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7 mai 2024

Le projet de LGV des Alpes-Maritimes exclu par la Commission Mobilité 21

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Le rapport de la commission Mobilité 21 sur les infrastructures de transport à bâtir lors des prochaines décennies, qui doit être remis au gouvernement ce jeudi , préconise une sortie du tout TGV, au profit d’une autre politique de transports, axée sur la proximité.


train-13.jpg Les travaux de la commission, dirigée par le député PS du Calvados Philippe Duron, devaient établir des priorités parmi les 70 projets du schéma national des infrastructures de transports (Snit), établi sous le gouvernement Fillon pour l’ensemble des infrastructures de transport.

Après huit mois de consultation, le rapport privilégie la desserte de proximité par rapport à la grande vitesse. Seule la construction de ligne à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse est maintenue avant 2030, dans le meilleur des cas.

Dans ses travaux, la commission insiste notamment sur la nécessité d’investir dans de grands « noeuds ferroviaires », destinés à désengorger de nombreuses gares, comme celle de Lyon et celle de Saint-Lazare à Paris, la Part-Dieu à Lyon ou Saint-Charles à Marseille.

Le Snit proposait un catalogue, lourd de 70 projets, pour un investissement de 245 milliards d’euros sur 25 ans.

C’est un rapport sur la mobilité et l’ensemble des grandes infrastructures de transport »- a précisé son président Philippe Duron.

Le rapport propose ensuite deux scénarios. Le premier prévoit un financement pour l’Agence de financement des infrastructures de transports de France (AFITF) entre huit et 10 milliards d’euros seraient investis d’ici à 2030 pour financer un nombre réduit de grands projets.

Le second, « plus ambitieux », pèse entre 28 et 30 milliards d’euros.

Le rapport doit être présenté en juillet devant les commissions parlementaires de l’Assemblée nationale et du Sénat. Dans ses observations, la commission recommande de réévaluer la politique de transports tous les cinq ans.

Comme largement attendu, le tracé d’une ligne ferroviaire (LGV) susceptible de passer par Nice d’ici à 2030 a été exclu des conclusions du rapport de la Commission Mobilité 21.

Par contre, ont été retenues la traversée souterraine de la gare Marseille Saint-Charles et la vallée de l’Huveaune pour un montant de 2,5 milliards d’euros.

Les réactions n’ont pas manquées.

La première est celle de Jean Icart, conseiller municipal, fortement impliqué dans ce dossier: « Une grave erreur financière et politique. Je participe au débat public autour de la LGV Côte d’Azur depuis 2005. La région PACA se classe derrière l’Ile-de-France en termes de fréquentation du réseau ferré et pourtant, elle présente le plus petit nombre de voies ferrées. Le tronçon niçois avec la section Nice-Cannes-Le Muy sera à priori reporté au mieux à 2030-2050. La décision de la Commission 21 condamne les Alpes-Maritimes à l’isolement et nous pousse, en tant que politiques, à voir l’avenir du côté transalpin et non français. ». La Commission « Mobilité 21 » portant sur les projets d’infrastructures de transport, nommée par le gouvernement en octobre 2012, va rendre son rapport au gouvernement concernant la hiérarchisation des grands projets d’infrastructures de transport.

Même cloche de la part de Bernard Kleynhoff, Président de la CCI Nice Côte d’Azur :

« Si le sous-phasage évoqué, se limitant à la traversée de Marseille, se confirmait et était entériné par le gouvernement, il condamnerait la Côte d’Azur de 2040 à survivre avec les mêmes infrastructures qu’en 1990.

Il n’est pas envisageable que la Côte d’Azur, centre de rayonnement international majeur de la France, soient une nouvelle fois écartée de ce projet, avec des conséquences lourdes en terme de compétitivité et d’emplois.

La saturation des réseaux routiers, ferroviaires et à terme aéroportuaire impactera les azuréens dans leurs déplacements quotidiens, comme les visiteurs du monde entier qui sont les clients durant toute l’année de la Côte d’Azur et de la France.

Dans ce cadre, la CCI Nice Côte d’Azur et ses partenaires, UPE06 et syndicats professionnels et de salariés, clubs d’entreprises… ont d’ailleurs recueilli le soutien des habitants avec plus de 20 000 signatures cumulées.

Je refuse ce scénario catastrophe : le manque de connexion au réseau italien et d’aller / retour à Marseille dans la journée, serait lourd de conséquences pour l’attractivité et la compétitivité des entreprises et donc pour l’emploi».

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