On sait que les rapports sont tendus entre le maire de Nice et la Préfet des Alpes-
maritimes. Le fait est que le Maire de Nice était autrement habitué par les prédécesseurs de l’actuel Préfet qui, eux, montraient toute malléabilité vis-à-vis de sa volonté.
Comment oublier que le premier avait demandé au Premier Ministre son retrait pour une ridicule histoire de « dit ou non dit » pendant une réunion d’une commission sur les rythmes scolaires à laquelle le maire de Nice n’était pas présent mais qui lui avait été reportée par un zélateur?
Les échanges verbaux publics entre les deux (plutôt agressifs du côté de Christian Estrosi, toujours fougueux, plus courtois mais fermes pour le représentant de l’Etat) avaient bien embarrassés les présents.
Plus récemment, c’est le dossier de la soi-disant mosquée de la Plaine du Var qui les a opposés, encore une fois publiquement.
Concernant ce nouvel épisode des fichiers S, on se demande les tenants et les aboutissants d’un fait où les règles « non écrites » de la diplomatie dépassent tout entendement. C’est comme cela qu’on fait dans ces cas, et partout dans le monde, et c’est tout.
En tout cas, la Préfecture ne fait qu’exécuter les dispositions qui lui viennent du Ministère des Affaires Etrangères dans le cadre des relations diplomatiques avec les ambassades des pays des personnes concernées.
Au delà du fait qu’il parait invraisemblable que les présumés fichés S faisant partie du cortège du Roi de l’Arabie Saoudite auraient pu en profiter pour commettre des actes criminels en cette occasion, comment imaginer qu’une information classée « secret défense » (si c’est le cas) soit rendue publique pour faire plaisir au Maire de Nice gourmand de sensationnalisme ?
Christian Estrosi a certainement des pions de ci de là qui ont une vue d’aigle et de bonnes oreilles utiles pour lui faire remonter ce type d’informations sensibles. Tant mieux pour lui.
Dans ce cas, on devrait appliquer à ces 006+1 les recommandations du Prince de Talleyrand qui s’y connaissait bien dans l’art de l’intrigue : « Pas trop de zèle… ».
