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12 mai 2024

Studyrama : l’orientation au centre des discussions

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PICT0012-2.jpg « Je pense que je vais m’inscrire ». Nicolas, élève de 19 ans en terminale au lycée Masséna, vient de faire son choix. Après une dizaine de minutes passées à discuter avec l’animateur du stand, bac en poche, ce sera la faculté de droit l’année prochaine. Le 7éme salon Studyrama, qui vient de fermer ses portes samedi soir, aura eu le mérite de sensibiliser bon nombre de jeunes aux différentes filières proposées dans l’enseignement supérieur.

Après avoir été organisé au palais Nikaia, le salon de l'étudiant est revenu à l'occasion de cette septième édition à l'Acropolis pour des questions de place. Plus facile en effet d'y loger les quelques 139 stands représentant près de 600 formations post-bac. Le tout réparti sur deux niveaux, par thèmes et par établissements. L'événement avait pour objectif d'aider les étudiants et futurs bacheliers à s'orienter, aussi bien dans les établissements publics que privés. Les 20000 jeunes, qui ont arpenté le salon pendant les deux jours d'ouverture, ont ainsi pu se faire conseiller par le personnel des stands. Au menu : choix d'un cursus scolaire en adéquation à leurs profils, informations sur les débouchés, conseil des anciens élèves pour réussir. Bien sur, chaque établissement prêchait pour sa paroisse mais l'essentiel était avant tout de sensibiliser les jeunes à leurs avenirs.

Choix d'autant plus crucial que l'année 2007 voit l'application de nouvelles mesures. Les futurs bacheliers désirant s'inscrire en sciences éco ou en médecine vont pouvoir, dès cette année,  se pré-inscrire sur le site Internet de l'université. A l'issue de cette dernière, ils recevront un avis favorable ou défavorable, voire une proposition d'entretien avec un responsable. Le but étant de mettre en garde le lycéen et de lui détailler le fonctionnement  de la filière voulue. « <em>Si le profil de l'étudiant venait à être trop éloigné de son choix, nous n'hésiterons pas à lui proposer une réorientation</em> », plaide Eliane Kotler, vice- présidente de l'université Nice Sophia Antipolis avant d'ajouter : « <em>Il est nécessaire d'intéresser les jeunes. C'est dans cette logique que l'université a décidé cette année de renforcer sa présence sur le salon. Nous avons ainsi délaissé l'imposant stand habituel pour en dispatcher dans tout le salon, selon les filières</em> ». En cas de succès, cette mesure pourrait se voir généraliser à l'ensemble des filières.

Où se trouvent les emplois ?

« <em>Les services à la personne sont en pleine expansion actuellement</em> » constate la vice-présidente. Elle poursuit : « <em>Le commerce, l'informatique, la restauration et les métiers dits traditionnels sont eux aussi en constante augmentation</em> ». La main d'œuvre nécessaire dans ces secteurs vient de plus en plus à manquer. « <em>Il faut réintéresser les jeunes aux métiers manuels</em> », assène Mr Sanguedos, conseiller rattaché au CIO de Grasse (Centre d'Information et d'Orientation).  « <em>Chaque jeune devrait être au maximum de son potentiel quand il choisit une filière. C'est dans cette optique que l'apprentissage est utile</em> », précise-t-il.

Plus près de notre région, le secteur du tourisme ne cesse de progresser et les débouchés ne manquent pas. Le conseiller explique : « Rien que sur la ville de Nice, le tourisme représente plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaire par an. C’est considérable. De plus, c’est un secteur en relation avec le publique et qui par conséquent demande du personnel non-délocalisable ».

Des lycéens attentifs aux conseils d'orientation
Des lycéens attentifs aux conseils d’orientation

A l’inverse, certaines filières sont totalement encombrées. Les étudiants s’entassent en sciences humaines, lettres et langues, sport. Mais les débouchés manquent. Ainsi, il y a 400 étudiants en sport pour 70 places de professeurs. Et sorti de la fonction publique, que faire ? « C’est pour éviter ce genre de situation qu’il faut absolument commencer à s’intéresser à son avenir dès la sortie du collège. On est aujourd’hui sur un domaine de massification de l’enseignement. Le public est plus large et plus varié qu’il ya 30 ans. Les préoccupations ont changé. Trouver un travail est devenu plus important que de se cultiver. Une grosse pression est ainsi mise sur les épaules des jeunes », lâche un peu dépité le conseiller Sanguedos.

    Pour ceux qui n'auraient pas pu venir au salon, le CIO et ses conseillers sont à votre disposition toute l'année. Alors n'attendez plus, réfléchissez dès maintenant à votre avenir.  

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