et 4 euros.

Dans le cadre de la mise en oeuvre du programme de requalification des quartiers anciens dégradés, l’adoption de la charte de relogement entre les partenaires engagés a ouvert les vannes à la traditionnelle mise en accusation de Côte Azur Habitat, le bailleurs social de la Ville, et particulièrement de sa présidente madame Dominique Estrosi-Sassone. Normalement c’est le socialiste Paul Cuturello, spécialiste en matière, qui subit la piquante réaction de celle qui refuse toute accusation. Mais, on se demande pourquoi, c’est Marc-André Domergue ( FN) qu est parti à l’attaque en profitant d’un cas spécifique. L’empoignade fut rude (verbalement) et montra encore une fois que le dicton  » la femme est faible » doit être définitivement décliné au passé !

Enfin, face à la multiplication des centres commerciaux dans le territoire métropolitain et la crise conséquente du commerce de proximité, une réflexion en concertation avec les association et les catégories économiques intéressées sera mise en place pour la tutelle de ce tissu commercial. Un fond d’aide au développement financé par les sociétés de grande distribution pourrait voir le jour. A suivre…

Pour conclure, un autre fond, dénommé de dotation, sera lancé pour mobiliser les financements et le mécénat afin de renforcer l’action publique dans différentes initiatives grâce aux avantages fiscaux pour les donneurs. Une initiative très intéressante qui mérite qu’on y revienne.

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